« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier

"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.

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dimanche 5 août 2012

Une certaine forme de bibliophilie, ou quelques repères sur les livres minuscules...


Amis Bibliophiles Bonsoir,


Ce soir Jean-Paul partage avec vous quelques repères sur les livres minuscules... (je n'ai pour ma part qu'un seul minuscule, en voici quelques images. Si vous en avez de votre côté, n'hésitez pas à m'en envoyer. Sa taille: 50 mm x 40 mm.).
À la BnF, les « nains », comme ils disent, sont rangés dans des boîtes ou des enveloppes, pour ne pas les perdre, dans la « Réserve des livres rares et précieux » : on en compte environ 1 200. Le plus ancien date de 1538 et s’intitule Les espèces de pièces d’or et d’argent qui ont cours. Certains sont d’une très grande rareté.
L’âge d’or des minuscules fut le xviiie siècle. Les almanachs breloques ou portatifs datent de 1760-1770 : Le Réveil-matin, almanach pour 1766, et le Bijou mignon des dames, almanach pour 1769, sont parmi les plus rares. D’autres furent édités par les relieurs-doreurs de la rue Saint-Jacques, à Paris :

Jubert et Janet, son successeur, réalisèrent des minuscules reliés en maroquin rouge, vert ou citron, dont le Télescope des clairvoyants (1791). Jubert, spécialiste des dorures aux petits fers, a édité son premier almanach minuscule en 1789 : Les Passe-temps des paresseux ou la morale analysée.
Marcilly fut l’éditeur le plus prolifique de 1798 à 1849. Ses almanachs étaient reliés en maroquin rouge et vert. Il fut l’éditeur en 1799 des Jeux de l’enfance, entièrement imprimé en sanguine.

Les almanachs minuscules de Le Fuel, entre 1817 et 1830, contiennent des figures, des chansons et des petites pièces de poésie.

En 1827, Didot « le jeune », qui avait fabriqué des caractères pour les minuscules, édita les Maximes de La Rochefoucauld, chef-d’œuvre de typographie.

A la fin du XIXe siècle, on édita des classiques (Fables de La Fontaine, Contes de Perrault, etc.).

Tous les relieurs, gens minutieux, ont réalisé des minuscules : Paul Bonet, Rose Adler, Pierre-Lucien Martin, Alain Devauchelle, Colette et Jean-Paul Miguet, Georges Leroux, etc. dont la plupart ont travaillé pour l’éditeur Pierre-André Benoît, alias « PAB », Daniel Knœderer, etc.
On peut ajouter à la bibliographie déjà donnée sur le blog :
Les almanachs minuscules français. In Bulletin du bibliophile, 1959, n° 1.
Tissandier (Gaston). Livres minuscules : la plus grande bibliothèque des plus petits livres du monde. Collection de Georges Salomon. Paris : Masson, 1894.
Catalogue d’une jolie collection d’almanachs illustrés des xviiie et xixe siècles, provenant du cabinet de feu M. Félix Meunié. Paris, Leclerc, 1920.
Quatre siècles de livres minuscules. Collection Hubert Silvain. Québec : Bibliothèque nationale, 2005.

Merci Jean-Paul,

Hugues

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