mercredi 1 août 2007

Magazine Arts et Métiers du Livre Août - Sept 2007.

A chaque nouveau numéro du Magazine du Bibliophile (MdB), je lui consacre un message, certains font même parfois débat et ont amené le MdB à nous répondre. Si je suis abonné au MdB, ce n'est pas le cas du "concurrent", à savoir "Arts et Métiers du Livre" (site http://www.art-metiers-du-livre.com/)


Il n'est pas évident à trouver en kiosque, mais j'ai déniché le dernier numéro... Voici quelques commentaires :

Première chose, le magazine est onéreux, 8,50 euros, mais il ne sort que tous les deux mois. Le rapport pagination prix est similaire au MdB, voire légèrement meilleur, mais est-ce vraiment un critère? Je ne crois pas. Pour vous donner une idée, dans Arts et Métiers du Livre (AML), pour 8,50, vous aurez droit à 98 pages tous les deux mois, avec le MdB, pour 7 euros par mois, vous n'avez que 48 pages.

Le contenant d'AML : beau papier glacé, belle et riche iconographie, maquette claire.

Le contenu : un (trop) long article sur la renaissance de la Bibliothèque d'Alexandrie, une présentation d'un artiste relieur, Bernard Bichon, un portrait de Jacques Hillairet, historien de Paris et bibliophile, mais également le palmarès de la 9ème Biennale de Reliure d'Art, avec de très nombreux exemples de reliure contemporaine. C'est d'ailleurs ce que je retiendrai du magazine, la profusion d'images et de textes consacrés à la reliure contemporaine. Le magazine pourrait d'ailleurs s'appeler le Magazine de la reliure contemporaine sans que cela soit injustifié.

AML va d'ailleurs plus loin... en consacrant un article à un artiste contemporain, qui réalise notamment des boards de planche à roulettes... On est loin du livre.

Les 20 dernières pages sont consacrés au "Carnet du Bibliophile", qui propose notamment un agenda, une fiche technique (cette fois ci sur une bibliographie du Jardin des Plantes), et un survol des dernières ventes en salles et des catalogues de libraires.

Selon moi, c'est d'ailleurs là que se situe le petit "plus" par rapport au MdB, en effet, dans AML, les catalogues sont présentés, avec des exemples de prix.

En ce qui concerne les compte rendus de vente en salles..., on peut s'interroger sur la pertinence des lots présentés, ou alors je ne suis vraiment pas dans la cible. En effet, je dirai que la moyenne des prix des livres évoqués se situe autour de 50 000 euros, le moins cher valant encore quelques milliers d'euros. Alors à moins que ma bibliothèque ne soit complètement nulle... je ne pense pas que cela s'adresse réellement aux lecteurs / amateurs, mais à la limite à la douzaine de libraires français qui traitent ce genre d'ouvrages.

Conclusion : AML ne s'annonce pas comme un magazine destiné aux bibliophiles, et c'est sans doute mieux ainsi, 80% du numéro me semble consacré à la reliure contemporaine... Donc, si vous n'êtes pas amateur de reliure contemporaine, voire relieur vous même, je pense que l'intérêt est limité. En ce qui me concerne, je préfère le Magazine du Bibliophile.


Et vous, qu'en pensez-vous?



H

3 commentaires:

  1. Bonsoir,
    je ne suis pas abonné à AML, pourtant c'est assez souvent que je l'achète en librairie (mon petit buraliste du coin en a toujours au moins 1 ou 2 exemplaires de disponibles... pas si mal pour la campagne...)

    Je suis assez d'accord avec l'analyse de Hugues, c'est avant tout un magazine (luxueusement réalisé, beau papier, belles photos, etc) pour les amateurs de reliure contemporaine. De (trop) nombreux portraits de relieurs d'Art sont présentés, souvent de manière assez complète et sympathique pour que j'arrive jusqu'au bout, n'étant que fort peu enclin aux manieurs de plexiglas et autre box affreusement décoré... (les membres du blog auront compris mon peu d'intérêt pour ces productions hétéroclites et avant-gardistes que je ne comprends guère...)

    Cependant je dois signaler quelques bonnes choses dans AML, notamment, dans l'avant-dernier numéro, un très bon article sur la maison de reliure d'art de SIMIER, relieur du Roi (dont les fers sont conservés aujourd'hui dans une maison à Avallon (89), puisqu'ils ont été successivement la propriété de PETIT, YSEUX, et BARBANCE)...

    Personne ne voulant investir les fonds nécessaires pour faire de ce merveilleux fond de fers à dorer, de plaques, etc... un musée vivant !
    Avis aux investisseurs désintéressés (au lieu d'aller à Schtad ou Ibiza, certains gros fumeurs de havane feraient ainsi plus belle figure dans le monde de la bibliophilie... enfin...)

    Sinon je suis d'accord, AML n'est pas une revue spécialement dédiée aux bibliophilie, mais c'est le (seul) complément naturel du MDB.

    Bonns soirée,

    amicalement, Bertrand

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  2. Bonjour,
    Je n'ai plus grand'chose à dire, étant donné que Hugues a parfaitement résumé mon sentiment d'ensemble (en particulier sur le "Carnet du bibliophile") et que Bertrand a ajouté les remarques que j'aurais pu formuler.
    Pour que ce message ne soit pas complètement vain, je donnes simplement mon avis: AmL l'emporte parce que:
    - La mise en page, le papier et la typographie sont très supérieures (un détail qui compte pour nous !)
    - Les articles sont particulièrement détaillés: alors que j'ai parfois l'impression (à tort peut-être) que le MdB n'apporte parfois guère plus que ce qu'une recherche internet pourrait fournir, AmL approfondit davantage, et, surtout, présente une abondante iconographie; je me rappelle un article sur Georges Cretté que j'avais trouvé, de ce point de vue, exemplaire.
    - On trouve parfois une réflexion sur l'avenir de la librairie d'anciens (moins souvent que dans le MdB, mais de façon peut-être plus détaillée).
    - J'apprécie aussi la bibliophilie contemporaine (à l'exception des "livres-objets").
    Quant au public visé, il me semble qu'il s'agit, pour une large partie, de relieurs.(professionnels et amateurs): il suffit de voir les nombreuses publicités pour les fournisseurs de fleurons, de peaux, pour s'en convaincre...
    Guillaumus

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  3. Merci à vous deux pour vos commentaires.

    En ce qui me concerne, je penche définitivement pour le Magazine du Bibliophile, qui, malgré quelques défauts déjà évoqués et qui semblent conjoncturels, correspond plus à mon profil d'amateur et de bibliophile.

    Hugues

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