Amis Bibliophiles bonjour,
La révolution n'a pas eu que des bons côtés... notamment sur le plan bibliophilique (même si elle a permis un brassage intéressant des livres et des bibliothèques).
Ici par exemple cette image proposée par Lauverjat, une page de titre "soigneusement" caviardée à l'époque de la Révolution afin d'ôter les signes de royauté et de féodalité, pratique autorisée sur les livres par la Convention le 19 octobre 1793 suite au décret du 9 octobre puis interdite le 24 octobre 1793 pour mutilation.
Bel exemple d'acharnement révolutionnaire sur les symboles du despotisme !
RépondreSupprimerOn trouve d'autres exemples de caviardage dans l'histoire, liés à l'intolérance religieuse. Ainsi les ouvrages d'Erasme ont été souvent caviardés. J'ai un De Conscribendi (qui n'a pourtant rien de polémique) dont le nom d'Erasme a été biffé au titre. J'ai néanmoins gardé l'ouvrage pour sa reliure aux senestrochères de Marcus Fugger sur les plats ! :)
Textor
Mutilation légitime qui n'est pas plus belle à constater que les ex-libris maladroitement déchirés...
RépondreSupprimerToujours des raisons peu glorieuses... Pierre
Voilà une adresse très Roque’n roll pour les écrits de l’évêque de Roquelaure. Je n’avais jamais fait le rapprochement entre Senlis et Silvanecti. Finalement, les habitants de Senlis sont les hommes des bois !....
RépondreSupprimerJe possède un exemplaire des Recherches sur le feu de Marat sur la page de titre duquel la mention "Avec privilège du Roi" a été rageusement biffée. Il n'est pas rare de voir les feuillets de privilège arrachés.
RépondreSupprimerCe sont les libraires parisiens Charles Chardin et A-A Renouard qui osèrent publier, après le décret d'octobre 1793, des "Observations de quelques patriotes sur la nécessité de conserver les monuments de la littérature et des arts" (Paris, Didot aîné, An II-1793)qui eurent pour effet de rendre un décret pour la conservation des livres menacés.
RépondreSupprimerSouvenons-nous en.
Dans les bibliothèques monastiques et d'institutions religieuses, il y a eu également beaucoup de massacres pudibons et très systématiques pour cacher les nudités dans les cartouches,bandeaux ou culs de lampes...soit par découpage ou par taches d'encres. Les "bragettones" n'ont pas frappé que la Sixtine! Sans rentrer dans la statistique que j'ignore, il me semble avoir vu en plus grand nombre ce type de dégradations que les grattages d'armes et attributs royaux qui eu n'ont duré que quelques mois.
RépondreSupprimerAvez vous la même impression ?
Imaginez un atlas de Blaeu ou les cartouches représentant des "naturels ou sauvages" on tous été découpés! J'ai eu en main c'est dommage :( Dernier en date histoire du diocèse de Lyon,imprimée à Lyon en 1671 un joli bandeau gravé avec deux angelots bragettés chacun d'une tache d'encre bien ronde et volontaire, qui a bien évidement déchargé sur les quelques feuillets suivants :(
Daniel B.