lundi 17 août 2009

Lectures de vacances

Amis Bibliophiles bonjour,

J'espère que vous avez tous passé de bonnes vacances et qu'elles ont notamment été riches en trouvailles de toutes sortes. Ce n'a pas été mon cas, mais je n'ai pas totalement perdu mon cas puisque j'ai croisé un merle blanc. Un vrai.

Pour reprendre en douceur, je vous propose aujourd'hui une "fiche de lecture" de Lauverjat, qui a lu Les Amoureux du Livre, de Fertiault.

"Voici une de mes lectures de vacances, butinée à petites gorgées (je ne crois pas qu’il soit possible ni souhaitable de faire autrement) : “Les amoureux du livre...” par Fertiault. Tout le contenu du livre est explicité par la page de titre que je vous laisse découvrir.
Il s’agit d’un fort et grand in-8 imprimé par Claudin libraire à Lyon et à Paris et successeur de l’imprimerie lyonnaise de Louis Perrin. L’achevé d’imprimé est daté du 30 septembre 1876. Le livre a été tiré à 120 exemplaires sur grand papier vergé teinté. La reliure de celui-ci en demi maroquin citron n’est pas signée.


Claudin dédicace son livre au duc d’Aumale et il explique que les différentes parties ont été ajoutées aux “Sonnets d’un Bibliophile” sur sa demande “car on ne se soucie guères des poésies à notre époque”(sic)! (voici 133 ans)

Les “Notes et Anecdotes” placées à la fin de l’ouvrage commentent en effet les “Sonnets”, le Bibliophiliana est un recueil de citations (tant sur l’écriture du livre que le livre lui-même), parmi les autres pièces nous trouvons une nouvelle et les commandements du bibliophile. Les préoccupations de l’auteur sont nos éternels soucis : la quête, l’accumulation et le rangement, le sacrifice financier, la hantise de la bibliomanie et la destinée de la collection.

Voici la dernière strophe du sonnet “Ophtalmie” dans lequel un aveugle parle de ses livres :
“Comprenez bien, dit-il ; je lis à ma manière.
Autrefois, je savais les trouver sans lumière.
Et, rien qu’en les touchant, maintenant, je les vois.”

Lauverjat"

Merci
H

17 commentaires:

  1. Bonsoir,

    Les deux gravures de Chevrier sont venues rejoindre ma banque d'images. Merci Lauverjat.
    Par contre, je ne retrouve plus l'image d'un poster datant de la dernière guerre où l'on voyait un "GI" portant une pile de livres avec l'inscription "books wanted". Vous l'avez toujours Hugues ?

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  2. Quel plaisir de retrouver le blog!
    :)

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  3. Bonjour je suis une jeune étudiante en Khâgne et en parcourant les brocantes j'ai réussi à sauver queqlques vieux livres.Je laisse en lien ma boutique sur Price Minister.Peut-être cela interessera-t-il quelques bibliophiles.Je possède notamment un ewemplaire du Tome II des Oeuvres complètes de Lamartine datant de 1826.Avis aux amateurs.

    http://www.priceminister.com/boutique/Bulleo

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  4. Mademoiselle,
    On peut être en Khâgne et avoir quand même quelques notions en littérature... Lamartine méditait, en 1826, mais était bien loin d'avoir terminé sa carrière d'écrivain.
    Bon ! C'est pas "hyper-grave" car, de mon côté, je ne connais pas la biographie des "spice girls".
    Amicalement. Pierre

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  5. Simplement Jules Boquet a imprimé les Oeuvres de Lamartine bien tôt dans sa carrière d'écrivain.Peut-être ma lecture des chiffres romains laisse-t-elle a désirer.

    En lien le volume que je possède:
    http://books.google.fr/books?id=yaEGAAAAQAAJ&pg=PP15&lpg=PP15&dq=lamartine+jules+boquet&source=bl&ots=QvxHBLuh47&sig=MTQ_efU04MaqdaU7Vt4cws2xwus&hl=fr&ei=ayONSqagJ8OfjAeVsqjvDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#v=onepage&q=lamartine%20jules%20boquet&f=false

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  6. Autre preuve à l'appui:
    www.vialibri.net/item_pg/4395817-1826-lamartine-alphonse-oeuvres-lamartine-alphonse-1826-4395817.htm

    Et puisque toute connaissance est bonne à prendre:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Spice_Girls

    Amicalement.
    Mathilde

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  7. Quote:"un ewemplaire du Tome II des Oeuvres complètes de Lamartine datant de 1826".

    Pardon pour "oeuvres complètes".
    Oeuvres suffira.Mes excuses.

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  8. C'était vraiment pas grave... J'espère ne pas vous avoir blessée.
    Cordialement. Pierre

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  9. Au sujet du thème de l'article, merci pour cette découverte, je vais de ce pas essayer de me trouver une version abordable pour mon budget d'étudiante.
    Je me demandais également, si d'autres poètes ou écrivains ont travaillé sur le thème des livres, de la bibliophilie, etc.



    Ceci dit pour le fameux tome de Lamartine, je ne sais pas s'il est nécessaire de le mettre à ce prix là,si Mlle Mathilde veut le vendre;Vu l'état de la reliure (qui nécessite forcément une restauration voir une nouvelle reliure), et que le tome est orhpelin. Néanmoins, je ne me suis fier qu'à Abebooks, donc je laisse le soin aux experts de débattre à ce sujet s'il y a lieu d'être.

    Cordialement,

    Morgane.

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  10. Mathilde,
    Votre Lamartine, hélas, ne vaut même pas un euro. Dépareillé et dans ce lamentable état, il ne vaut absolument rien.
    Jean

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  11. Pour Mathilde.

    Malheureusement pour vous comme Jean le confirme votre exemplaire ne vaut pas grand chose... Comme le dit si bien le Syndicat National de la Librairie Ancienne et Moderne il faut éviter les ouvrages qui ne sont pas complets et ils doivent être en bon état.Ensuite le principe est d'acheter des livres qui vous plaisent... Je rajouterai un élément indispensable : la lecture d'ouvrages sur l'histoire du livre, des bibliothèques etc...

    Voilà
    Bien cordialement
    Léo

    Article du syndicat donnant quelques conseils :

    http://www.slam-livre.fr/spip.php?article16

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  12. En réponse à Morgane, deux auteurs ont été réédités voici quelques années aux Editions des Cendres: Charles Nodier, sous la forme d'un recueil de textes "Critiques de l'Imprimerie par le docteur Néophobus" (pseudo transparent et évocateur) et le bibliophile Jacob, "les Amateurs de vieux livres" et "Le commerce des livres anciens".

    Un commentaire sur la proposition de Mathilde: Lamartine est (à mon avis) un auteur un peu démonétisé et dont les éditions et rééditions sont nombreuses, deux facteurs qui ne font rien pour aviver la convoitise des bibliophiles. On trouve de plus beaucoup de ses oeuvres dans de superbes reliures en excellent état signées des meilleurs relieurs de l'époque.
    La question de savoir combien d'euros vaut ce livre n'est pas la bonne. De nombreux bibliophiles ont commencé avec des livres dépareillés, vieillis et incomplets mais bon marché. Pour autant le contact avec un livre d'époque, le papier, la typographie, le style des gravures ou de la reliure demeure et réserve son émotion. Ne se serait-il jamais trouvé personne qui conservât un pauvre ouvrage témoin de ses premiers émois bibliophiles?
    Deux écueils cependant, croire que l'achat d'un tel livre soit un investissement rentable et monnayable (en existe-t-il d'ailleurs?), et ne pas savoir qu'un jour ou l'autre ce livre imparfait sera frustrant.
    Mais je ne fais que reprendre un marronnier du blog.

    Cordialement
    Lauverjat

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  13. A Morgane,

    La liste n'est pas très longue des POETES : on peut aussi citer José Maria de Heredia avec "Vélin doré" ("Les Trophées", 1893), assez connu,et, moins connu, Verlaine avec "Biblio-Sonnets" (1913).
    Par contre, les ECRIVAINS sont très nombreux.

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  14. Merci pour vos réponses,

    je suis également intéressée par les écrivains, sait-on jamais!! :)

    Cordialement,

    Morgane.

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  15. de jlm

    le libraire claudin n'a pas succédé à l'imprimerie de louis perrin dirigée depuis 1865 d'abord par la veuve de louis perrin, puis par une association formée par marinet et le fils de perrin, alphonse louis qui devait diriger seul l'imprimerie avant de faire faillite vers 1883

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  16. Effectivement, voici le texte du colophon "les amoureux du livre":

    Ce livre a été achevé d'imprimer / à Lyon, sur le Rhône et la Saône, / par les soins et aux frais de / A. Claudin, libraire de Paris et de Lyon, / en la maison de feu Louis Perrin, / continuée par Alf. Louis Perrin / et Marinet associés, le / XXX e jour de septembre / de l'année / M. D. CCC. LXXVI.

    Au verso la marque typographique des deux associés à leurs monogrammes.
    Un second colophon suit, en latin celui-là, de même teneur au verso une autre marque des deux associés, qui se trouve aussi sur la page de titre au-dessus de "Paris A. Claudin, éditeur MDCCCLXXVII".

    Claudin signe sa dédicace "éditeur-bibliophile", et dans son texte il dit "je me décidai donc à faire imprimer..." cependant la justification du tirage porte ; "Paris - Typographie A. Claudin"

    Je ne sais pas si Claudin, qui jongle avec les fonctions, avait pris quelques parts dans l'affaire Perrin, mais il n'a probablement pas "levé la lettre".

    Signalons enfin que les eaux-fortes furent tirées à Paris (imprimerie Ch. Delâtre).

    Vous avez bien lu 1876 d'une part et 1877 d'autre part.

    Lauverjat

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