samedi 19 novembre 2011

Quelques gentlemens extraordinaires....

Amis Bibliophiles bonsoir,

La bibliophilie est souvent un exercice solitaire, et dans ce cas rien de tel que d'ouvrir un ouvrage et d'engager un dialogue muet avec l'un de nos augustes prédécesseurs. C'est simple il n'y a qu'à ouvrir vos livres et tenter votre chance, ceux-ci ont souvent eu la délicatesse d'y laisser une marque.
Ex-libris manuscrit de Racine
Ex-libris Ambroise Firmin Didot
Ex-libris Robert Hoe
Ex-libris Comte de la Bédoyère
Ex-libris R.B. Adam
Ex-libris Charles Cousin
Exemplaire imprimé pour le Prince de Metternich
Annotation du Baron Pichon
Exemplaire offert à M. Adolphe Bordes
Douce musique.


H

35 commentaires:

  1. Belle brochette. C'est toujours sympa d'avoir une provenance, même si je n'achète jamais un livre pour ça.
    Michel

    RépondreSupprimer
  2. Pareil Michel, en réalité ça me laisse assez froid, je ne suis pas vraiment sensible aux provenances, je dois l'avouer.
    Le seul intérêt que je leur trouve, c'est que c'est souvent un gage de qualité pour un ouvrage, il est souvent complet, bien relié, etc.
    Hugues

    RépondreSupprimer
  3. "je ne suis pas vraiment sensible aux provenances" ah ?

    Pourtant une provenance peut au contrait émouvoir, c'est en tous les cas comme cela que je ressens les choses.

    Pas pareil un exemplaire qui est passé entre les mains de Proust, d'Hugo ou de Voltaire que le même anonyme. L'émotion en plus.

    Et si cela se traduit le plus souvent par un prix largement décuplé lorsque la provenance est célèbre (par ex. Racine), alors c'est le signe, à mon avis, que le bibliophile est d'abord un être sensible, qui pense d'abord a ses émotions, avant son porte-monnaie (rires)

    B.

    RépondreSupprimer
  4. C'est parce que tu n'es pas bibliophile, c'est bien connu (sourire).

    A part Racine, tu constateras que ces ex-libris sont surtout ceux de bibliophiles, c'est pour cela que je ne me pâme pas devant eux; enfin pas devant leurs ex-libris et le fait qu'un livre vienne de chez Hoe ou Didot (même si je suis admiratif devant les bibliothèques de ces bibliophiles). Dans le cas d'envoi ou d'un ex-libris d'auteur la chose peut-être différente, si je suis sensible à l'auteur.

    Un ex-libris de... au hasard Boylesve ou Henri Bordeaux par exemple, me laisse également assez froid.

    Après, je le redis, l'avantage du predigree et surtout de savoir que le livre a plus de chances d'être "sain".

    Pour ce qui est de la valeur marchande, je n'avais même pas entré cette inconnue dans l'équation...

    Hugues

    RépondreSupprimer
  5. Quel homme sage ! et grand ! ...

    Petit bibliomane que je suis (rires)

    Je m'en retourne d'où je viens (snif).

    B.

    RépondreSupprimer
  6. A ton service.
    D'ailleurs en passant, l'ex-libris, ça dénote quand même d'un certain état d'esprit.
    H

    RépondreSupprimer
  7. oui, tu as raison, et comme je n'ai ni état d'esprit fixé, ni esprit d'état affirmé, me voilà dans de beaux draps (de soie évidemment)

    B.

    RépondreSupprimer
  8. Grolier, Mahieu, Granvelle...ça compte pour du beurre?

    RépondreSupprimer
  9. Disons que je ne mettrais pas une pièce sur l'humilité de tous, voire leur sympathie (mais c'est encore un autre débat).

    Heureusement les années ont passé et qui peut dire aujourd'hui si Firmin Didot, Hoe ou Pichon n'étaient pas d'infâmes prétentieux confits dans leur orgueil, qui collaient leurs ex-libris en se gargarisant, etc.
    Et oui, je blasphème mais bon.

    Il y aurait beaucoup à dire sur l'intention "je vais me faire faire un ex-libris et le coller partout". Et il y a forcément de tout: respectables passionnés animés du plaisir de construire une bibliothèque et la cimentant ainsi, prétentiards de bas étage qui .... plus haut que leur ..., trous du c.. qui décollent ceux des autres ou les recouvrent des leurs, hurluberlus animés du complexe d'Erostrate, etc.

    Sourire.
    Hugues

    P.S: ça devrait être réglementé, j'envoie tout de suite un dossier à l'Europe. Comment "il est interdit d'interdire?", on se réveille les gars!

    RépondreSupprimer
  10. Beurre de cacahuète tout ça

    Grolier: ok je lui mets un bon point parce qu'il les prêtait à ses potes.

    Mahieu: ouais bof.

    Granvelle: je me gausse. Soyons sérieux.

    :)
    Hugues
    P.S.: si on peut plus rigoler....

    RépondreSupprimer
  11. J'aime bien quand tu te lâches Hugues ! On sent que ça te fait du bien (rire)

    Je suis, si tu m'as lu sur le sujet, à peu près de ton avis, mais bon... même Lucien Descaves avait un ex libris alors...

    Cela doit fait appel à certains instincts indéfectibles de l'homo sapiens.

    B.

    RépondreSupprimer
  12. Exactement!

    Bon allez je file terminer le mien :)

    H

    RépondreSupprimer
  13. Les collections de tous ces grands bibliophiles ( les Lecourt, Fugger, Colomb...)ns procurent de de precieux témoignages sur l'histoire au sens large et sur l'histoire du livre en particulier. A ce titre, ces précieux exemplaires se doivent d'être recherchés.

    PS. Hugues, Concernant le cardinal de Granvelle je crois qu'il faut réviser encore un peu...

    RépondreSupprimer
  14. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  15. Lecourt: triste sire.
    Granvelle: vous l'avez connu? Il était pas jojo. Perso, j'aime pas trop les barbus, je ne les trouve pas francs du collier, un truc à cacher, forcément.

    J'ai croisé récemment l'ex-libris d'Hitler dans un ouvrage. Touchant témoignage d'histoire, l'ouvrage se devait d'être recherché (et hop point Godwin).

    Viator: j'espère que vous êtes membre de l'AFCEL, en ce qui me concerne je rassemble des ouvrages, pas des provenances, c'est pour cela que c'est annexe à mes yeux: je ne les enlève pas, mais bon je n'achète/ne recherche pas un livre pour ça.

    Un ex-libris, une provenance seule, ne veut rien dire. Des beaux ex-libris sur les livres sans intérêt, bof. C'est pour ça que je n'ai pas acheté celui du petit Adolf, l'ouvrage n'était pas à la hauteur de l'ex-libris.

    Et puis les moustachus, c'est chelou, vous trouvez pas?

    Hugues

    RépondreSupprimer
  16. Granvelle vs Hitler, prallèle peu commun...
    Soyons sérieux, je parlais de bibliophilie!
    Souvent, sans grands collectionneurs, pas d'artistes. Que serait Michel Ange sans Jules II...Trautz sans James de Rothschild. Et puis sans collectionneurs, pas de libraires!

    RépondreSupprimer
  17. Un barbu, un moustachu, ça se tient.
    La bibliophilie n'est pas un truc sérieux Viator, ça se saurait.
    La chasse, la philatélie, le golf, ok, mais la bibliophilie... You can't be serious.
    Vous savez Viator, on peut être un grand bibliophile, faire vivre des artistes et même des libraires, sans avoir d'ex-libris!

    Je crois que vous vous êtes égaré en route.

    Bon allez, vous nous montrez le votre? :)

    Hugues

    RépondreSupprimer
  18. Non je précise un peu ma pensée, c'est votre paralèlle qui n'était pas sérieux! Hugues, encore désolé mais pas d'ex libris perso sur mes quelques ouvrages, seul apparait au crayon l'empreinte des libraires...

    RépondreSupprimer
  19. Je suis toujours sérieux VIATOR. :)
    Je crois que vous confondez ex-libris et provenance, et ex-libris et bon livre.
    Sans parler de Granvelle. Lui, vraiment...
    Hugues

    RépondreSupprimer
  20. Viator, vous devriez vous faire un ex-libris. Je vois bien un homme qui court.
    Sourire
    Benoit

    RépondreSupprimer
  21. Ouh là...
    Bon Didot (en général, sans parler d'ex-libris), j'ai une passion coupable. J'avoue.
    Pour le reste, c'est moins agaçant un beau livre superbement relié sans ex-libris que le même où le relieur n'a pas laissé de trace quand d'autres en laissent et on s'en passerait bien.
    Mais après tout qu'un relieur laisse sa trace, quoi de plus normal même s'il n'a pas de quoi être fier, après tout l'exemplaire est "de lui" partiellement (et cela permet de remonter la trace des méfaits, aussi).
    Un bibliophile n'est que locataire.

    Olivier

    RépondreSupprimer
  22. DOCTUS CUM WIKI!
    Heureusement Internet ne peut pas tout Hugues. Parfois il faut aussi lire, voir, se déplacer, toucher, réfléchir, en un mot apprendre. Granvelle est un personnage complexe, certes, mais en rien comparable à Hilter. Ses reliures parlantes sont d'un raffinement extreme, le choix de ses textes ne doit jamais rien au hasard non plus. Cette provenance est en tout point remarquable!

    PS. Supra Libris, ex libris (manuscrits, timbres humides ou secs, ou imprimés) nos renseignent TOUJOURS sur une provenance mon cher Hugues.
    Benoit, le Voyageur n'est pas préssé, il chemine à son pas, le temps est avec lui.

    RépondreSupprimer
  23. si si un ex-libris indique bien une provenance Hugues... Pour moi surtout quand ce n'est pas indiqué sur un descriptif, découvrir un ex-libris est toujours un petit plus, surtout quand l'ex-libris est beau. Et c'est très intéressant au niveau de l'histoire du livre.

    RépondreSupprimer
  24. Justement Viator, j'essaie de réfléchir le moins possible, j'ai déjà essayé une fois et j'ai trouvé ça super fatiguant. Alors apprendre vous imaginez. Heureusement, vous êtes là pour reprendre le flambeau.

    Sur Granvelle, un cardinal qui a des enfants naturels ne peut pas être totalement mauvais, aussi l'homme est éminemment respectable, c'est le bibliophile que je trouve quelconque.

    Depuis hier soir, j'ai reconsidéré, finalement je trouve que Mahieu c'était un peu m'as-tu-vu. Finalement le supra libris au 16ème, c'est un peu comme une Panamera en 2011, ça pose un homme, et ça en remontre aux voisins. C'est un baltringue Mahieu, je préfère la Maserati quattroporte.

    Et je maintiens, vous confondez ex-libris (sujet de ce post) et provenance, sans parler de l'intérêt du livre. Je trouve que Olivier (qui réfléchit, je le connais un peu) a assez bien résumé la situation: vaut quand même mieux un bon livre sans ex-libris ou provenance que l'inverse.

    Jean-Paul: c'était une sorte de parallèle, si tu veux, l'idée de base était que peut-être tous les propriétaires d'ex-libris ne sont pas forcément bibliophiles, sans parler d'être un mec sympa.

    Benoît: bien vu pour l'ex-libris :)

    Hugues
    Bibliophilia super marrantum est

    RépondreSupprimer
  25. j'arrive un peu tard, tout est dit... donc si je comprends bien, les barbus c'est chelou.
    Un parallèle qui n'a pas été fait : ex-libris, ou encore plus super-libris, avec les armes sur les plats (surtout si elles sont postérieures) ?
    les armes, même de parfaits inconnues, apportent tout de même une plus-value au livre. De même que les ex-libris des personnes célèbres (par exemple ceux mis en illustration de l'article).
    Mais c'est vrai qu'on connaît de magnifiques ex-libris de parfaits inconnus, dont le nom ne survit que grâce aux nombreux ouvrages ornés de ces Ferrari rutilantes. Bertrand avait fait un article sur un de ces bibliophiles, je ne me souviens plus de son nom ?

    RépondreSupprimer
  26. Calamar? Tu es barbu????

    Voilà ce que c'est à force de ne jamais voir en vrai les bibliophiles!

    :)
    Hugues

    RépondreSupprimer
  27. On sent bien que depuis hier notre ami Hugues est habité par un mix de San Antonio et de Michel Audiard.

    Ce n'est pas pour me déplaire.

    Plus que de bibliophilie, lorsqu'on découvre un ex libris, qu'il ait appartenu à un bibliophile connu ou inconnu, on parle à mon avis d'histoire d'un livre, son parcours, et là, en fonction de qui on apprécie, cela peut devenir vite passionnant.

    B.

    RépondreSupprimer
  28. je suis seulement mal rasé...
    A la vente de Baecque, il y avait de nombreux livres avec des ex-libris sur cuir. C'est le top du tuning de Ferrari, non ?
    Par ailleurs, la provenance c'est très bien, mais je ne suis pas certain que trouver un ex-libris aide toujours. Souvent on se trouve devant un monogramme, éventuellement illisible...
    D'autre part, il me semble bien que certaines grandes provenances se passent d'ex-libris. Comme par exemple les livres du Colonel Sicklès (le dernier, pas celui qui est mort en 1914).

    Calamar (qui n'arrive plus à publier avec son pseudo...)

    RépondreSupprimer
  29. @Calamar : on fait un club des mal rasés ? (ou des pas rasés du tout).

    B.

    RépondreSupprimer
  30. Il y a des ex-libris d'une grande humilité qui renseignent peu sur la provenance mais qui renseignent sur le lecteur. Cet exemple (traduit du provençal en français) sur joli papier teinté :

    Le temps passe
    Autant qu'il passe bien
    J.Y.L


    Invitation à la méditation. Pierre

    RépondreSupprimer
  31. C'est curieux de lire sous la plume de Jules Le Petit, dans L'Art d'aimer les livres, que l'ex-libris diminue la veleur d'un exemplaire :o

    RépondreSupprimer