jeudi 27 septembre 2007

La poétique d'Aristote... mythe ou réalité?

Amis Bibliophiles bonjour, 


Bonheur, Bertrand vous propose aujourd'hui un message sur la poétique d'Aristote... Merci beaucoup à lui... Pour une fois, je vais faire comme vous, me mettre dans mon fauteuil et lire...

Le second tome de la poétique d’Aristote : mythe ou réalité ?

Cher amis lecteurs du blog, me voici embarqué volontairement aujourd’hui dans un sujet qui me tient à cœur depuis pas mal d’années déjà.


Je vais tenter de vous parler d’un livre, que bon nombre d’entre vous connaissent, sans pour autant savoir s’il a jamais existé.

Je veux parler du second tome de la poétique d’Aristote. N’ayant pas plus de connaissances que cela dans le domaine, j’ai pioché les informations que je vous livre, ici ou là, dans ma documentation et sur le net, à des sources que j’espère fiables. Evidemment, il sera toujours temps et intéressant de corriger mon propos s’il s’avérait inexact.

Ce n’est pas aux amis du blog du bibliophile que je vais apprendre que ce second tome de la poétique d’Aristote nous est familier à tous. Et pour cause, c’est le sujet central du livre de Umberto Eco « Le Nom de la Rose » (1980), brillamment adapté au cinéma (à mon sens), par le français Jean-Jacques Annaud (1986).


Essayons de revenir sur l’histoire de ce livre mythique.

Dernière œuvre du corpus aristotélicien (composée vraisemblablement entre 337 et 347 avant Jésus Christ), probablement une des plus connues d’Aristote, La Poétique s’intéresse aux différents aspects de l’art poétique, comme la tragédie, l’épopée, et de manière anecdotique la musique. Aristote y mentionne un futur ouvrage sur la comédie, aujourd’hui perdu...

Ce livre perdu fait-il partie des œuvres disparues d’Aristote ? A-t-il jamais existé ? Est-il même d’Aristote s’il existe ?



Dans le roman d’Umberto Eco, le vénérable Jorge, gardien de la très secrète bibliothèque de l’abbaye (qui occupe pratiquement tout le donjon), voudrait nous faire croire que ce livre qui « glorifie le rire » n’a jamais été écrit, pourtant, toute l’intrigue du livre tourne autour de cet ouvrage, entièrement consacré à la comédie et au rire. Ce livre existerait donc bel et bien, et une copie manuscrite circule même au sein du monastère. Par son aspect sulfureux, c’est un livre qui tue et pour qui l’on tue. Les meurtres se succèdent.

Qu’en est-il réellement ?

A propos d’un travail conduit par le très sérieux CNRS, on peut lire en résumé du sujet : « Une définition aristotélicienne de la comédie ? » le texte suivant :

« Dans le deuxième livre de sa Poétique, perdu depuis fort longtemps, Aristote a discuté de la comédie. Dans un texte tardif on a parfois voulu découvrir un résumé de cette discussion ainsi que quelques fragments de son texte, dont le plus intéressant nous offrirait une définition de la comédie. Un examen ponctuel du passage rend probable la conclusion décevante selon laquelle il ne s'agit pas d'un fragment aristotélicien. » (source CNRS).

On peut lire ailleurs, dans un papier très sérieux de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales : « Il se peut, bien sûr, qu’Aristote ait examiné ces questions (sur le rire) dans le Livre II de la Poétique, dont on sait qu’il portait sur la comédie. Mais ce texte fut perdu à la fin de l’Antiquité, et on ne sait rien de certain à son sujet. »

Par ailleurs, il semblerait qu’au fil des siècles depuis l’antiquité, il y ait eu amalgame entre les textes originaux de La poétique d’Aristote, l’Art poétique d’Horace et quelques textes de Platon. Ceci ne simplifiant pas les choses.

Que conclure ?

Il apparaît aujourd’hui à peu près certain qu’Aristote a composé un texte d’importance (second volume de sa poétique) à propos de la comédie. On en connaît rien aujourd’hui de très certain cependant.

Pour revenir au Nom de la Rose, Jorge sait que ce livre a été écrit contrairement à ce qu’il soutient à Guillaume de Baskerville. Umberto Eco nous montre un livre (manuscrit) physique qui néanmoins, lui, n’a jamais existé. Peut-être reste-t-il à découvrir au fin fond d’une bibliothèque bénédictine du nord de l’Italie ou d’ailleurs… (ce ne serait pas le premier…)

Merci B.

H

11 commentaires:

  1. Merci à Bertrand pour ce message,
    Le grand sémiologue qu'est Umberto Eco (qui enseignait encore récemment à Bologne) se ravirait de ce message. Son magistral "Lector in Fabula" ne propose-t-il pas que le texte n'existe que par ses lecteurs. L'intrigue de son "Nom de la Rose" n'a, à mon sens (et outre une remarquable intrigue policière et érudite), d'autre but, facétieux, que de faire "lire" un livre qui, soit, n'existe pas, soit, n'a pas encore été lu (du moins par quelqu'un qui aurait encore toutes ses dents).
    Si ce texte a jamais existé, il nous faut désormais compter sur ces parchemins recyclés dans les plats de certains livres qui furent (si je ne m'abuse) l'objet d'un message d'Hugues.
    Bien à vous tous,

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  2. Merci Orwell,
    afin de compléter cet article, il serait intéressant de faire la liste (fatalement non exhaustive et pour cause...) des livres perdus, des livres supposés.

    Notre ami Charles Nodier y a sérieusement travaillé dans la première moitié du XIXè siècle.

    Paul Lacroix, dit le Bibliophile Jacob (qui ne le connait pas ici ?) y a travaillé également.

    Je vous laisse lire un extrait du livre de Paul Lacroix, Essai d'une bibliographie des livres français
    perdus ou peu connus, 1880 :

    "Charles Nodier avait eu l'idée de faire une bibliographie des livres perdus. Je doute fort qu'il ait jamais commencé ce travail épineux et difficile ; car il suffit qu'un seul exemplaire du livre qu'on regarde comme disparu se rencontre de loin en loin dans une vente ou soit signalé dans un catalogue, pour que cette découverte vienne diminuer la bibliographie dans laquelle on aurait fait figurer le livre en question. Je me rappelle avoir embarrassé Nodier par des observations, auxquelles il ne sut pas répondre de prime abord, quand je le priai de bien préciser ce qu'il entendait par livres perdus.
    Il me semble, me dit Nodier, qu'il faudrait comprendre, sous ce titre de livres perdus, tous les ouvrages imprimés, dont il n'existe pas un seul exemplaire, ou dont il n'existe que deux ou trois exemplaires, dont les anciens catalogues ont fait mention et qu'il est impossible de retrouver aujourd'hui, ou dont l'anéantissement complet est un fait bien avéré, ou enfin dont la destin ce est restée tout à fait problématique. Il y a tant de causes qui ont pu amener la perte totale d'un livre, d'une édition entière! Les différentes causes de destruction seraient autant de chapitres anecdotiques, par exemple : livres brûlés dans des incendies; livres noyés dans des naufrages; livres supprimés par autorité de justice, par le bon plaisir de l'auteur...
    Vous entendez parler de l'édition entière ou de la plus grande partie de l'édition ?...
    Sans doute; mais, toute réflexion faite, on pourrait soutenir et prouver qu'il y a peu de livres absolument perdus, absolument détruits, absolument inconnus. Si mon savant ami le docteur Payen était là, il m'interromprait pour faire ses réserves en faveur de l'Historique description du solitaire et sauvage pays de Médoc, par feu M. de la Boëtie, ce phénix, ce merle blanc, ce rara avis, que tous les bibliophiles et bibliographes cherchent et chercheront toujours.
    Je suis de votre avis, repris-je: il y a beaucoup de livres rarissimes, mais il y en a peu dont il n'existe pas même un exemplaire. J'approuve donc le savant auteur du Manuel, qui a cité, dans son ouvrage, d'après les Bibliothèques françoises de La Croix du Maine et de Du Verdier, une foule de livres qu'il n'a jamais vus et que nous n'aurons pas le bonheur de voir plus que lui.
    Je reconnais que mon projet de bibliographie des livres perdus a besoin d'être mieux étudié, reprit Charles Nodier avec son malicieux sourire; en attendant, je vais m'occuper dune bibliographie, dont plusieurs Allemands se sont occupes avant moi, celle des ouvrages qui ont été faits ou même seulement commencés, et qui n'ont pas vu le jour, par des circonstances que l'histoire littéraire a souvent mention nées avec de détails fort piquants.
    Ce serait là, en effet, une bibliographie très curieuse, ne fût-ce qu'un catalogue de manuscrits conservés dans les bibliothèques publiques et particulières.
    Cette conversation empêcha peut-être Charles Nodier de donner suite à son idée. Cette idée, je l'avais reprise pour mon compte, et j'avais voulu, il y a longtemps, recueillir non-seulement la bibliographie des ouvrages restés inédits, dont les manuscrits n existent plus, mais encore celle des livres dont il n'existe qu'un ou deux exemplaires signalés çà et la dans les catalogues.
    Les notes que j'avais amassées alors sur ces deux sujets bibliographiques ont eu, en partie, le sort des manuscrits et des éditions qui ont disparu et dont il ne reste qu'un souvenir plus ou moins vague: on les a brûlées comme papiers inutiles et encombrants, pendant un de mes voyages.
    Voici pourtant quelques-unes de ces notes, échappées à Vulcain comme dirait Virgile, qui avait aussi voué aux flammes son Enéide. Ces notes ne valent pas un poëme épique, je l'avoue. Je serais fort en peine de dire de quelles sources je les ai tirées, et je ne suis pas même sur, a présent, qu'elles ne fassent pas double emploi avec le Manuel du libraire, ou plusieurs se seront peut-être glissées, à mon insu, car elles datent de plus de trente ans. Mais mon docte ami, M. Gustave Brunet, prépare, sous le titre d'Appel aux bibliophiles, une petite publication qui a pour objet d'indiquer les livres perdus ou seulement égarés, qu'il faudrait rechercher et découvrir dans le fond des bibliothèques où ils se cachent depuis bien des années. Déjà, un certain nombre de ces livres uniques ou rarissimes ont reparu dans le précieux catalogue de M. le baron Jérôme Pichon. Dieu fasse que pendant cette vente mémorable, quelque bibliographe les guette et les saisisse au passage, soit pour les décrire, soit pour les analyser, soit pour les copier; car ils ne feront que se montrer au grand jour de l'encan, et ils passeront probablement dans les mains jalouses d'un de ces bibliopathes qui enfouissent les trésors dans le tombeau de leur bibliothèque."

    Voici la liste des ouvrages répertoriés par ce savant et infatigable bibliophile-bibliographe qui vécut assez longtemps pour à la fois écrire des contes pour enfants (que me fille lira sans doute avec fruit) et de savants et pointus ouvrages de bibliophilie et de bibliographie.

    Hommage lui soit rendu ce soir.

    Liste des ouvrages perdus :

    1. Blason de la Bouere de la Caussas. Toulouse, 1565.

    2. La Biogrenaphie des Roys de France où leurs vies sont briefuement descrites et narrées en vers : auec les pourtraits et figures d'iceux. Paris et Lyon, Cauelat, 1583, in-8°.

    3. Le Catalogue des Malheureux, contenant les calamités et malheurs où tombent tous les jours plusieurs personnes. Paris, T 549, in- 16.

    4. Celebration sur la mort de Raoul et Jehan Parmentier, et de leur navigation en l'isle Tapro bane, par Pierre Crignol. Paris, 1531.

    5. Comedie tres elegante en laquelle sont contenues les amours d'Erostrate et Polymneste, translatée d'italien. Paris, Hierosme de Marnef, 1545, in-16.

    6. Chant elegiaque de la Republique sur la mort de tres haut et tres magnanime prince François premier de ce nom, roy de France. Joins certains epitaphes sur la mort dudit Prince. Tholose, Guyon Boudeuille, 1547, in-4°.

    7. La Clare amoureuse, avec la Clare de la Prudence. Paris, Gilles Corrozet, 1554, in-8°.

    8. Complainte lamentable de la mort de François de Lorraine, duc de Guise par L. T. Paris, Thomas Richard, 1553, in-4°.

    9. La Conqueste qu'un cheualier surnommé le Cueur d'amours espris feit d'une dame appelée Doulce Mercy. Imprimé en 1503.

    10. Le Cuyder et Contrepenser des hommes et des femmes, par lequel l'on pourra congnoistre la folle faintise du monde, avec les louanges des Dames. Lyon, François Juste, s. d., in-16.

    11. Le Debat de deux Gentilshommes espaignols sur le faict d'amour. Paris, Jean Longis, 1541, in-8°.

    12. Defense aux injures et calumnies contenues en la response de Pierre Ronsard, contre les Predicans de Geneue. Plus le Temple de Ronsard, où la legende de sa vie est brieuement descrite. Plus Palinodies dudit Ronsard sur ses Discours des miseres de ce temps. Lyon, 1563.

    13. La description du beau chasteau d'Amboise, en rithme, par maistre Jcan Trotier. Paris, s. d. (vers 1520), in-16.

    14. Dialogue intitulé Lamnarde et Bluteau, par Beaugué le Pensif. A Poitiers, par les Bouchetz, freres.

    15. Discours tres veritable des horribles meurtres et massacres commis et perpetrez de sang froid par les troupes du duc de Savoye, sur les pauvres paysans du bailliage de Ges, et mandement de Gaillart et Teruy, pres de Geneue, sans aucune exception d'aage ou sexe, tant homme, femme, qu'cnfans masles et femelles. Paris, 1590, in-8°.

    16. Les Elemens de l'artillerie et pratique du canon, où est adjousté un quatriesme liure qui traicte d'une harquebuse qui se charge de Pair et d'eau, avec un traicté de la poudre à canon qui faict de l'air, non encore communiqué. Paris, Adrian Beys, 1608.

    17. Epistre d'Adrien VI, pape, aux Princes d'Allemagne, par laquelle il les exhorte de vivre tous en paix et concorde, mise de latin en francois. Lyon, Francois Juste, 153 6, in-16.

    18. Epistre dune demoiselle sur la mort de Leonor de Roye, princesse de Condé. Paris, 1556,
    in-8°

    19. Epistre envoyée a un Gentilhomme françois estant en Allemagne, par Martin Seguils. Lyon, Benoist Rigaud, 1570, in-16.
    Cité par Du Verdier.

    20. L'Espérant mieux avoir, composé par quatrains à la louange de la Trinité. Paris, Vincent Sertenas, 1549, in-l6.

    21. Les fictions poetiques, par l'Innocent Esgaré Lyon, Jean Saugrain, 1577, in-16

    22. Floriseo et Clareo, de lenrs piteuses amours, et de la peu fortunee Isea, traduict par Jacques Vincent. Paris, Jacques Kerver, 1554.

    23. Le fort Baston de madame la Verité pour chastier Malebouche, à tous mal-disans des Dames, né, trouue et nourry es terres, forests et boscages du seigneur de Labedan, vicomte de Chastcaubon en la Conté de Bigorre, auec l'honneur, louange et tresor des Dames. Tholose, 1534

    24. Le Garand des Dames soubz la protection d'Honneur contre les calumnies de la noblesse feminine. Lvon, s.d., in-8°.
    Ne pas confondre cet ouvrage avec le Chevalier aux Dames; l'auteur se nommait le Ganand.

    25. Jardin d`hiver, ou cabinet des fleurs contenant, en 26 elegies, fleurons desplus fleurissans par terres, par Je an Franeau, illustre d'excellentes figures. Douai, chez Pierre Borreman , 1616, in-4°**.

    26. Le Jardinet du cistre vulgaire, contenant fantaisies excellentes et chansons melodieuses, auec des passomezes conuenablement changées en plusieurs tons : paduanas, galliardes, amandes, branles, voltes, et coulantes, e, autres choses plaisantes, reduites en tablatures du subdit cistre. Nouvellement imprimées en Anuers, pour Jean Bellere, 1592, in-4°.

    27. Le Jeu de l'Aduenture et deuis facetieux des hommes et des femmes, auquel par election des feuillettes se rencontre un propos pour faire rire la compagnie, le tout par quatrains. Paris et Lyon, s. d., in-l6.

    28. Lamentation et complainte d'un Prince d'Albanie à l'encontre d'amours et de sa dame. Lyon, Jean Saugrain, 1559, in-8°.

    29. Le livre blanc de Madonnes de Tholose. Imprimé à T holose par Guy Boudeville (vers 1555).

    30. Le livre de paix : A bien faire laissez dire, par Nicole de Charmoy, advocat au Parlement de Paris. Paris, Charles Angelier, 1543, in-I6.
    Cité par Du Verdier.

    31. Le livre de l'Ami fidele avec plusieurs discours amoureux en vers et en prose, par un gentilhomme picard. Paris, Jean Delastre, 1578, in-l6.

    32. Les louanges de Jésus-Christ, en rimes, par Victor Brodeau Lyon, Sulpice Sabin et Antoine Constantin, 1540, in-8°.

    33. La Macaronée de S. D. T. Lyon, Jacques Faure, 1550, in-8°.
    Cité par Du Verdier.

    34. Ombres de defunts sieurs de Villemer et de Fontaines, seconde edition revue et augmentée. Lyon, 1609, in-16.

    35. Le Pasquil de la Court, par Pierre de Cugnières. Paris, 1561.
    36. Petit traicté du tonnerre, esclairs, foudre, gresle, et tremblement de terre: auquel est aussi parlé des sorciers, du pouvoir qu'ils ont et de celui qu'il croient avoir. Paris, Jacques Chouet, 1592, in-8° ***.

    37. Pompée, tragédie nouvelle. Lausanne, 1579, in-4°

    38. Les receptions et harengues composées et enoncées aux entrées du Roy et du Dauphin en l'Université de Caen aux feries de Pasques l'an 1522 : item les reponses faites parlesdictsscigneursauxsuppostz d'icelle. Ensemble un traicté d'entre les Roys de France et d'Angleterre comment les filles ne peuvent succeder à la couronne et aussi comment le Roy d'Angleterre ne peut pretendre aucune chose au Royaume de France, par Jean Rogier. Caen, Michel Auger, s. d., in-l6.
    Cité par Du Verdier

    39. Recueil des choses notables qui ont esté faictes, à Bayonne, à l'entree du roy Charles IX et de la Royne sa mère, avec la Royne Catholique sa seur. Paris, Michel Vascosan, 1566, in-4°.

    40. La ruine et tresbuchement de Mars, dieu des guerres, aux enfers, et de Discorde, pour la paix receue entre les Princes chrestiens, auecque le discours du grand triumphe faict en la ville de Lyon pour icelle paix accordée entre les roys Henry de France et Philippe d'Espaigne, par Jehan Sceue. Lyon Jean Saugrain, 1559.
    Cité par Du Verdier.

    41. Les ruses et cautelles de guerre, par exemples anciens et modernes, par Emery de Saincte Rose. Paris, Jehan Petit, 1514, in-8°.
    Cité par Du Verdier.

    42. Silene insensé, ou l'estrange metamorphose des Amans fideles. Paris, 1613, in-8°.

    43. Le Songe de la Piaphe, par de Boissereau. Paris, Nicolas Chesneau , 1574, in-4°

    44. Tenebres du Grand Turc à six leçons, sur les regrets de la perte de ses gens à Malte, Rhode, Cypre, Famagoste, etc. Paris, Bigent Godec, 1572, in-8°.

    45. Tobie, comedie par Catherin Le Doulx. Cassel, sumptibus Tom. Schureri, I604, in-12.

    46. La Touche nayfue pour espïonner l'amy et le flatteur, auec le art de soy aider et par bon moyen faire son profit de ses ennemys. S. n., 1537, in-8°.
    Non cité, à l'article Du Saix dans le Manuel du libraire.

    47. La très-grande désolation, merveilleusedéploration et infaillible punition de lAme incorporée, estant aux enfers, en vers croisez et leonins. Avec le symbole de S. Athanase, traduit aussi en rime. A Tholose, Bouderille, 1554.

    48. Le triumphe des Dames, composé par un gentilhomme espaignol nommé Jehan Rodrigue de la Chambre, à la louange des Dames: auquel est monstré par euidentes raisons, comme grande est l'excellence d'icelles sur les hommes, et lequel un nommé Vasquemude de Villelobes, Portugalois, feit translater en françois et le dedia au duc de Bourgogne, comte de Flandres et d'Artois. Paris, Pierre Sergent, s. d., in-4° ****

    49. Trois dialogues contre les nouveaux académiciens: que tout ne consiste point en opinion: où sont introduits entreparleurs Bayf, Ronsard, Nicot, Aubert, par Guy de Brues. Paris, Sebastien Niuelle, 1557, in-4° *****
    Du Verdier cite cet ouvrage dans sa Bibl. franc., et en donne un extrait.

    50. Version de vingt-huit carmes latins qui se lisent escripts en pierre au grand temple de Saint-Estienne de Bourges contre le pilier auquel joint l'autel, avec l'interpretation d'iceux, par D. J. M. N. Imprimé en 1564.

    51. La vie de Belabre, grand voleur: ensemble la facon comme il fut pris au comté de Bourgoigne, et comme il fut defaict à Dole auec ses complices. Composée en ryme, par le poëte de Bourgoigne. Lyon, Jean Didier, s. d.

    52. Visions d'Oger le Danois au royaume de Faerie. Paris, Ponce Roffet, 1548, in-8°.
    II.

    En réunissant les articles qui formeront la deuxième liste de ces Desiderata, j'ai pu constater combien le savant Jacques-Charles Brunet avait perfectionné et complété les deux dernières éditions de son Manuel du libraire ; il m'a fallu, en effet, laisser de côté un grand nombre de livres rares et inconnus, qui n'étaient pas encore mentionnés, il y a trente ans, dans ce Manuel, déjà si utile et si soigneusement rédigé et qui s'y trouvent aujourd'hui, la plupart, il est vrai, décrits d'après la Bibliothèque françoise de Du Verdier; car Jacques-Charles Brunet, dans sa longue carrière de bibliographe, n'en a pas vu passer un seul exemplaire en vente publique: aussi, ne donne-t-il aucune adjudication pour ces sortes de livres, dont le titre même ne nous est venu que tronqué, imparfait ou fautif. Ne soyons donc pas trop sévères en fait d'erreurs bibliographiques, qui, trop souvent, ne proviennent que de fautes d'impression.
    Je me borne donc à reproduire alphabétiquement les indications que j'avais mises à part dans mes lectures, et je ne cherche pas à les rendre plus précises ni plus étendues. J'y aurais réussi pourtant quelquefois. Par exemple, J.-C. Brunet a recueilli, dans la Bibliothèque de Du Verdier, le titre suivant, que j'ai cité également, mais avec bien des différences: Le Cuider et le penser des hommes et des femmes, etc. (Voy. le précédent article, no 10.) Ne pourrait-on pas supposer que ce livret introuvable, publié à Lyon, chez François Juste, le libraire favori de Rabelais, renferme la première édition d'un petit livre qui a été attribué à lauteur du Pantagruel : la Louange des femmes invention extraite des commentaires de Pantagruel sur l'Androgyne de Platon (Lyon, J. de Tournes, 1551, in-8°) ?

    53. Les abus et tromperies des Tauerniers et Tauernieres qui brouillent le vin: et comment on les doit punir. Lyon, Jean Saugain, s. d., in-l6.
    C'est probablement l'opuscule d'Artus Désiré, que cite Du Verdier et dont le Manuel décrit une autre édition avec un titre différent: Les grans abus et barbouilleries des Tauerniers..., sous la date de 1578. Artus Désiré avait d'abord publié une pièce en vers sur le même objet : Loyauté conscientieuse des Tauerniers, Paris, Bufet, 1550.

    54. L'Adolescence amoureuse de Cupido auec Psychez, outre le vouloir de la deesse Venus, sa mere. Lyon, Françoys Juste, 1536.
    Cité par Du Verdier.

    55. L'Antechrist demasqué, par Claude Caron, docteur medecin d'Annonayen Vivarois. Tournon, par Guillaume Linocier, 1589, in-8°.

    56. Apologie pour messire Henry Louys Castaignes de la Rochepozay, euesque de Poictiers, contre ceux qui disent qu'il n'est pas permis aux ecclesiastiques d'auoir recours aux armes, en cas de necessité. Paris, 1615, in-8°.

    57. Arrest notable donné contre Guillaume Pingre, banqueroutier, Paris, 1609, in-8°.

    58. Balet des Francois et Hollandois en Brabant. Paris, 1635, in-4° *
    [* Balet des Franchois et Hollandois en Brabant. Imprimé à Paris, I'an M. DC. XXXV. Pièce de 8 pages in-4°, ayant sur le titre une très-jolie vignette genre Callot et digne de ce maître. Deux exemplaires à la Bibl. roy. de Bruxelles
    Le Balet se compose de 25 quatrains en vers et chante la Déroute de l'armée hollando-française devant Louvain, en 1635. Plusieurs autres pièces ont paru sur le même évènement, en Français et en dainand, en prose et en vers. Nous en citons une intitulee: Den hollantschen Jaw et de fransche Krauwey, 1637. Elle porte une belle vignette du même graveur que la précédente. Malgré l'indication de Paris, ces pieces ont évidemment été imprimées en Belgique et probablement à Bruxelles, chez la veuve d'Hubert Anthoine Velpius. (C. R.)]

    59. La bienvenue faicte à monsieur d'Anguien, visroyau pays de Languedoc, par Pierre Nogerolles. Tholose, Guyon Boudeville, in-4.
    Le Manuel cite, d'après Du Verdier, un autre ouvrage du même auteur.
    60. Brieue relation de Pharnambucq, par Auguste de Guelen, Amsterdam, 1640, in-4°.

    61. Catalogue de diverses livres françoises, par Robert Martine. Londres, 1640, in-4°.

    62. Le Catalogue des livres censurez par la Faculté de théologie de Paris, auecq' la seconde et troisième accession. Paris, 1549, in-8°.

    63. Chansons et voix de ville, par Aleman Layole. Lyon, Simon Gorlier, 1561
    Cité par Du Verdier.

    64. Commentaire de la conservation de santé et prolongation de vie, traduit du latin de Hierome Montuus, seigneur de Miribel en Dauphiné, médecin ordinaire du roi, par Claude Valgelas, de Saint-Chamont en Lyonnois, docteur en médecine. Lyon, par Jean de Tournes, 1559, in-4.
    Réimprimé en 1572 à Paris, chez G. Chaudière. Cité par La Croix du Maine et Du Verdier.

    65. La Complainte de la duchesse de Bouillon. Sedan, 1591, in-8.
    Il faut rapprocher de cette pièce : Épitaphes et tombeaux sur la mort de la princesse Charlotte de la Marck, duchesse de Bouillon. Sedan, 1594, in-4.

    66. La Complaincte du paoure fouldroyé, envoyée à Cupido le dieu d'amour, avec deux epistre, l'une de Chambor, général de Caen, l'autre par Brenuille, le tout en ryme. Lyon, Olivier Arnoullet, sans date.
    Cité par Du Verdier.

    67. La courtoise Françoise. Heidelberg, 1658, in-8.

    68. La definition et perfection d'amour. Plus le Sophologe d'amour. Paris, Gilles Cozzozet 1542, in-8.

    69. De l'administration du sainct boys, ensemble la forme de ministrer du vin, le tout traduict du latin d'Alfonse Ferrier, par Nicole Michel. Poictiers, 1546, in- 16.

    70. De l'utilité et repos d'esprit en l'agriculture et vie solitaire, traicté et extraict de plusieurs autheurs, par un President du Parlement de Bretaigne. Paris, Robert Estienne, 1565, in-8°.

    71. Des deux fontaines dites de Creysbach et de Saint-Pierre.A Strasbourg, Antoine Bertram, 1590, in-8.

    72. Dialogue de deux marchans, l'un de Paris et l'autre de Pontoise, sur ce que le Parisien l'auoit appelé Normand, Paris, 1573.
    Cité par Du Verdier.

    73. Discours de la comete apparue à Lausanne, le 8e jour de novembre 1577, a six heures du soir, fait en vers françois par I. R., de Digne en Prouence. Lausanne, 1578, in-4.

    74. Discours de la querelle du capitaine Bouchard des Quintils, gentilhomme romain, contre le capitaine Scipion Corbinel. Lyon, Jean de Tournes, 1569, in-8.
    Cité par Du Verdier, qui attribue ce factum au capitaine Bouchart.

    75. Discours et aduertissemens notables faicts par le lac Leman aux villes et lieux circumvoisins, escrit par A. Z., Sans nom, 1588, in-8.

    76. L'Epenopetie ou louange du jeu des dez, par Pierre Le Guillard, advocat à Caen.
    Cet ouvrage n'est cité que par Du Verdier qui le donne comme imprimé, sans doute, à Caen.

    77. L'Epenopononerytrée, ou louange des barbes rouges, par Pierre Le Guillard, advocat. Caen, Pierre le Chandelier , 1580, in-4.
    Le Manuel cite très-imparfaitement cet ouvrage, d'après les Origines de Caen, de Huet. J.-Ch. Brunet n'a consulté ni Du Verdier ni La Croix du Maine, qui citent ce poëte, nommé ailleurs L Esguillard et L Aiguillard.

    78. Epistre consolatoire, en forme de discours, sur les persecutions et dissipations des Églises de France, envoyée aux fideles espars par Italie, Espagne, Flandres ct autres nations, traduicte d'italien par J.-F.-G. Lyon, Jean Saugrain , 1563, in-l6.
    Cité par Du Verdier.

    79. Epistre de Pierre Martyr, escrite par l'advis des Pasteurs de l Église An,loise refugiée à Francfort sur le Mayn, sur quelque different survenu entre elle touchant le bapteme des enfans, administré par ceux qui se disent Lutheriens. Ensemble deux epistres de M. Jehan Caluin. Sans nom de lieu et sans date, 1607, in-8.

    80. Les Estats tenus à Toledo, de l'an 1550, par le mandement du roy Philippede ce nom, traduicts de l espagnol par G. A. D. V. Tholose, par Jean Gerard, 1562, in-8.
    Cité par Du Verdier.

    81. Exemples notables des jugemens de Dieu en la mort de plusieurs pour auoir abandonné l'Éuangile. Lyon, Jean Saugrain, 1564.

    82. Familiaire institution pour les-Legionaires. A Lyon, Françoys Juste, I 536.

    83. Histoire veritable du Proces judiciel de Martin Voisin, decapité et bruslé a Sursée au pays de Suisse, pour la verité de l'Euangile le 3 octobre 1608. Franckenthal, sans date, in-8.

    84. L'Imitation de Christ; comment il faut mespriser toutes les vanitez de ce monde, faite il y a fort longtemps, par un homme craignant Dieu : nonuellement translatée en françoys. Sans nom de lieu, 1576, in-16.
    Traduction à l'usage des Réformés.

    85. Le Jardin de receptes cultivé par medecins tres experts en physique, traduict d'italien. Lyon, Jean deTournes, 1546, in-I6.
    Il faudrait rechercher si Rabelais n'est pas pour quelque chose dans cette traduction de l'italien.

    86. Lamentation de la France, sur le deces de tres haute dame Magdeleine de Thuraine, comtesse de Tende, auec quelques autres compositions en vers, par Jean Aube, du Thouret et de Rocquemartine. Paris, Jean de Gourmont, 1581, in-4.
    Cité par Du Verdier.

    87. Le liure des marchans ou plustost des affronteurs et vendeurs de hapelourdes. A Franckental, 1588, in- I 6.
    Nous supposons, malgré la difference du titre, que c'est le célèbre pamphlet protestant, publié pour la première fois en 1533, et souvent réimprimé au XVIeècle. Voy. Ie Manuel, qui ne cite pas cette édition, dans l'article consacré au Livre des marchans.

    88. Le Miroir du monde, reduict en rithme brabançone et tourné en prose françoise, par Pierre Heyns. A Anvers, 1579, in-4.
    Le Manuel du libraire ne mentionne que les pièces de théâtre de cet auteur *.
    [* Le titre complet de ce livre est : Le Miroir du monde revict premierement en rithme brabanconne, par M. P. Heyns; et maintenant tourné en prose Françoise auquel se represente clairement et au vif, tant par figures que caracteres, la vraye situation, nature et proprieté de la terre universelle ; non moins deduisant par chemin à tous voyageurs curieux que l'excellent Theâtre d 'Albraham Ortelius est utile et conuenable à l'estude de tous estudians ingenieux. A Anvers, de l'imprimerie de Christophe Plantin, par Philippe Galle, M. D. LXXXIX.
    Un exemplaire se trouve à la Bibliothèque de la Ville d'Anvers. Pierre Heyns avait publié d'abord son Miroir en flamand, en 1577 et 1579. Voy. sur cet auteur le très-curieux article de M. C. P. Serrure, dans le Vaderlansch Museum, 111, 293 et suiv. (C. R.)]

    89. Les nouveaux et singuliers pourtraicts, mis en lumière, de toutes leçons d'ouvrage de lingerie et tapezeries, par Isabelle de Guiaghi. A Basle, Ludwig Konig, in-4.

    90. L'OEcolatrie, laquelle contient en soy grands secrets, sous choses domestiques et de nul prix, assçavoir : des remedes qu'on peut tirer des fiantes, tant de l'homme que de plusieurs autres animaux, des urines, des os, des limaçons, de la carie ou pourriture du bois, des coquilles de noix, des cornes, des vieilles tuilles et pots cassez, des boues ou fanges des rues, de la suye, des punaises des lits, des vieux souliers, de la cendre, des yraignes et de leurs toiles, du verre, de la coquille des oeufs, et de plusieurs autres, par Christophe Landre. Nerac, G. Goubert, sans date.
    Cité par Du Verdier.

    91. Oraison panegyrique a Monseigneur, fils de France et frere du Roy, à son heureuse entrée en sa ville de Bourges, prononcée par Antoine Le Comte. A Bourges, Pierre Bouchier, 1576
    Cette pièce est citée d'une manière incomplète par La Croix du Maine, dans l'article d'Antoine le Conte, célebre docteur en droit.

    92. Pasquil antiparadoxe, dialogue contre le paradoxe de la faculté du vinaigre, par Barthelemy Aneau. Lyon, 1549, in-8.

    93. La petite Diablerie autrement appelée l'Eglise des mauuais dont Lucifer est le chef et les membres sont les joueurs iniques, pecheurs et reprouuez. Lyon, Oliuier Arnoullet, 1541, in-16.

    94. Philippica ou haras des chevaux, par Jean Tacquet, escuyer, seigneur de Lechene, de Helst, etc. A Anvers, par Hieronomine. Ver dussen, I 615, in-4.

    95. Le Philologue d'honneur, par Claude de Cuzzi. Paris, Charles l'Angelier, 1537, in-l6.
    Cité par Du Verdier.

    96. La Police mise sur la famine et affluence des pauvres qui se trouuerent l'an 1531 à Lyon, par les citoyens d'icelle; laquelle Police a esté depuis entretenue et observée. Lyon, Sebastien Gryphius, 1539.

    97. Practique sur la marche de la contagieuse maladie de la lepre, par Pierre Bocellin. Lyon Macé Bonhomme, 1540, in-4.

    98. Premiere partie des plaisans loisirs, contenant le combat des saisons, par Jean Ameron. Paris, 1620, in-8.
    Cité par La Croix du Maine et Du Verdier.

    99. Le proces verbal latin et françois de l'execution testamentaire de feu Pierre de la Ramée, dit Ramus, touchant la profession des mathematiques instituée par lui. Paris, Jean Richier, I576, in-8.
    Cité par La Croix du Maine et Du Verdier.

    100. Propos amoureux, contenans les discours des amours et mariage du seigneur Clitophon et damoiselle Leusippe. Lyon, Benoist Vigaud, 1577, in-l6.

    101. Remedes contre la peste, utiles à gens de tous estats, composez par maistre Jehan Guido, docteur regent en l'Université de Paris. Lyon, Françoys Juste (vers 1540), in-16.

    102. Response à un plaidoyé intitulé: le secretaire. Paris, chez Jeremie Perier, 1609, in-8.

    103. Remedes contre le malreiglé mepris, I'oubliance et la trop grande apprehension de la mort, cueillis au jardin de vie, par les auteurs nommez en la page suyante. Pour Jacques Chouet, 1604, in-12.

    104. Sommaire traicté apologetic de Roch le Baillif, aux calomnies que les Docteurs et Faculté de medecine de Paris luy ont imposé deduisant les principes des choses. Auec preceptes de medecine, etc. Paris, 1578, in-8.

    105. Sonnets amoureux, par Philibert Popillon, du Ryau, gentilhomme boulonnois. Lyon, Barthelemy Honorat, 1574, in-8.
    Cité par Du Verdier.

    106. Sonets et epigrammes de Jean le Poli, I. C. Liegeois: puis, deux discours latins, l'un de la preexcellence du Royaume de France, auec une deploration de son miserable estat d'auiourd'huy: l'autre sur l'excellence de la cité de Liege: ensemble une exhortation aux princes chrestiens pour la guerre contre les infidelles. Liége, 1592, in-4 *.
    [* Le titre exact porte: Sonets... de la precellence... estat du iourd'huy L'auteur se nomme J. le Poli, ou J. Polit. Un exemplaire des Sonnets se trouve dans la bibliothèque de M. Ie chevalier X. de Theux, à Bruxelles. (C. R.)
    laquelle se voit la mort d'un grand seigneur faicte par une malheureuse trahison. Lausanne, 1579, in-4. Nous avons déjà cité cette pièce rarissime, mais sans en donner le titre exact. Voir ci-dessus, no 37.]

    107. La souffrance de la ville de Paris, le nombre du peuple qui y est mort de faim, etc. Langres, T 59 I, in-8.

    108. Tableau ou miroir des chastes et pudiques amours du prince Parthenophile et de la princesse Cleornie. A Iene, par Henri Rauchmaul, 1613, in-l2.

    109. Tresor des remedes secrets pour les maladies des femmes. Paris, Robert Fouet, 1569, in- 8.

    110. Tresorerie ou cabinet de la route marinesque, par Luc Jansz, pilote. Imprimé aux despens et par Bonaventure d Aseville, marchant libraire, demeurant à Calais, 1600, in-4.

    111. Tragedie nouvelle appellée Pompée : en laquelle se voit la mort d'un grand seigneur faicte par une malheureuse trahison. Lausanne, 1579, in-4.
    Nous avons déjà cité cette pièce rarissime, mais sans en donner le titre exact. Voir ci-dessus, n° 37.

    112. Traicté de la maniere de semer et faire pepinieres de sauuageaux, entre toute sorte de arbres, et faire vergers, par Nicolas Davy. Paris, Charles l'Angelier, 1560, in-8.
    Du Verdier consacre un article à l'auteur, qui devint plus tard abbé de Saint-Crépin-le-Grand, de Soissons.

    113. Traité de la maniere de bien emboucher, manier et pecier les cheuaux, avec les figures de mors de brides, tons et manirnens et fers qui sont propres: faict en langage italien, par le sieur Cesar Fiaschi, gentilhomme ferrarois, et n'agueres tourné en françois. Paris, 1578, in-4.
    Brunet ne cite que l'original italien, dans la table du Manuel.

    114. Traicté de l'art de enter, planter et cultiuer jardins, par Nicolas du Mesnil. Paris, Charles l'Angelier, 1560, in-8.
    Cité par Du Verdier.

    115. Traicté de la Verole, par maistre Guillaume Rondelet, lecteur ordinaire en medecine à Montpellier, traduit en françois par Estienne Maniald. Bordeaux, par Simon Millanges, 1576, in- 8.
    Cité par Du Verdier.

    Evidemment, si vous possédez un de ces ouvrages, vous êtes un petit chanceux... mais à votre place j'irais le signaler à votre bibliothèque la plus proche...

    Bonne soirée,

    Amitiés bibliophiliques,

    Bertrand

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  3. Merci Orwell, merci Bertrand..
    Mais sacrilège, gaspillage! Ce commentaire sur Lacroix eut pu faire l'objet d'un message!
    Sourire
    H

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  4. Depuis la fin du XIXe, un certain nombre d'ouvrages de cette liste ont été retrouvés : le n°115, par exemple, est à la BnF (Traité de vérolepar G. Rondelet, Bordeaux, S. Millanges, 1576, in-8°, 96 pp.)

    Amitiés
    JP Fontaine

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  5. Pour continuer sur les livres disparus, on peut se reporter à un texte de Fernand Drujon, Destructarum Editionum Centuria, qui recense 100 livres détruits (feu, eau, naufrage, etc.) Il est consultable sur Internet : http://www.textesrares.com/bibdruj0.htm.
    Là aussi, méfiance !
    Par exemple, il indique qu'il ne resterait que 2 exemplaires d'un livre de l'abbé Rossignol, De l'Usure (n° 94), détruit par les sans-culottes d'Embrun. Mais le livre avait paru en 1787 et la destruction n'a eu lieu qu'en 1791. On peut espérer que l'auteur en avait déjà écoulé quelques uns. On en trouve déjà 2 dans des bibliothèques publiques et, il y a quelques années, un libraire en proposait un exemplaire à la vente. Comme cette histoire de destruction se trouve dans toutes les bibliographies, on imagine bien que le libraire avait mis un prix en conséquence. On se demande si ces histoires de livres détruits ne sont pas une bonne aubaine pour certains libraires ! Mais, entamer le débat sur la "rareté" de certains livres me mènerait trop loin.

    Jean-Marc

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  6. Si je ne me trompe, la poétique d'Aristote (pour ce qu'il nous en reste) est un texte relativement peu clair par rapport à certains de ses autres ouvrages. Une théorie voudrait donc voir dans cette oeuvre le regoupement de notes de cours prises par ses élèves... l'existence d'un second volume (ou cours) sur la comédie est possible, mais encore faut-il que ce cours ait eu lieu et que ses élèves aient pris des notes. En outre, suite à la mort d'Aristote ses archives personnelles ont pris l'eau (horreur du bibliophile !), d'où la perte de nombreux textes, pourquoi pas de celui qui nous interesse.

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  7. Peux pas dire, je crois que justement, j'avais séché le cours.
    ARISTOXENE de TARENTE

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  8. https://books.google.fr/books?id=cIRKo5JggToC&pg=PA333&lpg=PA333&dq=aristote+le+rire&source=bl&ots=QZMoMxzFE5&sig=Xe2UzBCRLo5e1ShAiPTC38xynIg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiAkoX_zLfPAhUGOBQKHZKOCt0Q6AEIVzAH#v=onepage&q=aristote%20le%20rire&f=false

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  9. Superbe, merci pour cet article et ces commentaires, je trouve génial que cet article soit maintenant entouré de ces abondantes et érudites notes. Bel hommage, involontaire ? à ces ouvrages du XVe et XVIe où le texte occupe une place infime perdu au milieu d'une importante glose. J'ai l'impression d’être plongé dans un post-incunable, en tous cas autant de plaisir à la lecture. Dommage que les blogs ne permettent pas cette présentation ;)

    Daniel B.

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  10. Amusant, le blog ne vieilli pas, par le biais d'un clic sur le dernier commentaire, j'ai commenté hier ce billet de 2007 en pensant qu'il venait d'être publié, merci Hugues pour cette constance depuis tout ce temps.

    Daniel B.

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    Réponses
    1. Tu te rends compte, Daniel, 2007.... c'est quand même dingue!!
      Hugues

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