« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier

"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.

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lundi 14 novembre 2011

Une "lectio magistralis" de Umberto Eco: considérations sur un bibliophile et ses livres.

Amis Bibliophiles bonjour,

Il ne suffit pas d'avoir Le Rime di Dante pour parler italien. Je ne parle donc pas italien, mais voilà je vous propose quand même de découvrir aujourd'hui une traduction, ma traduction, d'une "lectio magistralis" donnée par  l'écrivain Umberto Eco, l'un des grands bibliophiles de notre époque, à la Foire internationale du livre de Turin qui s'est tenue en mai 2011. 


J'ai passé beaucoup de temps sur cette traduction, qui me semble correcte, passant même par des étapes intermédiaires en anglais et en allemand via google traduction (à qui croyez moi il reste de grands progrès à faire!). Texte intéressant, comme chaque fois qu'Umberto Eco s'exprime, à rapprocher, même s'il reste à la fois plus court et plus global, de celui de Christian Galantaris dans le n°1 de la Nouvelle Revue des Livres Anciens; et qui reste pour moi la référence. J'ai assisté à deux cours de M. Eco (de sémiotique) lors de mes études et j'ai essayé de conserver son ton si possible, même s'il parle probablement mieux français que moi... :) 


"Il y a quelques années, à l’ouverture de la Foire du Livre de Turin, il y avait aussi une section de libraires anciens. Je ne sais pas si leur absence aujourd’hui est liée aux faibles ventes réalisées ou au fait que les visiteurs sont plutôt à la recherche de textes contemporains, mais ils ont disparu de la foire.
C’est très décevant parce que je me souviens avoir vu des écoles entières s'attarder devant les rayonnages et devant les incunables et regarder avec émerveillement ces objets enchantés, ces chefs-d'œuvre de typographie.

Qu'est-ce que les bibliophiles?

On connaît Gerbert d'Aurillac, le pape Sylvestre II, pape de l'an mille, qui dévoré par son amour des livres échangea le manuscrit de la Pharsale de Lucain contre une sphère armillaire. Gerbert ne savait pas que Lucain avait été incapable de terminer son poème, parce que dans l'intervalle, Neron l’avait invité à se couper les veines.  Le manuscrit était donc incomplet lorsqu’il le reçu… Tout bibliophile qui découvre qu’un livre à peine acheté est incomplet en le collationnant le ramène chez le libraire. Gerbert, lui, pour garder le manuscrit, même incomplet, décida de n’envoyer que la moitié de la sphère armillaire.

Je trouve cette histoire merveilleuse, car elle nous dit tout des bibliophiles. Gerbert ne voulait pas seulement lire le poème de Lucain - et cela nous en dit beaucoup sur l’amour de la culture classique dans ces siècles que nous persistons à croire obscurs… non il voulait le posséder. Il voulait posséder le manuscrit, le toucher, le sentir, chaque jour… Et un bibliophile qui, après avoir touché et senti un ouvrage se rend compte qu’il est incomplet, qu’il lui manque le colophon, a la sensation d'un coït interrompu.

Bien sûr il y a des bibliophiles qui collectent et achètent leurs ouvrages en personne, et même certains qui lisent les livres qu’ils accumulent. Mais même pour un rat de bibliothèque, cela en fait trop….

Le bibliophile, lui, même s’il fait attention au contenu, veut l'objet, et encore plus lorsque celui-ci est est en édition originale. Au point que certains bibliophiles – ce que je comprends si je ne l’approuve pas – ne coupent pas les pages des ouvrages qu’ils ont acquis pour ne pas les violer. Pour eux, couper les pages serait aussi sacrilège pour un collectionneur de montres que d’ouvrir une montre définitivement pour en voir le mécanisme.

Les amoureux de la lecture, les chercheurs ou les étudiants, préfèrent la lecture des ouvrages contemporains car ils affirment souvent que leurs commentaires dans les marges, les signes divers qu’ils y ont laissés leur rappelle leur lecture des années après….

Je possède Une « Philosophie au Moyen Age » de Gilson des années cinquante, qui m'accompagne depuis le jour de ma thèse. Le papier de cette époque était infâme, et aujourd’hui le livre part en morceaux dès que vous le touchez ou que vous essayez de tourner les pages. Si cet ouvrage n’était pour moi qu’un outil de travail, je pourrais me contenter d’acheter une nouvelle édition bon marché. Je pourrais même prendre deux jours pour recopier toutes mes notes, leurs couleurs et leur style qui ont changé au fil des ans et  des relectures. Mais je ne peux me résoudre à perdre cet exemplaire, avec son âge fragile qui me rappelle mes années de formation, et qui fait donc partie de mes souvenirs. (...)

Il y a les bibliophiles et il y a les bibliomanes. Voici un exemple pour vous aider à comprendre la différence. Le livre le plus rare du monde est aussi le « premier », la Bible de Gutenberg. Le dernier exemplaire vendu a été acquis par des acheteurs japonais en 1987 pour huit milliards – au taux de change à l'époque. Une autre édition vaudrait évidemment beaucoup moins.

Chaque collectionneur a un rêve récurrent. Faire la connaissance d’une femme nonagénaire ayant un livre à vendre, n’y connaissant rien.  Se rendre sur place, compter les lignes, voir qu'il y en a 42 et découvrir que c'est une Bible de Gutenberg, lui permettre d’échapper à l’avidité d’un libraire malhonnête qui lui en proposerait quelques milliers d’euros (et ce serait déjà heureux pour elle) en offrant 100 000 dollars pour rendre ses dernières années plus douces et repartir chez soi avec un trésor.

Mais après ? Un bibliomane la garderait secrètement pour lui, obnubilé par les voleurs potentiels et veillerait sur elle comme Arpagon, nuit après nuit, ou comme Picsou prenant un bain dans ses pièces de monnaie.
Un bibliophile, lui, souhaiterait que tout le monde puisse voir cette merveille.  Il écrirait au maire de sa ville, lui proposerait de l’accueillir dans le hall principal de la bibliothèque municipale en échange des frais de surveillance et d’assurance et permettrait à chacun de la contempler.  Mais quel serait le plaisir de posséder une telle rareté sans pouvoir se lever à trois heures du matin pour aller la feuilleter ?  C’est le drame : avoir une Bible de Gutenberg serait comme ne pas l'avoir. Mais alors, pourquoi ce rêve utopique ? Et bien les bibliophiles rêvent parfois d’être bibliomanes (...)

Puis il y a le biblioclaste. Il y en a en fait de trois sortes : le biblioclaste fondamentaliste, le biblioclaste par négligence et celui par intérêt. Le fondamentaliste n’est pas l’ennemi des livres en tant qu’objet, il a peur de leur contenu et ne veut pas que d’autres les lisent. Ainsi par exemple le cas de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie (dont on sait aujourd’hui que c’est un mythe) allumé par un calife qui estimait que tous les livres différents du Coran étaient soient inutiles parce que redondants, soit préjudiciables.

Le biblioclaste par négligence est à l’image de tant de bibliothèques italiennes, pauvres et délabrées, qui deviennent souvent des lieux de destruction des livres, car s’il existe bien un moyen de laisser se détériorer ou de détruire les livres, c’est bien en les faisant disparaître dans des recoins inaccessibles.

L’objectif du biblioclaste par intérêt, lui, est de détruire les livres en les vendant par morceaux, lorsque c’est beaucoup plus rentable que de les vendre complets. Pourquoi casser un livre complet? Dans un catalogue sur Internet j’ai trouvé une carte d'une des premières éditions de la Cosmographia de Sebastian Münster (1570) à 1200 $.

La Cosmographia propose quarante-deux pages de vues de villes, 14 cartes en double page, plus quatre bois dans le texte. Sans compter que les prix peuvent varier selon que la carte ou la vue est pliée une ou plusieurs fois… en partant d’une prix de   simple, double, et plié plusieurs fois, et même 1000€ pour chaque carte en double page ou pour chaque vue, nous atteignons le chiffre de 50.000 euros. Alors qu’au même moment, dans des catalogues récents, on peut acheter des Cosmographies complètes pour 30000€ ou même une copie décente pour 20000€.

Donc, si cassez une Cosmographie de 1570 aujourd'hui, vous pouvez faire un bénéfice de 20000€. Bien sûr, il y aura de plus en plus d’exemplaires complets sur le marché, ceux-ci coûteront plus chers et ainsi de suite….

Le bibliophile rassemble des livres pour une bibliothèque. Une bibliothèque n'est pas une somme de livres, c’est un organisme vivant avec une vie propre. Une bibliothèque à domicile n'est pas seulement un endroit où vous rassemblez des livres, mais aussi un lieu qui les lit en notre nom. Laissez-moi vous expliquer.
Je pense qu’il est arrivé à tous ceux qui ont à la maison un nombre relativement élevé des livres de vivre avec le remords de ne pas avoir lu certains d’entre eux…C’est encore plus  vrai avec une bibliothèque de livres rares, parfois écrits en latin ou même dans des langues inconnues, et un bel objet comme un livre ancien, même avec de jolies images, peut aussi être fort ennuyeux.

Mais chaque il arrive souvent qu'un jour nous prenions en main l’un de ces livres négligés, que nous commencions à le feuilleter pour réaliser que nous savions déjà tout ce qu'il disait. Ce singulier phénomène, dont beaucoup peuvent témoigner, n'a que trois explications possibles. La première est qu’en le manipulant, années après années, en le déplaçant pour le ranger ou pour en prendre un autre, ou en l’essuyant, il vous a transmis une partie du savoir qu’il renferme à travers ce simple contact de vos doigts. Nous l’avons lu tacitement, comme s’il était en braille.

Je ne crois pas aux phénomènes paranormaux, mais dans ce cas, le phénomène est normal, l'expérience quotidienne le prouve.

La seconde explication est qu'il est vrai que nous n'avons pas lu ce livre: mais à chaque à chaque fois que nous avons déménagé, il était là, il regardait ici, il s’ouvrait au hasard, sur une image, et imprégnait notre environnement.

La troisième explication est qu’au fil des années nous avons lu des livres qui parlaient de lui, ou du même sujet, de sorte que nous le connaissons sans l’avoir lu. Nous savons si c’est un ouvrage célèbre, de référence,  ou s’il est au contraire un livre de moindre importance dont on trouve également le contenu ailleurs.

En fait, je pense toutes ces explications sont justes. Elles se produisent simultanément et miraculeusement tout concourt à faire de nous faire connaître des livres que nous n’avons, juridiquement parlant, jamais lus.
Bien sûr, le bibliophile, qui rassemble aussi des ouvrages contemporains est souvent à des dangers lorsqu’un imbécile vient à la maison, découvre ces rayonnages et prononce immanquablement : «Tant de livres ! Vous les avez tous lu ?".

L'expérience quotidienne nous démontre que cette question est même posée par des gens au QI plus que satisfaisant. Face à cet outrage il y a à mon avis trois réponses standard :

La première est de surprendre le visiteur : «Je ne les ai pas lus du tout, sinon pourquoi les garder ici?". Elle a cependant de désavantage de gratifier l'intrus en exaltant son complexe de supériorité et je ne vois pas pourquoi nous devrions lui faire cette faveur.

La deuxième réponse, à l’inverse, plonge l'intrus dans un état d'infériorité…: «Plus, monsieur, beaucoup plus!"

La troisième réponse est une variante de la deuxième et je l'utilise quand je veux plonger le visiteur dans le doute et l’effroi : "Non" dis-je "ceux que j’ai déjà lus, je les garde à l'Université, ceux-ci sont que je compte lire la semaine prochaine." Comme ma bibliothèque a aujourd’hui 50 000 volumes mon invité s’esquive en général assez rapidement, prétextant des obligations.

La bibliothèque n'est pas seulement le lieu de votre mémoire, où vous gardez ce que vous lisez, mais aussi la place de la mémoire universelle, où si le besoin s’en fait sentir un jour, vous pouvez trouver ce que les autres ont lu avant vous. C'est un lieu aux limites confuses et vertigineuses, un cocktail de mémoires savantes. On pourrait ainsi résumer le contenu d’une bibliothèque virtuelle : « Messieurs les anglis, je me suis couché de bonne heure . Tu quoque, alea! Licht, mehr Licht ber alles. Ici c'est l'Italie où si vous tuez un homme mort... vous êtes arrêté. Frères d'Italie, encore un effort….Ce sont les cadets de Gascogne,... Trois hiboux sur la commode ".

Umberto Eco, traduction libre mais fidèle. Il n'est pas simple de traduire une idole :)

H


(http://www.repubblica.it/2007/05/sezioni/spettacoli_e_culbibliofili)

30 commentaires:

Jean-Luc a dit…

Bon petit texte d'Eco, merci de l'avoir traduit pour nous.

Cependant, pour les pages de la Cosmographia, on sait bien que ce marché des gravures était éphémère, très orienté vers les Etats-Unis et qu'aujourd'hui les bois mutilés de Munster n'intéressent plus grand monde sauf à quelques euros. Donc Eco n'a pas tout à fait raison.

Quant au phénomène des livres que l'on connait bien sans jamais les avoir lu, c'est très juste et Pierre Bayard l'a magnifiquement expliqué dans ce livre : http://leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2514

Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

Amusant le coïtus interruptus !

Textor a dit…

Génial ce texte! Merci Hugues.

Vous aussi vous étiez assis sur les marches de cet amphi du Collège de france plein à craquer pour écouter le Maitre...

Textor

Hugues a dit…

J'y étais en effet! :)

Et une autre fois mon école lui a ouvert ses portes dans le cadre d'un cours aux élèves de 3ème année. J'en ai un souvenir bizarre: d'une part je ne savais pas qu'il était bibliophile à l'époque (mais l'étais-je, moi?), d'autre part j'ai eu l'occasion de lui parler et de me ridiculiser ainsi que d'autres élèves en répondant à une de ses questions à l'assemblée. Cela portait sur la fourchette, dont je sais depuis qu'elle ne sert pas à manger :)

Hugues

Hugues a dit…

J'y étais en effet! :)

Et une autre fois mon école lui a ouvert ses portes dans le cadre d'un cours aux élèves de 3ème année. J'en ai un souvenir bizarre: d'une part je ne savais pas qu'il était bibliophile à l'époque (mais l'étais-je, moi?), d'autre part j'ai eu l'occasion de lui parler et de me ridiculiser ainsi que d'autres élèves en répondant à une de ses questions à l'assemblée. Cela portait sur la fourchette, dont je sais depuis qu'elle ne sert pas à manger :)

Hugues

Léo Mabmacien a dit…

Hugues,

Vous oubliez de citer votre source, de même que pour la photo d'Eco... Je suis étonné. Vous avez eu les droits sur le texte pour avoir l'autorisation de le publier sur votre blog ?

Léo

Hugues a dit…

La source est un blog italien auquel j'ai demandé l'autorisation. Il m'a confirmé que c'était une lecture publique.

Pour ce qui est de la photo, je ne prends pas les mauvaises habitudes des bibliothécaires, je ne cite que rarement les sources, n'ayant évidemment pas le moyen de la financer :)

Hugues
P.S.: Léo, si vous avez des photos de Eco libres de droit, ou si vous voulez être le mécène du blog, n'hésitez pas. De même si Umberto vient se plaindre chez vous, dans ce cas envoyez le moi, ça sera très sympa.

Benoît a dit…

Drôle!
Benoit

Anonyme a dit…

Source: Umberto Eco, Italie.
Photo: Leica

Jérôme a dit…

Très sympa ce texte. Je m'y suis reconnu ! Pour moi, les livres anciens sont plus des antiquités que des livres. Ils ne sont pas faits pour être lus en entier, mais consultés, touchés, feuilletés. Pour la "vraie" lecture, il vaut mieux acheter le même livre neuf (ou un livre sur un thème identique, neuf) que l'on peut "torturer" tranquillement, lire sur la plage (ou dans les WC!!) mettre des annotations en marge etc...

Guillaumus a dit…

Merci beaucoup, Hugues, et bravo, vraiment.

Je vais faire la mouche du coche:
Ne faut-il pas lire: "Bien sûr, il y aura de MOINS en MOINS d'exemplaires complets..." (passage sur la Cosmographia).

Anonyme a dit…

Merci pour ce texte...
Un petit plaisir avec le café du matin.

Frédérick a dit…

En plus d'être bibliophile, U. Eco garde ce petit côté mystérieux qui me plaît tant. Merci Hugues de nous faire partager ce texte.

Jean-Luc a dit…

Curieux, je la trouve bien cette lecture d'Eco, mais sans plus. Votre enthousiasme ne serait-il pas provoqué par la personnalité de l'auteur plus que par le fond ?

Petite astuce pour que Hugues se mette à l'abri des ennuis :

http://www.wylio.com/ et taper Umberto Eco. Choisir la photo et l'appli wylio, qui ne pioche que dans le CC prépare la photo avec les mentions légales.

Fini la menace des menottes !

Léo Mabmacien a dit…

je trouve ça bien de citer les sources consultées, manie de bibliothécaire peut-être...Pour la photo Hugues, celle sur Wikipedia est réutilisable ;-))

Léo

Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

Tout à fait d'accord avec vous Jean-Luc.

calamar a dit…

si je me souviens bien de mes lectures, l'essentiel de ce texte est issu de "n'espérez pas vous débarrasser des livres". Ce serait amusant de comparer les traductions...

Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

Livre par ailleurs bourré d'erreurs historiques et bibliophiliques que personne n'a osé relever, également ici à cause de la personnalité des deux auteurs.

Anonyme a dit…

A rapprocher de la conférence prononcée par Ecco le 10 mars 1981 pour l'installation de la bibliothèque de Milan dans le Palais Sormani, publiée par l'Echoppe en 1986: 40 arches et 1160 vergé avec un frontispice de Vieira da Silva.
frs

bibliofilia bibliophilie rare book a dit…

Félicitations pour la traduction! Je pense que Umberto Eco c'est un des bibliophiles le plus importante (en italie) et je pense que c'est dommage que la foire du livre de Turin il y a plus une section consacrée au livre ancien. Malheureusement, en particulier en Italie n'a pas une éducation qui permet de jeter la semence, que vous connaissez bien, qui est la recherche continue pour le livre rare, le feu d'etre un bibliophile
(J'espère que vous voudrez bien excuser mes erreurs en français)
Manuela

Pierre a dit…

Hantise et rêve des libraires : Faire la connaissance d’une femme nonagénaire ayant un [très beau et très rare] livre à vendre, n’y connaissant rien.

Rien que d'y penser, je culpabilise ;-))

Et vous, vous feriez quoi ? Le bibliophile achèterait-il plus cher que le libraire ?

Textor a dit…

J'ai croisé cet après-midi la nonagénaire en question qui avait pris rendez-vous avec un expert près la BNF et attendait sa venue en me regardant feuilleter quelques curiosités bibliophiliques. J'ai failli lui demander : Vous avez quoi dans votre sac, Madame, une Bible à 42 lignes ?

@Manuela Votre français est délicieux !
T

Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

Quel dragueur ce Textor !

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…
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Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

cachottier ???

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…
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Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

?? Ben si
je t'ai même piqué une photo..
péché avoué à demi pardonné

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Lauverjat a dit…

La femme à Paris.
M.d.B.

Lauverjat

Jean-Paul Fontaine, dit Le Bibliophile Rhemus a dit…

Bonne lecture Lauverjat...

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