Amis Bibliophiles bonjour,
C'est un triste moment et je tourne ces lignes dans ma tête depuis quelques jours, pour trouver les bons mots... Après deux ans et quatre numéros, nous avons décidé de mettre un terme à l'aventure de La Nouvelle Revue des Livres Anciens. Nous sommes très déçus, mais il n'y a hélas pas d'autre issue. C'est un échec, et pourtant nous nous sommes battus comme des lions.
En effet, malgré nos efforts, nous n'avons jamais réussi à trouver les 200 abonnés supplémentaires qui nous auraient permis de stabiliser notre comptabilité. Il n'y a visiblement que quelques centaines de personnes en France qui sont intéressées par ce type de revue et nous n'avons jamais voulu franchir le pas, soit de la parution erratique, soit des articles consacrés à Tintin, soit de la publicité en dehors de quelques amis... Et aucun mécène n'a voulu se faire connaître.
C'est une décision qui a été longue à prendre, nous n'étions pas forcément d'accord, je souhaitais encore jouer une dernière carte lors du salon du Grand Palais, mais Jean-Paul a préféré s'arrêter là, et comme nous avons toujours pris nos décisions à deux, je me suis rangé à son avis. Il avait raison. Cela nous rend triste, mais nous étions las d'essayer sans cesse d'équilibrer un budget, pour finalement en être de notre poche à chaque numéro; ce qui aurait été possible si les abonnés avaient fini par venir, ou qui sait, si les libraires ayant pignon sur rue avaient décidé qu'une telle revue pouvait leur être utile.
C'est la fin donc. Merci à tous les abonnés, de la première comme de la dernière heure, et merci à tous les auteurs. C'était une belle aventure que de se retrouver quelques années de l'autre côté du miroir et de vivre les émotions que procurent une sortie des presses, pour tenir enfin son "bébé" entre les mains.
Nous sommes fiers des quatre numéros, et fiers d'avoir pu démontrer qu'être bibliophile, cela peut aussi se vivre comme cela: en achetant, connaissant et aimant les livres, mais aussi en participant de manière plus globale à la Bibliophilie.
Tous les abonnés en cours seront bien sûr remboursés dans les prochaines semaines.
La suite? Il ne faut jamais dire jamais, mais la NRLA semble éteinte, et je réfléchis pour ma part à un autre projet, complètement différent.
H
très très mauvaise nouvelle, en effet... et certainement très dure à vivre pour vous deux.
RépondreSupprimerNous sommes tous bien conscients des efforts que vous avez effectués, et nous vous en sommes reconnaissants.
Une question avait été posée il y a quelques temps : combien pensez-vous qu'il y a de bibliophiles en France ? on connaît maintenant la réponse : pas assez...
Effectivement, c'est une bien mauvaise nouvelle. Au delà de notre déception, la votre est certainement plus dure ; un projet enthousiasmant, mais lourd à porter, si les soutiens ne sont pas suffisants. Cette aventure s'arrête, mais j'espère qu'elle vous aura apporté autant qu'à nous...
RépondreSupprimerPhilippem
C'est toujours triste de voir une revue (de qualité) disparaître. A sa sortie j'avais salué "l'aventure" et le courage de se lancer dans une revue papier, à l'heure où les revues papiers sont remplacés par des revues en ligne, des blogs... La NLRA est morte mais votre blog est plus vivant que jamais... Faire une revue c'est un peu comme acheter un livre ancien, on fait cela pour le plaisir, sans espérer gagner plein d'argent à la revente plus tard. Pour le plaisir ! Bonne continuation !
RépondreSupprimerMauvaise nouvelle en effet. C'est assez navrant et à l'image du monde actuel comme il va, peu d'engagements réels, beaucoup de paroles. Les bibliophiles, qu'ils soient bibliophiles à 5 sols ou bibliophiles à 1000 écus, existent bien, et auraient pu, l'un comme l'autre faire vivre cette revue. Alors il faut tirer les leçons, comme de tout échecs, et même si ce n'est pas à moi de le faire, voici quelques points sur lesquels je pense il faudrait ajuster.
RépondreSupprimer- le contenu était-il adapté ?
- la mise en forme (mise en page) était-elle adaptée ?
- la périodicité était-elle adaptée ?
- le nombre de collaborateurs initiateurs et gérants (2) était-il adapté ?
- le mode de diffusion était-il adapté ?
- la promotion était-elle adaptée ?
Pas mal de questions pour assez peu de réponses en fait. Pas facile à gérer tout ça.
Mon avis ?
Pour ma part voilà ce que j'aime. - - Une revue mensuelle ou bimestrielle
- disponible en kiosque ET sur abonnement
- une présentation en noir pour le texte et avec des illustrations en couleurs dans le texte (quadrichromie)
- un contenu érudit et accessible à tous, varié, ciblé sur le thème "livres anciens" (et livres modernes).
- un prix accessible au plus grand nombre entre 8 et 10 euros le numéro.
Actuellement 2 revues répondent à ces critères, 2 revues que j'achète en kiosque parce que j'aime bien aller chez mon buraliste (ce qui me permet d'acheter en même temps 2 carambars à la fraise). Ces deux revues que j'achète sans faillir tous les 2 mois sont ART & METIERS DU LIVRE (éditions Faton) et PLUME (jolie revue consacrée aux autographes et aux livres).
Autres remarques. Il faut vivre avec son temps et se dire que désormais bien des bibliophiles qui achètent de beaux livres à coups de millions n'ont ni l'envie, ni le temps de lire quoi que ce soit (à part le classement Forbes et les Echos), donc inutile d'aller chercher les lecteurs de ce côté là à mon avis. Mais je me trompe peut-être. Pour la petite anecdote, la dernière fois que j'ai vendu un beau livre à un VIP du CAC40, c'est sa secrétaire qui m'a passé la commande ... et j'ai été payé avec un chèque de la société ... ça en dit long !
Sinon, question media pour bibliophiles, je pense que les blogs, les sites internet, etc, ont vraiment occupé le terrain de la bibliosphère depuis maintenant pas mal d'années. C'est un bien ? C'est un mal ? Quoi qu'il en soit, c'est un fait.
C'est triste de voir se terminer une revue destinée aux bibliophiles, étant donné qu'il n'y en a déjà pas ou peu. Le Magazine du bibliophile avait déçu beaucoup de monde. Il a aussi connu des difficultés. Sa maquette était pourtant attrayante. Mais la ligne directrice du Mag était bien trop éloignée des goûts du bibliophile ecclectique que je suis mais qui n'a pas envie de lire des articles qui à mon sens n'y avaient pas leur place.
J'espère que la nouvelle idée de Hugues portera bientôt ses fruits. Il y a certainement d'autres idées à appliquer, d'autres champs à moissonner.
Dans l'attente,
Un libraire, bibliophile, lecteur de revues, de blogs, etc.
Merci pour vos commentaires. Bertrand, nous nous sommes en effet déjà posés ces questions, et plus d'une fois..., mais pour la plupart elles se heurtent au mur du financement. Qui était infranchissable... Hélas.
RépondreSupprimerA bientôt pour une autre aventure alors :)
Hugues
Oui, c'est évident que tout ce que j'ai énoncé comme critères, impliquent des coûts énormes, tout au moins au moment du lancement pour attirer une clientèle nombreuse.
RépondreSupprimerArt & Métiers du livre est édité par les Editions Faton... grosse machinerie financière qui édite de très nombreux titres dans le domaine de l'art et de l'archéologie. Rien à voir donc.
Pas facile de se faire une idée de ce qu'il est possible de faire avec peu de moyens, comme toujours. Le même problème se pose en librairie. Si je vais à Drouot avec 500.000 euros dans la poche, ce sera très facile... (sourire)
B.
La fin d’une belle aventure c’est toujours désolant mais il ne faut pas regretter. Les revues spécialisées sont toutes vouées à l’extinction, à plus ou moins long terme. De nouveaux supports médiatiques, votre blog le premier, suffisent à satisfaire la curiosité des amateurs. Dans ce monde hyper-superficiel, qui a encore le temps de lire 5 pages d’affilées ?
RépondreSupprimerBertrand, le VIP du CAC40 n’est pas bibliophile. La mode des cadeaux d’entreprise pour un départ en retraite ou une mutation est aux livres anciens ou aux nécessaires de pêche (selon l’intérêt du bénéficiaire). C’est donc normal que le CEO délègue à son assistante et que le chèque soit un chèque de société ! En tant que libraire, vous devriez applaudir et louer cette mode.
Textor
Vous avez raison Textor, j'aurai mal compris le cadeau d'entreprise... Verbatim ! Diable d'homme ! Tout de même où va se nicher la passion des hommes !
RépondreSupprimerB.
Dommage bien sur! Mais toute expérience, même si elle ne donne pas les résultats escomptés, est intéressante. Je pense que l'avenir est plutôt dans le blog; il faudrait trouver un moyen d'inciter les lecteurs à plus de participation.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec Textor en ce qui concerne les cadeaux d'entreprise. Une chance pour les livres anciens.
A vendredi soir (je serai accompagné d'un ami bibliophile).
Bernard
Comme tous les lecteurs du Blog je suis bien attristé.
RépondreSupprimerMais, ainsi que d'autres l'on dit, la bibliophilie n'est pas un créneau porteur.
L'organisme financier belge "Crédit Communal" - actuellement DEXIA - a sponsorisé durant des décennies de prestigieuses expositions avec publication de superbes catalogues, dont celui de Jacques van Lennep sur l'Alchimie est resté célèbre. Aujourd'hui tout ça est bien fini, on sponsorise une équipe de Foteballe ! ...
Participons massivement au maintien en bonne santé de notre cher Blog du Bibliophile.
René de BLC
" C'est triste de voir se terminer une revue destinée aux bibliophiles, étant donné qu'il n'y en a déjà pas ou peu. Le Magazine du bibliophile avait déçu beaucoup de monde. Il a aussi connu des difficultés. Sa maquette était pourtant attrayante. Mais la ligne directrice du Mag était bien trop éloignée des goûts du bibliophile ecclectique que je suis mais qui n'a pas envie de lire des articles qui à mon sens n'y avaient pas leur place."
RépondreSupprimerJe partage l' analyse.
Abonné, j'avais décidé de ne pas poursuivre l'abonnement.
Je reste fidèle à votre blog et attentif à vos projets.
Très cordialement,
Frs
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerHe oui une grande tristesse, quel dommage.
RépondreSupprimerj'ai eu un grand plaisir à lire cette revue qui venait bien compléter et enrichir les articles du blog.
Merci à vous deux et à vos amis collaborateurs qui nous ont permis de vivre avec vous cette aventure
Pascal de Soissons
Sauf à avoir un tirage déjà respectable et un nombre important de numéros par an, toute revue spécialisée contient plus ou moins en elle les germes de sa destruction. Le fait même de son impression la rend presque trop "pérenne" pour ne pas riquer de décevoir le lecteur qui n'y trouvera pas forcément à tous les coups le truc auquel il s'intéresse particulièrement. Le fait est que la publication au travers du Net, qui n'engendre pas les mêmes frais de fabrication, est peut-être plus adaptée à ce genre d'entreprise, surtout aujourd'hui.
RépondreSupprimerIl n'empêche qu'il fallait être gonflés pour se lancer dans l'aventure. Et ça on ne vous l'enlèvera jamais. Alors, vite, la suite !
Très fier d'avoir participé à l'entreprise en tant qu'abonné. Ces quatre numéros, je vais les mettre de côté. Une rareté bibliophilique que je commercialiserai à prix d'or dans 30 ans... Bravo à Jean-Paul et à Hugues.
RépondreSupprimerJe ne crois pas que l'échec de l'équilibre financier de la revue soit le résultat d'un manque de bibliophiles francophones. Il y a la haute bibliophilie et la bibliophilie amateur... Alors que la NRLA visait l'excellence, la haute bibliophilie, son lectorat, regroupe trop peu de personnes. Ce n'est pas le seul facteur à prendre en compte, évidemment, mais je le constate dans ma modeste activité. Pierre
Fait ch...
RépondreSupprimerComme je l'ai dit à Hugues il vous fallait un Vandérem, un Méphistophélès de la bibliophilie qui fasse trembler dans les maisons, les bibliothèques et les librairies.
Olivier
PS : merci de ne pas mettre en ligne le contenu des 4 numéros (réflexe de bibliophile? ;-))
Bien triste nouvelle. A l'inverse de la suggestion PS d'Olivier qui ne veut que du papier, que vive le numérique. Pourquoi pas une future revue sous forme PDF, je suis bien prêt à vous laisser mon abonnement renouvelé si "x" fois par ans, nombre à définir, je reçois dans ma boite mail un fichier que je n'aurai plus qu'à imprimer, ou lire sur mon PC...Le contenu me semble aussi important que le contenant, vous aviez visiblement les bons et érudits auteurs...Cela limiterait grandement les frais de diffusion...
RépondreSupprimerMerci pour votre très important effort et ces numéros que je vais précieusement conserver. Ne considérez pas que c'est un échec, c'est une expérience et ne serait ce que pour le plaisir que nous avons eu à lire ces beaux numéros, elle a été très positive.
A très bientôt
Daniel B.
@Daniel
RépondreSupprimerJe ne réclamais de privilège du papier que pour les 4 numéros édités.
Pour le reste, la NRLA sur mon Ipad m'irait très bien.
Tous les patrons de presse se débarrasseraient bien du papier, pas de ce qu'ils produisent et est imprimé dessus.
Olivier
Merci pour tout ce travail. Il est dommage que la revue s'arrête mais c'est ainsi... Bon courage pour les nouveaux projets.
RépondreSupprimerS. Dartiguepeyrou
Triste nouvelle...
RépondreSupprimerCette mauvaise nouvelle, déjà bien triste en soi, annonce-t-elle également une remise en cause de la publication du Cazin de Jean-Paul Fontaine?
RépondreSupprimerLa souscription pour le "Cazin" reste ouverte jusqu'au 22 mai.
RépondreSupprimerA la date d'aujourd'hui, l'Association "La Nouvelle Revue des livres anciens" n'a pas les moyens de publier la Revue : si le 22 mai le nombre de souscripteurs est suffisant pour publier le "Cazin",elle pourra le faire.
Je m'associe aux regrets de tous à propos de la disparition de la revue. Merci pour ces 4 numéros.
RépondreSupprimerJean-Marc
j'ai un affreux doute... les abonnés dépassaient-ils le cercle des lecteurs fidèles du blog ?
RépondreSupprimeret pour le Cazin, y a-t-il de bons espoirs d'avoir suffisamment de souscripteurs ? faut-il faire de la publicité ? (ailleurs que sur ces blogs, donc !)
Rien à cacher :
RépondreSupprimer1). Abonnés à LA NRLA : environ 500 en 2009, 250 en 2010, 100 en 2011.
2). Souscripteurs au Cazin : 101 aujourd'hui (il en faut 200 pour pouvoir envisager la publication).
Désolant... Ces chiffres comparés aux bagarres de millions qui font rage en ce moment dans le Landernau bibliophile dans la capitale laisse sans voix.
RépondreSupprimerPeut-être faut-il envisager un "coup de comm" au salon du Grand Palais, quelques flyers artisanaux devraient faire l'affaire.
Si 99 bibliophiles cazino-curieux ne se manifestent pas, c'est à ne plus croire en rien.
B.
Bonjour,
RépondreSupprimerComment fais-t-on pour souscrire au Cazin?
Merci.
Sylvie
petite suggestion de pub : une annonce ebay avec les mots-clefs qui vont bien... tous ceux qui cherchent du Cazin la verront !
RépondreSupprimerSouscription jusqu'au 22 mai 2011 à
RépondreSupprimer"Cazin, l'éponyme galvaudé" :
in-8°, environ 360 p., 1 frontispice inédit gravé par Varin, 1 tableau généalogique, 67 ill. noir à pleine page,liste des souscripteurs, tiré à 300 exemplaires,dos carré, cousu (pour pouvoir être relié) et collé.
Chèque de 35,80 €,emballage et port inclus (France, Monaco et Andorre),à l'ordre de "La Nouvelle Revue des livres anciens", 3 B rue des 16e et 22e Dragons, 51100 Reims.
Et si on s'y met tous, est-ce qu'on est pas capable de trouver 100-200 abonnés à la revue, qui avec son facebook, qui avec son blog, qui auprès de son libraire?
RépondreSupprimerM.
Les chiffres donnés par JPF alias B. Rhemus montrent que nombreux parmi les premiers abonnés n'ont pas dû trouver dans la revue ce qu'ils y cherchaient. Il faudrait pouvoir les interroger, peut-être à travers les divers blogs de bibliphilie, ou en faisant un dernier effort, par courrier pour connaître les raisons de cette désaffection.
RépondreSupprimerMerci en tous cas d'avoir tenté l'aventure. A tous les jours le plaisir de vous retrouver sur les blogs;
Patrick C
La question a été posée par courrier postal(encore des frais !) : seuls une demi-douzaine (c'est quand même peu pour avoir une idée objective du phénomène) nous ont répondu, disant majoritairement que le "niveau" de la revue était trop élevé pour eux...
RépondreSupprimerNotre projet a échoué parce que notre niveau était trop élevé:
RépondreSupprimerou le syndrome du fabricant de housses de cathédrales ...
Une image de la France dans le monde
"Notre projet a échoué parce que notre niveau était trop élevé:
RépondreSupprimerou le syndrome du fabricant de housses de cathédrales ...
Une image de la France dans le monde". Que voici un jugement hâtif et peu fondé...
Pour donner des cours un peu partout dans le monde, ce que je constate, c'est que les français parlent toujours un peu vite sans bien lire "l'énoncé". Ce que vous avez fait ici.
Cher frs, il ne me semble pas que Jean-Paul a argué du niveau trop élevé de la revue pour expliquer le départ de nombreux abonnés. Il n'a fait que retranscrire les avis des lecteurs... et surtout, contrairement à ce que vous dites, ne s'est jamais abrité derrière cette excuse. Rendons à César, etc... et gardons des conclusions hâtives.
Je n'ai jamais trouvé cette revue élitiste pour ma part, mais adaptée et variée, mon seul problème était la trop faible périodicité.
Benoît
Dont acte.
RépondreSupprimerJ' ai manqué de précision; il fallait ajouter:
... parce que notre niveau était trop élevé pour un certain nombre de nos anciens abonné au nombre des quels je me compte.(4 n°)
Je ne critique pas la revue et son contenu. Chacun est libre d' éditer ce qui lui fait plaisir.
Mais si l'on souhaite vendre le fruit de son travail, il faut que l' offre rencontre la demande et je revendique pour la référence aux housses de cathédrales un début de pertinence.
Bien à vous en toute amitié et taquinerie bibliophile.
frs
Il faudrait réhabiliter le gout de l'effort intellectuel avant toute chose.
RépondreSupprimerVotre revue, élitiste, cela depend par rapport à qui.
Pourtant il y a une place à prendre en matiére de bibliophilie et de culture, mais il faut viser bas, trés bas. Ce qui n'est pas forcément péjoratif mais quand même, allez faire un sondage sur les trottoirs de n'importe quelle ville sur des questions toute simple: Qu'est qu'un livre relié par rapport à un livre broché?
Qui était l'imprimeur humaniste célébre au 16ème? Comment s'appelait ce peintre qui a influencé l'art à la cour du roi et qui a inventé la peinture à l'huile au 14ème?
Entre Ah, oui, je sais c'est une couverture comme à l'ecole au lieu d'être coller elle est scotchée. et Jeff de brugges, grand chocolatier maitre en peinture du 14ème... ou encore grand imprimeur = Gutemberg sur 300 ans .
Vous allez être édifiés!!!!
Il faut viser plus bas;
Anonyme qui n'a pas envie de se faire lyncher.
Les Châtiments?
RépondreSupprimer"...Je pleure et je m'arrête, hélas!
Car ces derniers soldats de la dernière guerre
furent grands;...."
Certes les blogs prennent une place grandissante dans la "bibliosphère", vite lus, vite mangés. Mais qui mieux qu'une revue peut aborder et publier des articles fouillés et réfléchis? Le temps de lecture des blogs n'est pas celui des revues. J'ai écrit pour les deux. Le travail de rédaction, la robustesse de ce qu'on y livre, la "profondeur" de la recherche sont incomparables.
Lauverjat de retour de vacances sans internet.
Je suis d'accord Lauverjat, un blog ne remplace pas une revue, cependant il ne faut pas perdre de vue que désormais, le public a qui s'adresse ce type de revue, n'a plus beaucoup de temps à consacrer à de telles lectures. Faut-il pour autant abandonner ces revues "aux accents érudits" ? Je ne crois pas. Par contre je pense que beaucoup de lecteurs, même bibliophiles patentés, ne se reconnaissent pas forcément dans un style académique ou une mise en page trop rigide, pas plus d'ailleurs que dans une mise en page tape à l'oeil et fantaisiste, aux articles creux. C'est peut-être difficile, mais comme en tout je crois qu'il faut essayer de trouver le juste milieu. La forme blog permet cela si l'on s'en donne la peine (ce que j'essaye de faire, Hugues, Pierre, Bernard, Jean-Marc, Benoit, et les autres encore que je connais).
RépondreSupprimerMaintenant je pense qu'il y a la place pour une revue de bibliophilie. Elle reste désormais libre. C'est dommage.
B.
Pour avoir soutenu les 2 simultanément, un blog et une revue, et être probablement le seul dans ce cas, je crois qu'il est trop simple de résumer le problème à une alternative entre les blogs d'un côté et une revue de l'autre. Je ne suis pas de ton avis Bertrand :)
RépondreSupprimerLe blog, et j'en suis évidemment le premier défenseur, ne sera jamais l'égal d'une revue. C'est un outil plus intuitif, plus libre, moins formel mais aussi d'une certaine façon, et pour ces mêmes raisons, chaque lecteur sait qu'il vit une expérience différente avec une revue. En temps qu'auteur c'est d'ailleurs la même chose, écrire un message sur un blog, et j'en ai écrit mille, ne procurera jamais le même sentiment que de publier dans une revue. Et je ne suis pourtant pas réfractaire à la modernité.
Le problème est plus complexe: il faut ainsi reconnaître l'échec de la revue à séduire des lecteurs. Le mot "échec" n'est d'ailleurs pas un "gros mot", mais un simple constat. En prendre conscience permet de ne pas rejeter uniquement la faute sur les autres et d'analyser ce qui fonctionnait ou pas. Pour la NRLA, les raisons sont intrinsèques aussi bien qu'externes.
Des exemples?
- Nous avons pensé à tort que la difficulté serait de trouver des auteurs alors qu'il s'agissait de trouver des lecteurs.
- Les bibliophiles sont rarement éclectiques, quoi que l'on en pense, et le courrier que nous recevions en était la preuve: chacun espère ainsi trouver dans la revue un ou des articles, et si possible dans chaque numéro... qui sur les livres consacrés au ver à soie, qui aux pré-originales publiées entre 1860 et 1890, etc. C'est l'un de mes regrets, au contact des lecteurs, on prend conscience que les bibliophiles ne sont finalement pas si curieux que cela.
- Nous avons sous-estimé le problème que pose une trop faible périodicité: certes chaque abonné était heureux de recevoir la NRLA, mais avec deux numéros par an, le "besoin" ne s'installe pas, la relation étroite entre lecteur et revue de ne se noue pas suffisamment pour que le fait de ne pas se réabonner soit insupportable... Pour autant, notre situation de non-professionnels du livre et de l'édition, avec en plus en ce qui me concerne le blog et des obligations professionnelles considérables, ne nous permettait pas de faire plus.
- Ce fût une erreur également d'avoir voulu défendre à tout prix une indépendance. Je pense que nous aurions dû au contraire rechercher des partenaires, notamment le SLAM par exemple... Il ne sert à rien d'être indépendant quand on n'existe plus...
- Ce fût une erreur enfin de ne pas oeuvrer plus au niveau marketing pour aller au devant des lecteurs: publicité et surtout actions récurrentes dans les salons, comme le Grand Palais par exemple.
Et il y en a d'autres..., je pourrais par exemple vous parler longuement de l'attitude des bibliothèques ou de celle des libraires vis-à-vis de la revue. Vous seriez ainsi étonnés de découvrir des secrets fort cocasses, et de constater aussi que ce sont souvent ceux qui sont les plus décriés, y compris sur les blogs, qui furent des soutiens sans faille, y compris financiers, quand le nombre de libraires parisiens importants abonnés se compte sur les doigts d'une seule main...
Un blog ne sera jamais l'égal d'une revue, c'est certain, et c'est aussi pour cela que je suis très amer. Maintenant, je préfère avoir essayé et raté que de n'avoir rien fait. Et je crois que je peux aussi parler au nom de Jean-Paul. Avouer un échec n'est pas honteux. Au contraire, comme on dit souvent dans le groupe où je travaille, dans lequel "l'échec" est tout sauf une honte mais on contraire le signe d'une capacité à avoir pris un risque: "we try, we fail, we fix": on essaie, on échoue, on corrige.
C'est ainsi que je le vois, et vous savez que j'ai d'autres projets dans mes cartons, bibliophile protéiforme que je suis! :)
Hugues
Je ne vois pas bien en quoi nos avis divergent Hugues ? Je suis d'accord avec toi. Je ne crois pas avoir écrit autre chose. Ou alors je me suis mal exprimé.
RépondreSupprimerB.
En fait je n'ai pas terminé mon commentaire, plus de 4026 caractères... :)
RépondreSupprimerJ'allais continuer en ajoutant que pour moi ce n'est pas une question de temps, lire un blog tous les jours, ou même deux fois par semaine ne prend pas plus de temps que de lire 80 pages tous les 6 mois...
C'est cette notion de temps sur laquelle je divergeais particulièrement: tous les bibliophiles ne sont pas patrons du CAC40, certains sont étudiants, profs ou retraités ou plus généralement ont du temps. Le problème n'était pas là non plus donc, je crois.... mais on m'appelle et je me fais tirer les oreilles, mes filles veulent que je dîne avec elles. :)
On en parle vendredi?
Hugues
Ce sera en effet un bon sujet de conversation.
RépondreSupprimerB.
Hugues, vous auriez fait des erreurs de marketing ? je ne peux le croire ! ;)
RépondreSupprimerceci dit, je ne suis pas d'accord avec certaines de vos mea culpa : la diversité dans une revue ne me semble pas un frein. Personnellement je m'intéresse principalement aux illustrés modernes, thème relativement peu traité dans la revue, et ça ne m'a pas empêché de la lire avec grand plaisir, et de regretter sa disparition. Mais la périodicité, effectivement... entre un mensuel dévoré en 5 minutes, et un semestriel peu attendu, mais étudié dans le calme, il doit y avoir une troisième voie...
:)
RépondreSupprimer1. Plus que des erreurs de marketing, l'erreur absolue est d'avoir pensé que le marketing n'était pas indispensable.
2. Vous êtes un bibliophile curieux Calamar, et votre démarche sur le blog le montre, mais vraiment, vous seriez stupéfait de lire certains courriers reçus dont les demandes et les attentes étaient aussi spécifiques qu'exclusives et qui se concluaient le plus souvent par "n'ayant à ce jour lu aucun article sur l'imprimerie dans le haut brabant entre 1670 et 1675, je préfère me désabonner"!
J'en pleure encore de rire..
:) :)
Hugues
je ne suis pas chez moi.
RépondreSupprimerUn petit mot pour dire que j'adhère totalement, et librement,à l'analyse de Hugues (le contraire eut été dommageable, mais ce n'est pas pour cela que j'adhère !)
J'ajouterai uniquement que le marketing sans argent est, hélas, stérile.
Je recommence demain pour une revue mensuelle, avec une équipe et, par conséquent, la possibilité, comme me disait Daniel Filipacchi il y a près d'un demi-siècle, de perdre la première année beaucoup d'argent.
Sinon, je reste tranquille à ne rien gagner en continuant à travailler nuit et jour pour écrire des choses nouvelles sur un sujet qui reste ma passion première, avec la médecine.
Un confrère disait,paraît-il, de moi il y a peu : "le problème de Fontaine est qu'il n'a jamais su trancher entre la médecine et les livres anciens"..Il est trop tard pour faire marche arrière ou recommencer quoi que ce soit : donc, je continue !Et, comme Hugues, malgré la différence d'âge non négligeable, j'ai aussi des projets plein la tête...si Dieu le veut.
A vendredi !
Bonjour,
RépondreSupprimerJe souhaite me procurer l'article de la revue numéro 4 au sujet de la bibliothèque de Stanislas de Guaita. Serait-il possible d'obtenir copie de l'article ou d'acheter la revue?
Merci d'envoyer vos coordonnées à : La Nouvelle Revue des livres anciens, 3 B rue des 16e et 22e Dragons, 51100 Reims
RépondreSupprimer...avec un chèque de 21 €.