dimanche 8 juin 2008

Des gravures du Pluvinel?

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Pierre aimerait bénéficier de vos avis...

"Le mois dernier je me promenais sur un vide grenier situé au pied du château d'une ville située en face d'Avignon quand je suis tombé en arrêt sur un lot de gravures dont la propriétaire m'assurait qu'il s'agissait de belles reproductions qu'on lui avait offert et qu'elle n'avait pas eu le temps d'encadrer… En fait, le papier vergé filigrané et les traces de déchirure au niveau des fils m'ont fait pensé qu'il s'agissait d'originaux bêtement séparés de l'ouvrage de référence.

Tous les dessins encadrés sont au même format 31/21 mais 7 feuilles correspondent à un in quarto et deux feuilles 40/29 présentent des coutures en leurs centres. La qualité des gravures me semble moyenne et le papier a peut-être été lavé tant il est propre.

Ces gravures représentent les fameuses leçons d'hippologie de Monsieur de Pluvinel mais je ne sais assurer de quel ouvrage de référence elles proviennent.

Quand je suis passé dans l'après-midi, il ne restait plus que ces 9 dernières estampes. Le reste était parti au petit bonheur dans la matinée… "

Je penche pour L´instruction du Roy en l´Exercice de monter a cheval de Pluvinel (Paris Pierre Recolet 1627), et vous?

H

5 commentaires:

  1. Pierre, pouvez-vous nous dire s'il y a une "cuvette" autour de la planche imprimée (marque en creux laissée par la plaque de cuivre).

    Les gravures de Pluvinel sont des eaux-fortes sur cuivre si je ne me trompe pas, hors je ne distingue par le fini habituel des gravures sur cuivre. Quant au papier, je n'arrive pas à me faire une idée si c'est un vergé chiffon ancien ou un papier plus moderne ??

    A vrai dire cela n'est pas aisé à dire avec des photos si petites, il faudrait une meilleure définition de l'image et un zoom sur certaines parties des gravures.

    Amitiés, Bertrand

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  2. Bertrand,

    Le trait noir qui entoure les planches présente en effet sur certaines estampes ce devers caractéristique.
    A y regarder de près, le papier est bien un beau vergé filigrané sur certaines pièces (2 fois, une sorte d'étoile des mers à deux yeux et une fois une cloche).
    Mais, comme vous, la qualité ou plutôt le manque de qualité des planches tout relatif, m'intrigue. Un lavage peut-il provoquer cet effet pernicieux ? Existe-t'il de jolis faux utilisant des techniques anciennes ?
    En fait, je voulais m'assurer que, dans le cadre de vos jeux de rôle prépubères, vous ne vous étiez pas personnellement essayé à cet habile subterfuge... et particulièrement en Provence. (sourires)
    Je parierai quand même (pas cher) pour des estampes d'époque. Une idée pour l'ouvrage de référence ?
    Cordialement. Pierre

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  3. Le trait noir qui entoure vos gravures, n'est pas ce qu'on appelle la cuvette. La cuvette est une simple dépression du papier correspondant à la pression de la plaque de cuivre sur la feuille légèrement humide. Par ailleurs ce filet noir aux coins arrondis ne me dit rien qui vaille pour des estampes censés du XVIIè s. Ce serait plutôt XIXè ça. D'ailleurs ce pourrait être des retirages gillotés de la fin du XIXè s. ce qui expliquerait la médiocrité des détails des gravures.

    A vous de me dire,

    Bertrand

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  4. Vous avez sans nul doute raison.

    Ce que je n'arrive pas à élucider c'est si ces planches proviennent, comme les traces de déchirures et de piqures le montrent, d'un ouvrage (retirage) du XIXeme siècle et lequel.
    Le retirage d'ouvrages phares du XVIIeme au XIXeme siecle, sorte de fac-similé de l'époque dans un papier d'époque était-il de pratique courante ?

    Merci, de toute façon, pour votre aimable sollicitude.
    Cordialement. Pierre

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  5. Je vois le dossier ce soir : les caractéristiques visibles sur ces photos signent des retirages XIXe sans équivoque.

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