samedi 2 août 2008

Lecture de vacances

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Quelques mots sur un livre moderne pris à la volée chez mon libraire préféré pour le lire sur la plage : Le Libraire d'Amsterdam, de Amineh Pakravan, au Nouveau Monde.
Je l'ai ouvert et suis tombé sur une comparaison entre Ortelius et Mercator, qui se passe chez Plantin : cela a suffit pour l'ajouter à mon déjà lourd panier.

Je ne l'ai pas enore lu, mais comme la lecture est subjective de toutes façons, cela ne doit pas vous empêcher de l'acquérir.

Bonne lecture,
H

22 commentaires:

  1. J'aime également avoir un livre de "vacances" qui me suit pendant la période estivale.

    Voici mon achat de ce matin, chez un libraire de Montpellier, le seul qui a bien voulu m'ouvrir sa porte de bon matin (et encore, il était en train de déménager).

    Arns, P.E. La Technique du Livre d'apres Saint Jerome. E. de Boccard, Paris, 1953. Broché in-8 de 220 pages. Etat neuf non coupé (je serai donc le premier déflorer ce livre). Il s'agit d'une érudite étude (thèse) du livre dans l'antiquité au temps de Saint-Jérome, et vue à travers le prisme des écrits saints entre autres, par un ecclesiastique. Il y traite des matériaux, de La rédaction, de l'édition, de la diffusion ; le livre et les archives, avec une conclusion, une large bibliographie, un index alphabétique des noms et des matieres, une table des matières.

    Très intéressant pour ce que j'en ai lu à cette heure.

    Acheté 22 euros broché état neuf.

    Un seul exemplaire à vendre sur Vialibri pour 70 euros.

    B.

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  2. Aussi une lecture moderne cet été, avec aussi des anciens dans ma musette...mais, bon, 10e, parfait pour la plage !
    Lever (Maurice)-Canards sanglants, naissance du fait divers
    P, Fayart, 1993, isbn 2213031258

    Un siècle avant la naissance d'une véritable presse (la Gazette de Renaudot n'apparaît qu'en 1631), existait de petits bulletins d'informations, communément appelés canards ou occasionnels. Ces minces brochures, généralement anonymes et vendues par colportage, relataient les faits divers particulièrement étranges ou terrifiants, propres à frapper l'imagination et à ébranler les nerfs : crimes, viols, incestes, monstres, catastrophes naturelles, phénomènes célestes, fantômes et diableries en tous genres, procès de sorcellerie...De longueur variable, entre huit et seize pages environ. imprimés grossièrement et souvent illustrés d'un bois naïvement taillé, ces canards s'adressaient à un public populaire, amateur de sensations fortes. Le lecteur d'aujourd'hui les rapprochera naturellement à la presse à scandales et des reality show. Mais on ne trouve dans ceux-ci ni la poésie ni le pittoresque de ces modeste livrets ni, bien entendu, la fraicheur naïve de leur style.
    Souvent cruels, parfois cocasses ou émouvants, tantôt fantastiques, tantôt baroques, ces canards, demeurés inédits à ce jour, nous en apprennent beaucoup plus que de savants traités sur les mentalités à l'aube du XVIIe siècle. Ils plongent au plus profond de la conscience collective, dont ils révèlent tout à la fois les fantasmes, les aspirations, les refoulements et les peurs.
    Directeur de recherche au CNRS, auteur de Le spectre et la marotte, 1983, et des Bûchers de Sodome, 1985, M.Lever a publié une biographie de Donatien Alphonse François, marquis de Sade unanimement salué comme un chef-d’œuvre. Il a également dirigé l'édition des Papiers de famille du marquis de Sade, 1983

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  4. Bonsoir,
    Contrairement à certains, je n'ai pas pris de vacances cet été. Il me reste donc à compulser lassivement mes ouvrages de formation professionnelle les soirs de canicule. Quand Bertrand m'a demandé, samedi, si j'avais le " Garsault" (nouveau parfait marechal ferrant, IVeme édition 1771), je pense avoir begayé "je ne crois pas" car en fait, je l'ai mais il n'est pas à moi... C'est un petit avantage d'etre bibliophile que de se faire preter gracieusement des ouvrages en priant pour qu'il ne soient jamais redemandés... On peut rêver !
    Donc ce soir, je bosse.
    Saviez vous que la mufaraigne est une petite souris dont la morsure est fort venimeuse à l'égal de celle des serpents ? (chapitre XXIX) Le cheval suffoque quand le venin gagne le coeur... Classique.
    Ce qui est quand même surprenant quand on y pense aujourd'hui, c'est que la machoire de la musaraigne nest pas assez puissante pour traverser le cuir du cheval... Il suffit d'y croire.
    Voilà ! Tout cela pour dire à Bertrand que j'ai presque récupéré mon réseau.
    Demain, je vous donne un scoop sur sainte Marthe (une histoire de sa vie éditée par un imprimeur Tarasconnais du XVIIIeme)
    Cordialement. Pierre

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  5. Bonjour,

    Je reconnais que je ne le fais pas toujours ou quand je le fais, c’est quelquefois de façon diagonale, mais la vocation d’un livre même ancien est malgré tout d’être lu... Et puisque nous avons ici un espace de commentaire de nos lectures de vacances, je vais vous entretenir d’un petit ouvrage qui m’a interpellé et d’un « scoop » qui, je crois, va attirer votre attention.

    L’ouvrage en question est l’histoire de la vie de Sainte Marthe, patronne de notre bonne ville de Tarascon en Provence. C’est un petit in 12, nouvelle édition de 1793 éditée par Auguste Bellegarde, libraire en cette même ville. La première édition, in octavo de 1650 fut imprimée à Lyon.

    Je cite le passage qui m’a étonné, IVeme partie, chapitre II, page 198 et 199 où trois évêques confluent vers Tarascon pour rencontrer Marthe

    « Cette fainte aventure fut fi miraculeufe en toutes fes circonftances, qu’elle eft digne d’une très particulière confidération, & doit paffer pour une des plus éclatantes parties du triomphe de Marthe : Elle est premièrement admirable du côté de ses Saints Hôtes en ce qu’ils arrivèrent tous trois en un même lieu, en même temps & à la même heure, quoique le temps & le lieu de leur départ euffent été bien différents, & que l’un n’eut prévu en aucune façon le deffein du voyage de l’autre / … / Ces saints évêques qui étoient venus pour pratiquer quelques actes de piété en compagnie de Sainte Marthe devinrent des admirateurs des grâces de la vertueuse hôtesse qui fut élevée à la participation de la toute puiffance de Dieu qui lui donna le pouvoir de changer l’eau en vin dans le banquet, & de se signaler en imitant le Saint ouvrage de Jésus-Christ. »

    Alors ? Les Roi Mages et le miracle de l’eucharistie à Tarascon … Vous le saviez ?

    Vous comprendrez que je vous demanderai d’ébruiter ces informations avec la plus grande discrétion et je pars, de ce pas, m’en entretenir avec le Père Michel, notre bon curé qui est un puits de sciences… Assez bizarrement, cela ne remet pas en cause ma foi mais je dis quand même « respect ! »

    Cordialement. Pierre

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  6. Je suis de retour d'un petit voyage en Alsace. J'ai notamment visité Strasbourg et le Palais Rohan, où j'ai constaté un véritable scandale : une des pièces de réception dudit palais compte au moins trois cents mètres de bibliothèques grillagées remplies de livres allant du 16ème au 19ème, de l'in-folio à l'in-8, dont certains avec des reliures aux armes de Napoléon 1er ou des cardinaux de Rohan. Ces livres sont en train de mourir. Une couche noire de poussière vieille d'au moins trente ans recouvre les tranches supérieures et parfois toute la reliure de la majorité des ouvrages. Sans parler de la sécheresse de la pièce et de l'absence TOTALE d'entretien des cuirs, qui sont tous en train de partir en poussière. Au moins 20 % du bon millier d'ouvrages exposés souffre déjà de dégâts irréparables. Et vu l'incurie de l'équipe de conservateurs, la bibliothèque pourra être jetée en totalité dans trente ans. J'ai voulu parler au conservateur en chef mais il était prétendument absent. Depuis j'ai quitté la région : si l'un des visiteurs de ce blog habite la région ou connaît des journalistes locaux, pourrait-il faire quelque chose ? Manifestement l'équipe du musée n'accorde pas le moindre intérêt aux livres. Faites passer le mot.

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  7. Merci d'avoir passé le message Kristian. C'est en effet assez lamentable...

    De mémoire je suis passé il y a de cela quelques mois dans une aile du Château de St-Fargeau (Yonne), château racheté par les (trop) célèbres frères Guyot (qui sont aussi à l'origine de la construction du château fort de Guédelon, dans l'Yonne également).... Bref...
    Tout ceci pour dire que dans un couloir du château de St-Fargeau, se meurent en douceur mais sûrement plusieurs centaines de volumes du XVIè au XIXè s., peut-être même plusieurs milliers de volumes... ils ne semblent là, derrière leurs bibliothèques plein chêne grillagées, que pour faire "parade" à l'oeil des visiteurs en culottes courtes...

    Mille fois dommage. D'autant que plusieurs années avant, ces volumes étaient déjà là, sans plus de soins. Je verrai lors de ma prochaine visite, dans quelques années (il faut dire que j'adore ce château de la Grande Mademoiselle, frondeuse à ses heures et infortunée amoureuse (cela m'émeut toujours un peu...). Pauvre Lauzun !

    Amitiés, B. (vacances terminées).

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  8. Je recherche des informations et des références sur un relieur qui signe ses reliures (ici plein maroquin d'assez bonne facture sans être exceptionnel) au verso haut de la première garde blanche en lettres noires : MADMAR

    Reliure exécutée probablement d'après le papier, les fers, le style, vers 1900 ? peut-être même 1920 ?

    MADMAR ?? Rien trouvé de mon côté.

    Et vous ?

    Amitiés, B.

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  9. Cher Kristian,

    Terrible information, que j'ai transmise au service édition des Musées, logées dans le même palais. Eux, ou plutôt elles, aiment les livres. Peut-être pourront-elles faire quelque chose...

    Julien

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  10. MADMAR, peut-être une dame relieuse, Madeleine Mar[-tin, -ie, -ens...] ?
    Bonne reprise, Bertrand.

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  11. Bonjour Raphaël, et merci de ton message.

    C'est bien MADMAR d'un seul tenant et en lettres noires, relieur ou relieuse inconnue de Fléty.

    Cependant en cherchant sur Google Books j'ai trouvé une référence dans Carteret : Le Trésor du bibliophile: livres illustrés modernes, 1875 à 1945 et souvenirs d'un demi-siècle de 1887 à 1945.

    Apparemment p. 20 il cite :

    "... Bertaut, Blanchet, Boisnard, Capelle, Hans Asper, Lambert, Madmar,"

    Je n'ai pas cette documentation sous la main, si quelqu'un la possède ici et qu'il peut nous communiquer le paragraphe en question, je pense que cela intéressera tout le monde.

    Amitiés, B.

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  12. En triturant Google Books en attendant, on obtient la première partie de la phrase :

    "Pour terminer, voici encore des noms nouveaux de relieurs relevés dans les catalogues de ventes de ces dernières années : Ballet, etc".

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  13. En triturant Google Books en attendant, on obtient la première partie de la phrase :

    "Pour terminer, voici encore des noms nouveaux de relieurs relevés dans les catalogues de ventes de ces dernières années : Ballet, etc".

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  14. Une reliure de Madmar est passée sur ebay récemment. S'agit-il de celle là?

    J'ai une autre question: un envoi de Gabriel Vicaire sur un de ses livres de poèmes, est-ce intéressant? (au niveau valeur marchande et au niveau littéraire)

    Wall

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  15. oui c'est bien celle-là Wall,
    sur le Paul et Virginie de Curmer 1838. Exemplaire de luxe sur grand papier vélin avec épreuves d'artiste (superbe exemplaire intérieur). Condition encore jamais vue en ce qui me concerne : aucune rousseurs !

    Amitiés, B.

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  16. Bonjour,

    Un nouveau blog sur les livres anciens et les bibliothèques à découvrir...

    http://bibliomab.wordpress.com/

    Bien cordialement et bonne continuation
    léo

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  17. J'ignore si l'on en a déjà parlé sur le blog, mais Pierre Berès est mort ce deux août.

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  18. On l'a évoqué ici en effet, Hugues lui avait déjà consacré un billet de son vivant :

    http://bibliophilie.blogspot.com/2007/12/pierre-bers-bibliophile-11-ans-libraire.html


    Et aussi :

    http://blog.100antiquebooks.com/index.php?post/2008/08/11/La-Methode-Beres

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  19. Bonjour chers amis bibliophiles,
    j'ai besoin de vous pour résoudre une énigme, même si vous me semblez plus "spécialisés" sur les livres hors 20e (quoique). Et ce n'est pas une insulte !!! Voilà mon problème : je suis en possession d'un fort joli volume, un broché Emile-Paul Frères 1920, Le Vieux Marinier de Coleridge ill. André Lhote, en version anglaise. Mon ex. est un des 9 sur "India Paper" (dans l'édition française sortie concomittament, ces 9 sont sur Chine), après un unique exemplaire sur Arches au nom du souscripteur... Ces 9 sont les seuls, avec l'Arches, à être accompagnés de deux suites sur Hollande. Or je n'en ai qu'une sur les deux. La mienne est en bleu. Qqun sait-il de quel couleur est l'autre ? Et surtout, je souhaiterais savoir si je possède la plus rare. Puisque suivent 27 ex. sur "toned Mittineague Mill Paper", qui eux sont accompagnés d'une suite. Ce joli volume est assez rare. On trouve des exemplaires issus des 729 sur Hollande, dernier papier, qui eux sont sans suite... Pardon de vous ennuyer, mais si qqun a un tuyau, je serais très heureux !!! Et il va de soi, même si je ne prends pas le blog pour une bourse d'échange, que si qqun est en possession de "l'autre" suite, par conséquent pas en bleu, je suis acquéreur !!! A priori elle est en noir... Pour ceux qui ne connaissent pas ce livre, c'est un broché très original, les gravures de Lhote sont expressives, et la couverture est en papier noir, genre "goudronnée", sur lequel est collé un entrelac de ficelles évoquant un filet de pêche. C'est la belle période d'Emile-Paul, qd mon cher Daragnès était directeur artistique. Merci à celles et ceux qui pourraient m'aider dans ma quête de la mystérieuse deuxième suite !!! Bonne fin de vacances, bonne reprise, courage à tous, et à bientôt !

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  20. En ce qui me concerne, j'en ai profité pour lire le très bon : "Paris, ville catin" d'Andrew Hussey

    A.A.A

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  21. Bonsoir Hugues, peux-tu me dire de quel tableau vient la couverture du livre ? Merciii :)

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  22. Bergamonte,
    L'image de la couverture : Déatil de "The Printer" d'Adrien Ferdinand de Braekerleer.
    H

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