Amis Bibliophiles Bonjour,
Quelques informations, glânées ça et là.
- Une gouache d'Hergé a été adjugée pour 764000 euros la semaine passée à Paris. J'avoue que cela me laisse rêveur. La gouache en question représentait Tintin portant un chapeau de cow-boy, assis à côté de Milou rongeant un os, avec des Indiens menaçants derrière eux. Je ne sais pas trop quoi ajouter... à part mon incompréhension face à cette tintinophilie démesurée, que je tempère immédiatement, puisque je suis moi-même collectionneur. Mais c'est quand même le double de l'EO des Paradis Artificiels annotée par Baudelaire vendue chez Bérès il y a quelques mois... ou une douzaine de Chroniques de Nuremberg en bel état....
- Un lecteur du blog me communique également cette information intéressante, à savoir que le gouvernement travaille actuellement sur un projet de décret permettant l'extension du droit de préemption exercé par la bibliothèque nationale aux bibliothèques et collections privées. Il semblerait que dans certains cas où la BN estime qu'un ouvrage situé dans la bibliothèque d'un particulier présente un intérêt pour la BN ou une autre institution, celle-ci puisse exercer un droit de préemption direct, sur la base d'une estimation qui serait faite par un collège d'experts. Le particulier sera alors indemnisé sur la base de la fourchette haute de l'estimation.
- Bon moment passé avec Bertrand ce week-end, en plus de nous être vus, ce qui est toujours sympathique, nous avons procédé à ce que nous appelons tous les deux une "opération de soutien des cours du livre ancien". En dépeçant et brûlant quelques ouvrages 18ème assez abîmés. Cela fait toujours quelques exemplaires en moins sur le marché, ce qui ne peut que contribuer à faire monter les cours. Merci qui? Accessoirement, cela nous a permis de deviser sur l'avenir du livre ancien, et notamment sur l'intérêt de prolonger le blog par une association de bibliophiles. Intéressant. Qu'en pensez-vous?
H
Votre activité de dépeçage et de brulage d'ouvrage XVIIIe n'aura pas ma caution. Qu'on se foute de ces livres, très bien (moi même je m'en fous). Qu'on n'en prenne pas soin, à la rigueur. Mais qu'on les brûle.... "Là où on brûle les livres, on finit par bruler les hommes" (Heinrich Heine). Je sais à qui je le dis, ne te méprend pas Hugues; mais je le dit quand même.
RépondreSupprimerC'est cependant le deuxième point de ton message qui a provoqué le plus mon indignation. J'ai suffisamment dit ici mon attachement au patrimoine des bibliothèques publiques. Je l'assume. Mais cette extension du droit de préemption - si elle se confirme (car je n'arrive pas vraiment à y croire) - serait honteuse et moralement inacceptable.
Qu'un délit soit créé pour "gâchis envers le patrimoine", très bien. Ça évitera à des énergumènes de brûler des livres anciens... Il faut que le patrimoine privé soit protégé des mains de propriétaires indélicats. Mais de là à exproprier... C'est violent, quand même...
Ton message me semble bien triste, ce soir, Hugues.
PS/ C'est quand même l'occasion de signaler la sortie récente (dépot légal, mars 2008) d'une Histoire universelle de la destruction des livres, par Fernando Baez (Fayard, 28 euros), qui n'avait pas été mentionnée ici, me semble-t-il. L'ouvrage a ses défauts (nombreux), mais aussi ses grandes qualités.
Bonsoir à tous,
RépondreSupprimerJe ne savais pas trop quoi faire ce soir,
le moral assez bas (une croissance en berne, un déficit qui galope), Carla partie pour une "Party" avec des ami(e)s..., rien à la TV, j'ai zappé sur le net et suis tombé sur votre Blog.
Je suis moi-même bibliophile (si si regardez bien ma photo officielle) et trouve votre blog fort intéressant.
Je vais le suivre à mes heures perdues (si si j'en ai).
Bonne soirée à tous,
Nicolas S.
Hugues, je pense que ton information concernant la péremption est erronée. Si je me rappelle bien le projet de décret, il s'agirait plutôt de réquisitionner, sans aucun dédommagement les livres anciens des étudiants. La mise en vente de ces ouvrages devant servir à financer les aides aux étudiants défavorisés à partir de la rentrée 2008.
RépondreSupprimerEric
Si c'est vrai que vous pratiquez l'autodafé, je crois que vous méritez sûrement pas d'utiliser le terme de bibliophile à tout bout de champ, celui de vandale conviendrait bien mieux.
RépondreSupprimerMais, bon, je n'arrive pas à y croire. Surement une petite provoc dédiée à je ne sais qu'elle expérience bloguesque.
Ah merde, je viens de comprendre, on est le 1er avril.
A.A.A
Si vous ne pouvez pas vous payez du Tintin, essayez les dessins érotiques de Bertrand vendus par Jean-Paul !
RépondreSupprimerhttp://cgi.ebay.fr/DESSINS-EROTIQUES-de-BERTRAND_W0QQitemZ220218660383QQihZ012QQcategoryZ34188QQssPageNameZWDVWQQrdZ1QQcmdZViewItem
Ray Bradbury
Bravo pour les poissons d'avril (je pense que la BnF et la destruction des ouvrages XVIIIe en sont tous deux)... En revanche, le projet d'association de bibliophiles en est-il aussi un ? Je doute toujours de la pérennité de ce genre d'idées, mais je continue à faire comme si j'y croyais, avec enthousiasme !
RépondreSupprimerGuillaumus
Pourquoi suis-je tombé dedans? J'ai relu, et ça va mieux ce matin. Il faut que j'arrête le sport le lundi soir...
RépondreSupprimerCa m'étonnait aussi, que tu poste un message peu avant minuit...
RépondreSupprimerC'est la honte, là, non?
Vous me punirez en me mettant à la diète lors du diner du bibliophile II....
Blague à part, qu'y a-t-il de si choquant à "dépeçer et brûler quelques ouvrages 18ème assez abîmés" ? Pourquoi respecter plus ce matériel que sa voiture qu'on emmene à la casse et qui pourtant est aussi une forme particulière d'expression du génie humain ?
RépondreSupprimerIl n'y a rien de choquant à se débarrasser d'ouvrages pourris. Ce qui me choquait de le message d'Hugues, ce n'était pas tellement le geste, mais le fait de s'en vanter. Qu'on détruise un livre, je peux le concevoir. Mais qu'on étale cela sur la place public, comme quelque chose de positif, ça je ne le conçois pas.
RépondreSupprimerC'est justement cela, un autodafé. Il ne s'agit pas de détruire des livres, mais d'en faire un événement public, de donner à ce geste une connotation positive.
C'est pour ça que je trouvais le message de Hugues dangereux. Mais bon, s'il ne s'agissait que d'une blague, je me suis bien fait avoir.
L'inquiétant c'est que j'y ai cru, parce que je sais comment certains bibliophiles maltraitent les livres abîmés... Tout ce qui n'est pas sous une reliure de Lortic et qui n'a pas de gravures n'a peut-être pas une valeur bibliophilique... Mais ça reste des textes, et ça conservera toujours la valeur des textes.
Ce n'est pas en tant que bibliophile que je ne veux pas qu'on brûle les livres. En tant que bibliophile, je me contrefiche des ouvrages dégueulasse. Mais en tant qu'être humain, qui essaie tant qu'il le peut de faire preuve de culture et d'ouverture, c'est un geste que je ne peux pas tolérer.
Montag, dans trois cent ans, votre voiture aura la même valeur archéologique qu'un tesson de céramique. C'est très instructif pour la vie quotidienne, mais ça n'expliquera jamais comment les Athéniens réfléchissaient. La différence entre un vulgaire objet et un objet de culture, c'est que l'objet de culture veut être un témoigne, quand l'objet pratique ne cherche qu'à être utilitaire.
Cela n'enlève rien à l'intérêt archéologique et documentaire des tessons de poterie ou à la fouille des dépotoirs de l'âge de bronze (j'ai donné dans ce genre de fouilles, il y a quelques années, je sais comment ça se passe et j'en connais l'intérêt). Je ne méprise pas non plus le travail artisanal. Mais je continue à penser que la démarche d'un écrivain ou d'un savant n'a pas la même portée intellectuelle et la même valeur documentaire que celle d'un simple artisan, aussi habile soit-il. Les voitures d'aujourd'hui se ressemblent toutes, alors que chaque livre est unique.
"They won't have to burn the books if no one read them anyway" (Tragedy)
Errata:
RépondreSupprimer"Ce qui me choquait DANS le message d'Hugues"
"Je me contrefiche des ouvrages dégueulasseS"
"l'objet de culture veut être un témoignAGE"
Juste une dernière précision, et je vous prie de m'excuser pour les messages en série.
RépondreSupprimerJe viens de relire mon message. Qu'on n'aille pas croire que je considère le livre comme sacré. Rien n'est sacré. Tout doit être mis en question (ce qui ne veut pas dire que tout doit être nié).
Il y a probablemement des livres qui ne méritent pas d'exister, mais ne comptez pas sur moi pour m'en faire le juge.
J'ai bien aimé ton commentaire Gonzalo, cependant je ne peux être d'accord avec ton propos :
RépondreSupprimer"Je ne méprise pas non plus le travail artisanal. Mais je continue à penser que la démarche d'un écrivain ou d'un savant n'a pas la même portée intellectuelle et la même valeur documentaire que celle d'un simple artisan, aussi habile soit-il."
Sans le pauvre potier gaulois, aussi bon soit-il, l'archéologue ou l'historien n'est rien.
Alors doit-on y mettre une hiérarchie des valeurs ?? Je ne crois pas. "On a toujours besoin d'un plus petit que soi" veut sans doute dire aussi que le petit n'est jamais si petit qu'on croit. Et honnêtement, pour reprendre l'exemple des céramiques antiques (pusique je viens au milieu de la Gaule...), lorsque je vois dans les musées ou dans des collections privées, des objets gaulois, bijoux, travail du bronze, etc, je me dis que 1. non seulement ils n'étaient pas aussi barbares, frustres, primaires et sans art, comme on longtemps bien voulu le dire. et 2. celui que j'apprécie c'est celui qui a fabriqué ces merveilles, pas celui qui les a trouvé.
Pour ramener tout ça à notre sujet : le livre. Lorsque j'ai un incunable ou un livre enluminé entre les mains, c'est au typographe, à l'ouvrier relieur, à l'artisan (artiste) relieur, à l'enlumineur que je pense. Pas à ces érudits bibliographes, qui certes sont utiles et indispensables à notre passion, mais ne font rêver personne.
Enfin, je crois.
Ne hiérarchisons pas les savoirs. Chacun a sa place, respectable et respectée, les uns sont dans la lumière, les autres dans l'ombre, ainsi va le monde.
Amitiés poissonnières, Bertrand
PS : Carla vient juste de rentrer et s'apperçoit avec effroi, qu'en plus du reste, son petit mari est .... bibliophile... Même que c'est sous son haut patronage que nous nous retrouverons à Paris au salon du livre ancien du Grand Palais le 18 ou 19 avril prochain...
Bertrand, j'ai peur de m'être mal exprimé.
RépondreSupprimerEvidemment, l'artisan est aussi respectable que l'intellectuel, et je le respecte tout autant.
Ceci d'autant plus que je fais de la bibliographie matérielle (c'est à dire que je ne lis pas les livres que j'étudie...), et que j'ai participé à des chantiers de fouille.
Je connais la valeur documentaire des simples céramiques.
Je voulais simplement insister sur la différence de statut qu'il y a entre un objet utilitaire et un objet "intellectuel" ou objet d'art, conçu comme le témoignage d'un esprit, et non pour répondre à une nécessité. Evidemment, l'objet d'art ou le livre n'est rien sans le potier, le typographe, ni même sans la matière qui le porte. Mais les deux objets ne sauraient être traités sur le même plan. On ne peut pas parler d'un pichet comme on parle de Pensées de Pascal, on ne peut pas parler d'un os rongé, fut-il gallo-romain, comme on parle de Shakespeare. Ces objets n'ont pas été produits pour la même raison. Il n'y a pas de hiérarchie, mais il y a deux plans différents. L'un s'inscrit dans un plan utilitaire, et l'autre dans un plan intellectuel. L'intérêt et l'utilité d'un pichet est évident et non négligeable. Son intérêt intellectuel l'est beaucoup moins.
Le tesson de poterie nous renseigne sur la vie quotidienne des Gaulois. Il ne nous raconte pas leurs mythes, leurs croyances et la manière dont ils pensent. Le livre, si.
L'intérêt intellectuel du pichet lui vient après coup, quand l'archéologue le déterre et se pose des questions. Le pichet n'est intéressant que parce qu'il est en décallage avec notre monde.
Le point fort du livre, c'est qu'il pose des questions sans décallage, immédiatement. Parce qu'il est fait pour ça. Montag peut mettre sa voiture à la casse, comme je peux jeter les tessons de l'assiette que j'ai cassé tout à l'heure, ça n'est pas grave, ça ne pose pas de question. Jeter un livre, fut-il d'Amélie Nothomb ou de Marc Levy, ça n'est pas pareil. Enfin, c'est la manière dont je vois les choses.
Tout cela nous emmène bien loin de la bibliophilie (Amélie Nothomb! Marc Lévy!). Veuillez pardonner ma confusion et les difficultés que j'ai à exprimer mes faibles pensées.
J'adooore, même quand je fais un message de poisson d'avril vous trouvez matière à débat!
RépondreSupprimerQui a dit que les bibliophiles étaient introvertis?
Enfin, je soupçonne quand même que Gonzalo est en train de noyer le poisson pour nous faire oublier comme il se fît prendre... et de l'enthousiasme tout juvénile qu'il y mît!
Pour info, j'ai posté à minuit et quelques secondes.
H
Je ne suis pas d'accord avec toi Gonzalo. Pourtant, tu es historien, et on sait que tout est source, et tout élément historique tient d'un discours ou d'un projet de fabrication. Pour moi, une amphore romaine a autant de valeur historique qu'une traduction de Salluste du XVIe siècle, et toutes les deux relèvent d'un procédé intellectuel de réalisation, basé sur une forme de discours. Un objet quel qu'il soit est d'abord construit par ses producteurs, et l'un n'est pas plus intellectuel ou pratique que l'autre. Une amphore a été façonnée selon une idée bien précise, avec des formes intellectuellement réfléchies (regarde l'historiographie sur la production d'amphores en Méditerranée au bas-empire romain pour t'en convaincre, et tu verras que leur production découle d'une idée bien réfléchie).
RépondreSupprimerIl n'y a à mon avis pas de primauté intellectuel du livre par rapport à un objet du quotidien, même si bien entendu, leur finalité effective est différente.
J'ai passé quelques années d'étudiant à fouiller des dépotoires de céramiques romaines et j'y ai pris un énorme plaisir.
RépondreSupprimerUn peu de respect pour les potiers gaulois s'il vous plait!!
Le dimanche après-midi est jour de réception des amis des livres.
RépondreSupprimerToujours à l'heure, Colligo était arrivé le premier. La conversation s'était animée rapidement au sujet de l'édition prochaine d'un texte de Max Jacob. Apropos de la création d'un livre, notre hôte lui montra le plus bel exemplaire connu d'un roman qu'il chérissait et l'amena devant sa table de travail sur laquelle gisaient plusieurs exemplaires cassés du même livre : chacun avait fourni ses meilleurs feuillerts...
On complimenta le libraire sur sa dernière victoire à Drouot. Il fut presque fâché qu'on sache quel précieux livre était allé rejoindre ceux qui avaient le privilège d'entrer chez lui avant d'être, peut-être, livré comme marchandise dans sa librairie.
Paul de Vesle était planté devant un rayon de la bibliothèque et mesurait un petit format avec un double décimètre qu'il avait baptisé "cazinomètre"...
L'avocat, qui était à la recherche d'un bon relieur, examinait un volume récemment rentré d'un atelier renommé: il le soupesait, le tournait, le retournait, le feuilletait bruyamment, examinait le dos, le flairait, recommençait l'opération, une fois, deux fois...un sourire approbateur soulagea toute l'assemblée.
Le bibliothécaire semblait soucieux. Il s'était installé dans un fauteuil confortable, près de la fenêtre, pour mieux voir les détails d'un livre à figures du second rayon...
Félix Lerat arriva enfin ! Il avait encore la gorge serrée par l'émotion.La veille, chez un brocanteur de Saint-Nizier-sous-Charlieu, il avait découvert un exemplaire de l' "Historique description du solitaire et sauvage pays de Médoc", de La Boétie. Cet introuvable était recherché depuis plus de deux siècles ! La célébrité et la richesse l'attendaient...
On sonna. Le Bibliophile Rhemus se réveilla en sursaut. La pendule indiquait 7 heures. Il fallait se lever, ce mardi 1er avril.
Je n'ai pas tout suivi, mais j'imagine que le poisson d'avril était la vente du dessin original d'Hergé !
RépondreSupprimerJe crois que je vais stocker dans ma cave des livres sur le Dauphiné que j'ai en plusieurs exemplaires avec le secret espoir de faire monter la cote pour mes héritiers. Après avoir quitté cette vallée de larmes en 2059 (si je vis aussi vieux que mon grand-père), imaginez la plus-value ! A côté, les spéculations des dirigeants d'EADS (voir la presse du jour) sont des enfantillages !
Trêve de plaisanterie, je crois que le temps des associations de bibliophiles est terminé. Voici venu le temps des communautés aux contours flous, changeants, mobiles, nomades comme le permet internet et le blog. Maintenons cela, car c'est là que se trouve les espaces de libertés et d'expressions. Une association pourrait sclérosée cela.
Jean-Marc
Non Jean-Marc, pour le dessins de Hergé à plus de 750.000 euros c'est tout ce qu'il y a de plus vrai.
RépondreSupprimerLire ici : http://www.bedemoniaque.be/index.php?option=com_content&task=view&id=425
Pour le reste... je ne me suis rendu coupable d'aucun autodafé, et j'en serais malade. Rassures-toi !
Amitiés, Bertrand
Pour Pilou : 500% d'accord avec toi. On peut pas intellectualiser de la sorte un objet plutôt qu'un autre. Même si le livre a permis un développement rapide de nos civilisations, la pensée qu'il contient reste sujette à caution pour d'autres peuples que les nôtres. Va donner un missel ou une EO de Proust à un habitant de Nouvelle Guinée et tu risques d'être surpris de sa réaction (je provoque un peu à dessein....)
RépondreSupprimerBonne soirée, Bertrand
Je n'ai pas réussi à faire comprendre ma position, mais j'y renonce.
RépondreSupprimerJe n'ai pas passé plusieurs années à fouiller des dépotoirs, tout au plus quelques étés - que j'ai fort apprécié. Et je suis absolument d'accord avec Bertrand et Pilou, qui sont eux-mêmes d'accord avec Lucien Febvre et Marc Bloch (que je considèrerais comme des maîtres si j'avais eu la chance de vivre à leur époque): tout est source!
Mais toutes les sources n'ont pas le même intérêt selon les études que l'on mène.
Les éditions de Saint Jérôme du XVIe siècle n'ont aucune valeur pour ceux qui s'intéressent à l'histoire des pratiques culinaires, tout comme les tessons de céramique tirés des dépotoirs de la fouille du collège de Cambrai n'ont que peu d'intérêt lorsque je m'intéresse aux éditions de Saint Jérôme (j'ai cependant utilisé les plans tirés de cette fouille pour mon mémoire, comme quoi...). C'est tout ce que je voulais dire. Mais je vais arrêter de le dire, ça va finir par fatiguer tout le monde!
En fait, c'est vrai. Je suis en train de noyer le poisson, Hugues! J'y arrive bien, non?
;o)
C'est toujours excellent de brûler quelques livres.
RépondreSupprimerPepe Carvalho un "ancien" dans un monde moderne était un grand adepte de ce type de chauffage. Et quoi de plus gai et réjouisant que de voir un livre que l'on aime partir en fumée.
N'ayant pas de cheminée, personnellement j'utilise le gaz.
Bonne continuation.
Vincent