samedi 28 février 2009
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mercredi 25 février 2009
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dimanche 22 février 2009
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vendredi 20 février 2009
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mardi 10 février 2009
Retour vers le Futur: la Revue des Livres Anciens de Pierre Louÿs et Louis Loviot
Vous le savez, nous nous sommes lancés le pari un peu fou de faire paraître une revue sur les livres anciens, La Nouvelle Revue des Livres Anciens, placée sous le patronage de M. Christian Galantaris, et qui se veut être l'héritière de La Revue des Livres Anciens fondée par Pierre Louÿs et Louis Loviot en 1913. Il est toujours possible de souscrire aux deux premiers numéros et pour vous décider (s'il est encore besoin), je vous propose de découvrir ce soir un article d'Olivier sur la revue de Louÿs et Loviot, dont il a la chance de posséder les quatre premières livraisons.
"En attendant la bonne nouvelle…
Impatient que je suis de recevoir la première livraison de la Nouvelle Revue des Livres anciens, je me propose de vous livrer mon avis de lecteur de la Revue des livres anciens créée et animée par Louis Loviot et Pierre Louÿs entre 1913 (date du premier fascicule) et 1917. Le hasard aura voulu qu’un volume rassemblant les quatre premières livraisons me soit tombé entre les mains quelques semaines avant que la nouvelle de l’arrivée prochaine d’une Nouvelle Revue des Livres anciens ne nous soit révélée.
L'Acrostiche
De format In-8, La Revue des livres anciens. Documents d’histoire littéraire de bibliographie & de bibliophilie tirée à 500 exemplaires était vendue par abonnement (18 francs pour la France soit environ 56 euros si j’en crois l’INSEE) pour quatre fascicules formant volume (la pagination est continue).
La déclaration de principe était la suivante :
« La Revue des Livres Anciens se propose de décrire les livres rares, curieux ou mal connus, et de signaler les manuscrits inédits qui intéressent l’histoire littéraire avant le romantisme.
Le programme de la revue ne comporte pas de longs articles. Notre but est de donner ici un grand nombre de documents sous une forme exacte et concise. La tradition établie par La Monnoye, Mercier de St-Léger, Charles Nodier, le Mis du Roure, Viollet le Duc et Montaiglon, est celle que nous tentons de reprendre avec les nouvelles précisions de la bibliographie moderne. Aussi les rubriques Notices et Variétés seront-elles développées par la suite et formeront la partie essentielle de chaque fascicule.
Une place sera réservée à l’histoire des bibliophiles et des anciennes collections célèbres. Des tables périodiques très complètes permettront aux chercheurs de retrouver aisément les sujets d’articles, les livres décrits et les noms cités ».
Pour le dire d’emblée, tout me plaît dans cette revue. La qualité de la réalisation et notamment de l’impression et du papier utilisé. La liberté des formats des articles, la variété des thèmes et un ton qui n’exclue jamais l’humour malgré la qualité des contributions.
Ainsi 4 pages suffisent à Pierre Louÿs pour exhumer l’obscur Antoine du Saix (1505- ?) et terminer ainsi : « Tel vers, si simple et pourtant si habilement césuré,
Comme une voix penetre en la maison; Fait déjà pressentir Verlaine ; et à chaque vers, nous voyons croître la nouvelle métaphore à travers la limpidité de la plus pure poésie française ». Il lui en faut une (page) de plus pour assurer la paternité (Raphaël du Petit-Val) d’une édition rabelaisienne en comparant les lettrines du livre en question avec une dizaine de volumes de sa bibliothèque. Autrement dit Louÿs invite le lecteur dans les rayonnages de sa bibliothèque pour y résoudre une énigme bibliographique. Excusez du peu.
D’ailleurs les énigmes foisonnent : qui est le mystérieux seigneur de Cholières (Loviot) ? Quelle est l’identité de celle qui est l’objet du désir et du malheur de l’Amant Desconforté (1529) ? Loviot y répond en (re)découvrant un acrostiche qui dévoile l’identité de la Dame (Jehanne de Vesc) que suit celui de l’auteur.
Bref la lecture en est toujours plaisante, étonnamment moderne dans le rapport au lecteur, l’illustration sans être abondante est utilisée à bon escient.
Exemple ici avec une sorte de « jeu des sept erreurs » où André Martin suit à la trace les utilisations successives d’un même bois par Vérard pour illustrer successivement un évêque (Bataille judaïque, 1492), le Roi Gontran (Chroniques de France, décembre 1493) et un des personnages de Lancelot du Lac (juillet 1494). Encore une fois cinq pages et une illustration astucieuse suffisent à l’article.
Merci enfin à Jean-Paul et Hugues de reprendre le flambeau… Je souhaite le même destin aux premières livraisons de leur Nouvelle revue des livres anciens…
Et merci à Olivier!
Le montant de la souscription est de 30 euros pour la France et 36 euros pour l'étranger.
1. Vous pouvez souscrire par chèque à l'ordre de La Nouvelle Revue des Livres Anciens, adressé à :
La Nouvelle Revue des Livres Anciens
3B, rue ddes 16e et 22e Dragons
51100 REIMS
2. Via paypal, à notre adresse de paiement: nrlanciens@gmail.com
3. Ou par virement bancaire et dans ce cas, nous sommes à votre disposition pour vous communiquer les coordonnées bancaires nécessaires.
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