Amis Bibliophiles Bonsoir,
Et oui, c'est comme ça, on s'absente 10 minutes et quand on revient, il y a 3 nouveaux messages sur le blog. Ceci est un message qui va faire appel à vos méninges, pour aider Pierre et un autre lecteur du blog à identifier un chiffre et un ex-libris. Ci-après, vous pouvez également trouver deux autres messages, l'un sur l'agenda, et l'autre qui présente la vision du libraire de demain par Jean-Luc (et qui redonne sacrément la foi!).
Identification, donc :
Un lecteur du blog vient d'acquérur une plaquette sur la Bibliothèque de Grenoble, par H. Gariel (1878) et y a découvert l'ex-libris ci-dessous, visiblement dessiné par Katia Henry... Une idée? Quel mystère...
De son côté, Pierre s'est offert une nouvelle grammaire espagnole. Les vacances se préparent et il convient d'être bien compris de ces charmants autochtones… Seule ombre au tableau, le premier propriétaire a laissé un « crapaud » entre deux feuilles et Pierre désire légitimement lui restituer son bien. Problème, il n'a malheureusement ni son nom ni son adresse. Mais tout n'est pas perdu puisque Pierre dispose malgré tout du chiffre de l'ancien propriétaire, de l'année de l'édition de l'ouvrage (1798) et l'indication du relieur : P Simier (il s'agit manifestement d'un R tronqué).
Avez-vous une idée?
Et oui, c'est comme ça, on s'absente 10 minutes et quand on revient, il y a 3 nouveaux messages sur le blog. Ceci est un message qui va faire appel à vos méninges, pour aider Pierre et un autre lecteur du blog à identifier un chiffre et un ex-libris. Ci-après, vous pouvez également trouver deux autres messages, l'un sur l'agenda, et l'autre qui présente la vision du libraire de demain par Jean-Luc (et qui redonne sacrément la foi!).
Identification, donc :
Un lecteur du blog vient d'acquérur une plaquette sur la Bibliothèque de Grenoble, par H. Gariel (1878) et y a découvert l'ex-libris ci-dessous, visiblement dessiné par Katia Henry... Une idée? Quel mystère...
De son côté, Pierre s'est offert une nouvelle grammaire espagnole. Les vacances se préparent et il convient d'être bien compris de ces charmants autochtones… Seule ombre au tableau, le premier propriétaire a laissé un « crapaud » entre deux feuilles et Pierre désire légitimement lui restituer son bien. Problème, il n'a malheureusement ni son nom ni son adresse. Mais tout n'est pas perdu puisque Pierre dispose malgré tout du chiffre de l'ancien propriétaire, de l'année de l'édition de l'ouvrage (1798) et l'indication du relieur : P Simier (il s'agit manifestement d'un R tronqué).
Avez-vous une idée?
Merci pour eux.
H
Pour le premier ex libris... JPF JPF...
RépondreSupprimerJean-Paul Fontaine peut-être ? Un grand bibliophile du XXè s. reconverti depuis peu dans la blogosphère...
Pour le reste c'est trop tôt, je cherche.
Amitiés, Bertrand
Question : qu'est-ce qu'un crapaud entre guillemets ?
RépondreSupprimerEt puis, tant que j'y suis, pourquoi dit-on un "chopin" ? Et pourquoi pas un "beethoven" alors ? (mes deux compositeurs de prédilection)
Merciii *sourire*
Je voulais parler d'un document oublié par "mégarde" (j'aime bien mettre des guillemets! :)
RépondreSupprimerPierre
Pour l'ex-libris, voir portrait du jeudi 13 septembre 2007.
RépondreSupprimerUn petit zoom sur le monogramme ne serait pas de refus.
RépondreSupprimerJ'allais le demander...
RépondreSupprimerBertrand
Considérez que c'est fait ! (merci Hugues. Pierre
RépondreSupprimerPierre, le document peut-il aider ?(époque, écriture masculine ou féminine...)
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerQuestion sans grand rapport avec le post, mais je me demandais si la réédition de 1976 du livre de Carteret, "Le trésor du bibliophile romantique et moderne", est intéressante (c'est-à-dire assez complète et précise) ? Je m'intéresse principalement aux éditions du XIXème, donc je me suis dit que ce livre devait être intéressant. Merci d'avance.
Il va falloir pouvoir distinguer les deux Jean-Paul : comment fait-on chef ?
RépondreSupprimerAlors... réponse à l'autre Jean-Paul (qui n'est pas de Reims...)
RépondreSupprimerOui, Carteret est une très bonne documentation, les notices sont très détaillées avec notamment le tirage et pas mal d'anecdotes intéressantes, de nombreux fac similé de titres, couvertures, etc. Le tout, très bien imprimé dans cette réimpression du Vexin de 1976, que j'ai la chance d'avoir trouvé récemment à l'état neuf, encore emballée dans le carton d'origine.
Vous devriez pouvoir acheter cette réimpression pour moins de 250 euros en très bon état. C'est un très bon investissement lorsqu'on s'intéresse à la période romantique (et moderne puisqu'il y a aussi un Carteret pour les illustrés modernes jusqu'aux années 1945).
En espérant vous avez aidé,
Amitiés, Bertrand
Désolé, Raphaël, le crapaud était une chimère… Mon côté badin peut quelquefois être exaspérant ! Il y a, par contre, en page de garde une mention manuscrite « Souvenio, Jérôme Reynaud, 1821 ». J’ai cherché dans un premier temps un chiffre français sans succès (je manque d’ouvrage de référence). L’origine pourrait-elle être espagnole ?
RépondreSupprimerMerci encore. Pierre
Bonjour Bernard,
RépondreSupprimerJe vous remercie ! Je viens de l'acheter. Le libraire professionnel à qui je l'ai acheté en propose encore 4, absolument neufs, sur eBay, à 185 euros. Pour ceux que cela intéresse : 230215351265
Bien à vous.
Bertrand, pardon.
RépondreSupprimerNous l'avons donc acheté au même endroit...
RépondreSupprimerJe ne savais pas que le vendeur en avait encore.
Vous ne serez pas déçu et aurez le plaisir de déballer un ensemble de Carteret dans l'emballage d'origine. Vous verrez c'est assez hallucinant (pour ceux qui mettent une certaine émotion à déballer des livres évidemment).
Amitiés, Bertrand
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens d'ajouter une image plus précise du chiffre de Pierre.
Hugues
Pour la reliure au chiffre de Pierre.
RépondreSupprimerA y regarder de près je lis le chiffre AMD (ou ADM ou encore dans un autre sens...)
La couronne de fleurs qui le surmonte et le petit décor en dessous me font penser à un chiffre Empire (je dirais entre 1800 et 1815).
La reliure quant à elle me rappelle certaines signées BOZERIAN que j'ai pu avoir. Sans certitude. Je la crois française en tous cas.
A Raphaël de jouer pour démasquer cet AMD qui me semble bien être une femme...
Amitiés, Bertrand
Etant donné qu'il s'agit d'une grammaire, j'opterais pour un livre de prix : chiffre AMD surmonté de la couronne de laurier du bachelier.
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu votre ajout Pierre :
RépondreSupprimer« Souvenio, Jérôme Reynaud, 1821 »
Ce qui confirme en quelque sorte la date de la reliure à quelques années près. On est bien dans la période Bozérian ou Lefebvre.
Pas bête l'idée du livre de prix émise par Jean-Paul (on en attendait pas moins...)
A creuser.
Amitiés, Bertrand
...Souvenio, ques aco ?
RépondreSupprimerune forme de déclinaison inexistante... une langue inconnue ou intersidérale...
RépondreSupprimerDisons qu'il faut lire "souvenir"
Amitiés gauloises (le libraire change de tête dans les comments)
Bertrand
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerSouvenio (hormis une chanson de l'inénarrable H. Salvador) pourrait bien être occitan. Comme j'ai croisé une reliure portant un chiffre qui ressemble fort à celui de Pierre chez un libraire toulousain (je vais vérifier samedi) cela pourrait être la bonne piste...
Bien amicalement,
Olivier
PS : je viens de m'apercevoir que j'avais vendu un livre à Bertrand (cf. post précédent) ;-) Comme il l'avait trouvé bien décrit, je suis flatté... :-))
Preuve en vers ici que c'est bien de l'occitan :
RépondreSupprimerhttp://books.google.fr/books?id=RCUKAAAAIAAJ&pg=PA139&dq=souvenio
"A perpaus Alimon ma dounat un galan,
on me souvenio pas de vous lou fayre veyre,
Bergeiro qu'en disez ?"
Tiré d'un bulletin de Béziers, 1834, p. 139.
Chapeau bas Olivier ?
Béziers, on est pas si loin de l'Espagne... et en plus j'y serai en vacances cet été !!
PS : un indice sur le livre que je vous ai acheté ?? Je suis curieux.
Amitiés, Bertrand
Allez, pour un livre de tarasconnais, quoi de plus tentant qu'un :
RépondreSupprimerMarie-Adélaïde Daudet, née Reynaud (1805-1882), maman d'Alphonse ?
Désolé Bertrand,
RépondreSupprimerVous êtes trop loin dans mes commentaires... Je surveillerai vos catalogues lorsque je me "verrai" passer.
Amicalement,
Olivier
PS : si c'est le même chiffre je l'achète juste pour le geste (et parce que le prix est dérisoire non mais des fois ;-)). En outre cela confirmerait une reliure 19ème...
Soirée « home hosted », mes américains reconduits à leur barge et vite le plaisir de vous lire…
RépondreSupprimerQuelle perspicacité !
Livre de prix… Quelle idée lumineuse ! J’associais bêtement l’édition du livre et la reliure (à la façon d’une reliure éditeur) mais on peut tout à fait penser qu’il a été relié ensuite pour une remise de prix et en 1821 par Simier à Paris.
Ce livre appartient sans nul doute à Marie Adélaïde Reynaud née en 1805 à Nîmes (encore une fois, bravo Raphaël !) et il lui a été offert pour ses 16 ans par Jean Reynaud son grand-père qui par ce geste symbolique a voulu à près de 95 ans laisser une empreinte filiale…
Et c’était bien de l’occitan, comme on le parle à Labeaume, village des Reynaud, les aïeux maternels d’Alphonse Daudet qui éduquèrent le ver à soie et qui inspirèrent l’auteur des Lettres de mon moulin.
Ce qu’on sait moins, c’est que Marie Adélaïde avait un très mauvais accent espagnol… mais ça, c’est de la petite histoire…
Encore chapeau bas !
Cordialement. Pierre
Lire Marie Adélaïde Daudet et non pas M.A Reynaud dans le message.
RépondreSupprimerRaphaël, comment pouvez-vous trouver un nom avec si peu d'indices ? J'avais pensé à la recherche ADN en dernier ressort ! :)
Merci. Pierre
Quelque chose me turlupine tout de même...
RépondreSupprimerMarie Adélaïde s'appelle Reynaud en 1821. Elle a 16 ans et à moins d'esprit divinatoire exceptionnel, elle ne sait pas qu'elle va épouser un Daudet en 1829.
Je trouve fort de café que son grand-père ait fait apparaitre sur le 1er plat, le chiffre d'après mariage ! vous me suivez ?
Donc :
Episode N°1 : le livre est offert dédicacé sans la reliure par le grand père en 1821
Episode N°2 : Le livre est relié bien après quand Madame M.A Daudet demande à son époux, Jacques Vincent, négociant en soieries de son état, de profiter qu'il est à Paris pour amener l'ouvrage à un professionnel de renom.
"Comme si je n'avais que cela à faire dit-il en emportant néanmoins le livre sous son bras car c'était un bon mari ..."
Voila la vérité enfin rétablie. C'est quand même beau la bibliophilie ! Pierre
Le grand-père, le grand-père...
RépondreSupprimeril s'appelle Jean et pas Jérôme, le grand-père...
Belle Histoire!
RépondreSupprimerH
Touché !
RépondreSupprimerSurement un fils puiné (ma dernière utilisation de ce mot date de octobre 1996)
Le reste semble cohérent ?
Si Olivier retrouve à Toulouse un ouvrage aux chiffres identiques, dans une reliure sympathique pour un prix raisonnable... je suis interressé. Et puis, cela fera tellement plaisir à Tartarin !
Pierre
Ca ferait presque penser à un film de Lelouch cette histoire...
RépondreSupprimerLe destin quand même...
Et dire que je me suis fais braqué mon automobile sur le parking désert du moulin Daudet... Destin quand tu nous tiens !!
Amitiés, Bertrand
"braquer" ... mon clavier va plus vite que mon cerveau... ou le contraire je sais plus...
RépondreSupprimerB.
Pour revenir à la reliure, elle me semble bien plus proche de 1800 que de 1829, non?
RépondreSupprimerSi j'ai bien compris, elle est signée R./Rel./Relié ? P(ar) Simier, signature de René Simier avant sa nomination de Relieur du Roi en 1818?
Désolé pour l'imprécision, je suis trop loin de mon bureau pour vérifier.
Pourrait-on voir une photo de la signature?
Je viens de relire intégralement le fil...
RépondreSupprimeret je m'apperçois que j'ai écris n'importe quoi à propos de la reliure que je voyais de Bozérian alors qu'elle est clairement annoncée de SIMIER dans le texte (donc française...)
Bref, ça m'apprendra à lire en mode TGV les articles...
Autant pour moi.
PS : dès mon retour d'auto-flagellation dans le jardin en regardant bien droit dans les yeux le gaulois à moustache qui trône au dessus de mon jardin, je reviens vers vous.
Amitiés, Bertrand
Ajoutons à la confusion : le monogramme et la couronne, de laurier ou de mariée (?), ne sont pas exactement centrés comme on les attendrait. Peuvent-ils avoir été poussés un certain temps après que la reliure ait été réalisée ?
RépondreSupprimerIl est indiqué en bas de la reliure
RépondreSupprimer" REL.P.SIMIER "
J'ai pensé à tort que le P était un R tronqué mais la précision de Martin va même permettre de dater la reliure semble-t-il...
Quand je suis descendu chercher le livre dans ma bibliothèque de jardin, ma fille m'a dit "Pourquoi tu souris tout seul papa ? "
Je ne pouvais quand même pas lui expliquer que c'était parce que le "P" était bien un "P" !
Pierre
R Simier, relieur du roi après 1816...
RépondreSupprimerLa dédicace de Jerôme Reynaud (1821)est donc postérieure à la reliure.
Comme Raphaël, je viens de remarquer que les trois éléments ont été apposés de façon un peu désordonnée (peut-être après et en tout cas après 1829, date de son mariage).
Chère Marie Adélaïde, j'en perds mon espagnol... Il faut quand même être un peu tordue pour attendre de se marier pour faire apposer son chiffre sur un dictionnaire d'espagnol, non mais !
Frederick, je sais que vous n'y touchez pas... mais une petite recette pour parler avec les morts tomberait à point.
Merci
René Simier (né à Téloché, Sarthe, et non au Mans, comme écrit partout) s'est installé à Paris,35 rue Neuve Bons-Enfants, en 1798. Il fit d'abord les mêmes décors que Bozérian (bien vu quand même Bertrand !). Relieur de l'Impératrice, avant d'être relieur du roi Louis XVIII, son atelier étant alors au 152 rue Saint-Honoré.
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