mercredi 2 juillet 2008

Identification Entraide

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Plusieurs lecteurs fidèles du blog requièrent votre aide sur les points suivants, que pouvons-nous faire pour eux?

1. Raphael se pose deux questions : il recherche des informations sur le relieur dont l’étiquette porte « relié par Stradel, rue d’Auriol », actif à Montauban au début du XIXe.

Par ailleurs, des exemplaires reliés du roman « Messaline » d’Alfred Jarry (Paris, Revue Blanche 1901) sont truffés d’un feuillet manuscrit autographe signé, portant en en-tête le nom du roman (j’en ai croisé au moins trois). Ces feuillets peuvent se rencontrer également isolés. Ces extraits différents présentent de nombreux repentirs et des variantes par rapport au texte imprimé.

Les amateurs jarristes enragés, qui ne seraient pas encore passés par la machine à décerveler, connaîtraient-ils l’histoire de ce premier jet et celle de la dispersion de ces feuillets ?

2. François recherche des information sur deux libraires parisiens : Gide et Morgand, sur lesquels il fait des recherches généalogiques. Une branche des Gide s'est fixée à Paris, l'un sera libraire, Théophile Gide, puis ses fils Etienne et Casimir, qui exercera au 5 Rue Bonaparte.

François cherche à savoir si Casimir a eu des enfants qui ont continué son activité et bien si l'affaire a été reprise après son arrêt d'acticité vers 1857. En 1866, à la même adresse, on trovait la Librairie Morgand... Savez-vous s'il existe un lien entre les deux?

3. Olivier cherche a identifier les armes suivantes, qui recouvrent "du plaisir ou du moyen de se rendre heureux", 1764. Auriez-vous une idée?
Merci pour eux.

H

10 commentaires:

  1. Pour Raphaël, autrefois la bibliothécaire de la Bibliothèque Antonin Perbosc de Montauban aimait beaucoup son fond ancien il existe un mail sur le site de la ville :bibliothèque.montauban@ville-montauban.

    A la British un livre relié par Stradel: Voyage du capitaine Hiram Cox dans l'empire des Birmans, avec des notes et un essai historique sur cet Empire, Paris,1825
    Part of the Charles Ramsden Collection of Signed Bindings. Macchi states; first quarter of century, Montauban, bound by Stradel. The Schiff collection (S. de Ricci, French signed bindings, III, 287) describes and illustrates a binding by Stradel Jeune, binder and stationer, living at rue Camirade. The binding appears to be contemporary with the book (1821) (C. Ramsden, French Bookbinders, p. 196).
    Bonsoir à tous,
    Lauverjat

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  2. Le blason à identifier est: écartelé au 1 et 4 de ... à la bande de..., au 2 et 3 de … au lion de… Ce blason est simple, probablement d'une très ancienne famille. Avant toutes choses quelqu'un a t-il consulté l'O.H.R.?

    Lauverjat

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  3. Il suffisait d'ouvrir le premier volume de OHR (section des BANDES), et on trouve la solution :

    Il s'agit des armes de la famille DURFORT DE DURAS (de) originaire de Guyenne - XVIIIè siècle.

    Ecartelé : aux 1 et 4, d'argent à la bande d'azur (Durfort) ; aux 2 et 3, de gueules au lion d'argent (Duras).

    Votre exemplaire est revêtu du fer n°4 reproduit dans OHR, planche 1.

    Et maintenant pour le plaisir la petite histoire du Monsieur :

    Emmanuel-Félicité de Durfort, duc de Duras, fils de Jean-Baptiste, maréchal de France, et d'Angélique-Victoire de Bournonville, naquit le 19 octobre (ou décembre) 1715 ; il prit part à presque toutes les guerres du règne de Louis XV ; il fut envoyé en ambassade en Espagne en 1752 ; créé pair de France en 1757 et maréchal de France le 24 mars 1775, il reçut le commandement de la Bretagne, le gouvernement de la Franche-Comté et la place de premier gentilhomme de la chambre du Roi ; il fit aussi partie de l'Académie Française et mourut à Versailles le 6 septembre 1789 ; il avait épousé en premières noces, le 1er juin 1733, Charlotte-Antoinette Mazarini et en secondes noces, en juin 1736, Louise-Françoise-Maclovie-Céleste de Coëtquen.

    OHR cite quelques exemplaires avec notamment un exemplaire frappé du fer n°4, comme le vôtre, il s'agit de "L'ami de la concorde" Londres, 1765 (faisait partie de la bibliothèque du Château de Berbiguières).

    Autre référence : Guiguard, T2, p. 200. Intermédiaire du chercheur, 1908, Tome I. p. 410. La Chesnaye, Tome 7, col. 125.

    Voilà ce qu'on pouvait trouver.

    Bonne nuit,

    Amitiés bibliophiliques, Bertrand

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  4. Ah ! le maréchal Emmanuel-Félicité duc de Durfort-Duras, mon cauchemar !

    Je n'ai jamais réussi à trouver une représentation de son bureau "bibliopographique" (étymologiquement "relatif au marchand libraire"), décrit dans le "Catalogue" de la vente de ses meubles en 1789 : "en forme de secrétaire, l'intérieur à compartiments, le dessus à panneaux en laque de Coromandel, fond noir à dessins de châteaux, arbustes, pagodes et animaux sur toutes ses faces ; il est supporté par quatre gaines et garni de moulures unies en bronze. Hauteur, 41 pouces ; largeur, 39 pouces."
    Qui l'a acheté ?
    Où se trouve-t-il ?

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  5. Merci Bertrand,
    N'ayant pas l'OHR je m'en remettais au bonnes fées du blog dont vous êtes.
    Et hop une fiche de complétée!
    Merci encore,
    Olivier

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  6. Cher Hugues,
    Concernant ma recherche d'article (petite annonce) dans le Bulletin du Bibliophile, il est possible que vous m'ayez répondu par mail, or j'ai de gros problèmes avec mon adresse mail.
    Je m'en excuse par défaut et par avance.
    Merci d'effacer ce message après lecture.

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  7. Bonsoir,
    pourriez-vous éclairer ma lanterne ? Bergamote la curieuse a plusieurs questions :
    - que signifient les initiales O.H.R. ?
    - quels sont, d'après vous, le(s) livre(s) de référence pour déterminer la provenance d'armes, de blasons ?
    - une fois que l'on a les ouvrages en question, comment fait-on pour s'en servir ?
    Voilà, beaucoup de questions (auxquelles on a déjà peut-être répondu, mais où alors ?)... Merciii :)

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  8. Pour te répondre Bergamote, OHR sont les iniatiales des auteurs du Manuel de l'amateur de reliures armoriées, il s'agit de MM. Olivier, Hermal et Roton, d'où OHR ou encore dénommé tout simplement Olivier, Hermal et Roton. Cette immense documentation est composée de 2685 planches imprimées recto verso et parfois sur plusieur feuillets avec la reproduction des fers apposés sur les reliures. Il y a 30 volumes en feuilles sous chemises et 1 volume de table (très précieux pour les recherches qui sont sans lui quasi impossibles). Prévoir pour cet ensemble peu maniable un budget entre 1.500 euros à 3.000 euros (complet de tous les volumes et de toutes les planches). Prévoir également une bonne étagère d'un bon mètre de long et très solide, l'ensemble devant peser aux environs de 25 ou 30 kg.

    C'est LA documentation à avoir pour identifier les armes sur les reliures. J'ai longtemps hésité avant de me l'acheter mais cela devenait un impératif pour moi. Même si aujourd'hui on sait que cette documentation a des lacunes je ne crois pas qu'il y ait eu plus complet à ce jour.

    Bertrand

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  9. Bonjour,
    Tombant par hasard sur ce fil, je peux apporter une modeste contribution à la connaissance de ce relieur de Montauban, objet du point 1 de ce post, "Stradel jeune". Je possède, strictement de famille, un volume portant son étiquette de relieur sur le premier blanc au verso du feuillet de garde et qui qui annonce "Stradel jeune, relieur et marchand papetier, rue Caminade à Montauban".
    on retrouve donc ici l'adresse signalée dans la première réponse au post (livre conservé à la British library). Je précise que mon ouvrage est un in-16 en veau cerise élégant et très achevé, avec estampage à froid sur les plats et roulette et motifs dorés sur les dos et plats; il s'agit des chansons de P. J de Béranger, plusieurs tomes reliés en un volume.
    Une branche de ma famille est originaire de cette localité. Montauban a été une cité fort patricienne, où un goût sûr et classique a pu s'exercer dans de bonnes conditions, encouragé par des familles lettrées. On sait que la ville subit aussi de fortes influences protestantes (ce qui n'est pas le cade ma famille, et peut conduire à supposer qu'il reliait plutôt pour le parti catholique, l'opprobre réciproque étant encore très très marquée au début du XXème siècle, elle devait être violente au XIXème.

    Je ne sais pas comment joindre une photo de mon ouvrage (?). me contacter

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