Le 21
juillet 1969 l'astronaute Neil Armstrong
pose pour la première fois le pied sur la lune. Le 6 août 2012 le robot
américain Curiosity arrive sur Mars. Au
16 août 2012, la sonde Voyager, lancée en 1977 ( il y a 35 ans!), sort du
système solaire. Elle est l'objet le
plus distant de la Terre jamais envoyé dans l'espace. Un ingénieur français
avait anticipé ces voyages interplanétaires.
Robert Esnault-Pelterie (1881-1957) fut un ingénieur
aéronautique génial. Il fut concepteur, constructeur, pilote, entrepreneur, a
inventé l'aileron en 1904, le moteur en étoile en 1906, le manche à balai en
1907, et construit le premier avion à structure métallique. II lance en 1909 le
premier Salon international de l'aéronautique, ancêtre du Bourget. Dès 1912,
Robert Esnault-Pelterie imagine le vol
spatial. Ses conférences, comme celle de New York en 1931, accompagnée du film
de Fritz Lang, La femme sur la Lune,
rencontrent un écho mondial. Malheureusement l'aide qu'il reçoit est
insuffisante pour qu'il puisse achever la construction de la première fusée
française avant la défaite de 1940. Malade, Robert Esnault-Pelterie s'exile en
Suisse et meurt deux mois après le vol inaugural de Spoutnik.
L’exploration par fusée de la très haute atmosphère et
la possibilité des voyages interplanétaires.
Paris, Au siège de la Société Astronomique de France.
1928. EO.
1 volume in-8 ; VII, (1), 96 pp.
Exemplaire de 1er tirage : la faute, 2 au dénominateur
de l’équation 224 page 56, n’est pas corrigée comme elle l’est au 2ème tirage.
Cette conférence, faite à l’Assemblée Générale de la
Société Astronomique de France le 8 juin 1927, a eu un impact mondial. Ce
volume est un très rare tiré à part du Supplément au Bulletin de Mars 1928 de
la Revue de la Société Astronomique de France. Il constitue le premier traité
de calcul scientifique des possibilités d’envoi d’une fusée dans l’espace au
moyen de moteurs à réaction. L’auteur prévoit ici la possibilité
d’utiliser l’énergie nucléaire : « Si nous arrivions à disposer
de la totalité de l’énergie qui constitue la matière… nous aurions devant nous
des possibilités immenses… à condition de savoir tirer l’énergie des
transmutations atomiques… sans nous faire sauter, et avec nous, le globe
terrestre tout entier… Du train ou vont les choses, on arrive à se demander si
les hommes actuels n’assisteront pas aux premiers voyages sidéraux ».
L’astronautique.
Paris, Lahure. 1930. EO.
1 volume in-8 ; (2) pp, portrait, (2), 248 pp, 9
tableaux et 1 vignette d’errata collée au début.
Exemplaire sur grand papier avec un envoi autographe
de l’auteur.
En 1930, l’auteur publie l’astronautique, somme des
connaissances de l’époque sur la propulsion et la navigation spatiale. Le terme
astronautique est utilisé ici pour la première fois. En effet, pour définir le
domaine traité, et intituler son ouvrage, l’auteur avait d’abord pensé utiliser
le terme « sidération » par analogie avec aviation. Trouvant le mot
peu convaincant il demanda à son ami Rosny Ainé, s’il pouvait adopter le terme
« astronautique » que ce dernier venait d’inventer dans l’un de ses
romans de science-fiction. Il fut l'un des premiers, sinon le premier, à
prévoir l'utilisation de l'énergie atomique pour la propulsion des fusées
interplanétaires. Cet ouvrage, qui a eu un retentissement mondial, est à
l’origine de l’astronautique moderne.
L’astronautique. Complément.
Paris. 1935. EO.
1 volume in-8 ; 93, (8) pp, 1 tableau, 1 page d’errata
dactylographiée.
Cette communication a été faite à la société des
ingénieurs civils de France le 25 mai 1934. Un possesseur de la brochure a collé sur la page de titre l'annonce de la
mort de l »auteur. Je vous l'assure, ce n'est pas moi !!!!
Bernard
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