samedi 22 décembre 2012

Portrait de relieur: Pierre-Marcellin Lortic (1822 - 1892) dit « Le Frondeur »

Amis Bibliophiles bonjour,


1855. Le rapport de l’Exposition universelle est sans appel pour ce qui est de la reliure quand il assène ce terrible axiome : « Nous ne pouvons que copier les anciens ». Et Clément de Ris confirmera quelques années plus tard cette exigence de la clientèle des bibliophiles du xixe siècle, pour lesquels la référence restera longtemps le pastiche et les reliures rétrospectives, en écrivant : « [...] quand nos relieurs modernes veulent faire un chef d’œuvre, ils ont le bon esprit de se borner à imiter ce que l’on faisait il y a trois cents ans ». Ce goût aura une influence majeure sur les reliures créées à l’époque, faisant des quelques iconoclastes des figures majeures de la reliure au xixe siècle, ainsi Marius Michel, ainsi également Pierre-Marcellin Lortic, dit « Le Frondeur ».

Né à Saint-Gaudens le 4 avril 1822, le Gascon Pierre-Marcellin Lortic, arrive à Paris à la fin des années 1830 et intègre comme ouvrier l’atelier de Pierre-Paul Gruel. Le jeune homme se distingue par un fort caractère et des conceptions personnelles qu’il affirme haut et fort, avec son fort accent méridional. En 1844, alors qu’il n’a que 22 ans, il s’installe à son compte et ouvre un premier atelier au 199 rue Saint-Honoré, adresse qui sera la sienne jusqu’à son déménagement au 1 rue de la Monnaie, vers 1860. 

Lortic
Pour favoriser son installation, il privilégie pendant un temps les décors rétrospectifs très en vogue à l’époque, en particulier avec ses plaquettes réputées pour leur finesse et leur parfaite exécution. Les reliures de Pierre-Marcellin Lortic se distinguent par le poli de leur maroquin, leur fermeté, leur légèreté (plats minces qui nécessitèrent hélas parfois l’emploi du  laminoir, comme l’indique Quentin-Bauchart), la finesse de leurs cartons et leurs nerfs très pincés, et la subtilité de leur dorure, même si « Le Frondeur » n’est pas doreur et qu’il confie ses travaux aux plus grands spécialistes de l’époque, notamment Wampflug et Maillard.

Cette finesse attirera d’ailleurs quelques critiques, dont celles des amateurs de reliures exécutées par Trautz, très grand relieur, mais auquel on peut néanmoins faire le reproche d’avoir caché une absence presque totale de créativité derrière un savoir-faire irréprochable. Ces détracteurs qualifièrent ainsi le style de Lortic de « lorticulture ». Là où Lortic crée, avec une technique qui peut parfois, il est vrai, prêter à débat, l’austère Trautz se contente d’imiter les anciens. Tout en somme, y compris la dorure profonde de Trautz, qui repassait trois ou quatre fois sur le même filet, et celle plus légère de Lortic, distinguait les deux maîtres.

Alors que Trautz est austère et se plie volontiers aux caprices de sa clientèle en matière de reliures rétrospectives, Lortic « Le Frondeur » est un original : il fuit les conseils et les recommandations de la clientèle, et accroche un panneau « défense d’entrer » sur la porte de son atelier pour décourager ceux parmi les amateurs qui voudraient influer trop lourdement sur ses choix. Mais surtout, Lortic est un innovateur, et au delà de son perfectionnisme et de la maîtrise incontestable dont il fera preuve, il va révolutionner cet art industriel qu’est la reliure, que ce soit au niveau de la relation avec le bibliophile, de l’approche commerciale et même de la technique.

Techniquement, les deux apports principaux de Lortic à la reliure française du xixe  siècle sont le recours aux gardes de brocart ou de soie moirée, et le décor à caissons, qu’il créera à l’époque où il est l’un des premiers à s’émanciper de la tendance rétrospective. Le décor à caissons est une variante du décor « plafonnant » à compartiments, caractéristique de son prédécesseur et « pays », Le Gascon. Il consiste à couvrir la reliure ou la doublure d’un ouvrage de caissons dorés, eux-mêmes remplis de dorures très fines et de fers tortillés de pur « estyle », accent méridional oblige. 

La relation que développe Lortic avec ses clients est également particulière : il a une conception très personnelle de son art et n’apprécie que modérément la critique et le conseil des bibliophiles. De là naîtra peut-être sa principale innovation commerciale : ne plus attendre le client, acquérir lui-même des ouvrages, les relier à son goût et les proposer directement à la vente dans un atelier qui devient également, par le fait, une librairie. Le concept est révolutionnaire, à une époque où la reliure de luxe procède de la commande d’un particulier qui apporte ensuite son ouvrage chez le relieur, avec ses indications. Il vaudra à Lortic les critiques des libraires et des amateurs, mais démontre que le relieur avait une très bonne connaissance du livre et des goûts de l’époque, si ce n’est bibliographique. 

Son goût le pousse d’ailleurs plutôt vers des ouvrages d’exception ou des raretés bibliographiques dont il ne se dessaisit qu’avec réticence pour les vendre aux grands bibliophiles de son époque qui sont ses clients : Didot, Lesoufaché, le duc de Parme, le duc d’Aumale, Daguin, le duc de Rivoli, Edmond de Goncourt, Poulet-Malassis, Asselineau, Banville et bien sûr Baudelaire avec lequel il nouera une relation particulière.

La vente de la bibliothèque de Pierre-Marcellin Lortic, qui se tient à Drouot les vendredi 19 et samedi 20 Janvier 1894, en apportera d’ailleurs la démonstration éclatante : les 204 livres du catalogue (Paris, Ém. Paul, L. Huard et Guillemin, 1894), répartis par thèmes, Théologie, Sciences et Arts, Beaux-Arts, Belles-Lettres et Histoire, sont tous, ou presque, des ouvrages rares, habillés de reliures de luxe signées Lortic, mais également Le Gascon, Duru, David, Marius-Michel, Niedrée, Capé, Masson-Debonnelle, Gruel  … et même Trautz.

Pierre-Marcellin Lortic semble avoir une prédilection pour les xvie et xviie siècles, et on note aussi bien des livres d’Heures du xvie siècle, des incunables, une série de Rommant de la rose, une édition originale des  Fleurs du mal, reliée par Lortic, qu’un curieux exemplaire de La Peau de chagrin de Balzac, formé des épreuves sur lesquelles l’édition originale a été imprimée : elles portent des corrections et des annotations de la main de Balzac, et signées, ainsi que plusieurs bons à tirer, de ses initiales « H. B. » ou « Bc ».

Romans & Contes, Voltaire, relié par Lortic
Le catalogue des livres se termine par une dizaine d’ouvrages bibliographiques, dont l’édition originale de L’Enfer du bibliophile par Charles Asselineau, avec un envoi de l’auteur, qui consacre une partie de son 9e chapitre à son ami Lortic (le bibliophile et son démon lui rendent visite en son atelier de la Monnaie) et les ouvrages de Gruel ou Uzanne sur la reliure. Le 201e lot du catalogue est Statuts et règlements pour la communauté des maistres relieurs et doreurs de  livres de la ville et université de Paris (Paris, P.G. Le Mercier, 1750) relié par Lortic.

Intéressé par les statuts de ses prédécesseurs du xviiie siècle, Lortic sera également un membre important de la communauté des relieurs du xixe siècle, un membre reconnu par ses pairs, qui iront même jusqu’à rédiger une pétition pour que leur confrère, retiré des affaires en 1884, soit membre du jury de l’Exposition universelle de 1889. 

Pierre-Marcellin Lortic aura d’ailleurs été lui même récompensé à de nombreuses reprises, aux Expositions universelles de Londres (1851, il n’a alors que 29 ans), Paris (1855 et 1878), Vienne (1873) et Philadelphie (1876), avant d’être le premier relieur français fait chevalier de la Légion d’honneur en 1878. Ces multiples décorations figurent d’ailleurs sur son étiquette de relieur que l’on peut parfois retrouver en haut du premier feuillet de garde, en plus de son fer, situé au centre du premier contre-plat. 



Fer de Lortic
Pierre-Marcellin Lortic met fin à ses activités professionnelles en 1884. Il eut quatre fils, dont deux, Marcellin et Paul, lui succédèrent. On identifie leurs reliures par les signature « Lortic Frères », et « Lortic Fils », qui est celle de Marcellin. L’association des deux frères se termine en 1891, et c’est Marcellin seul qui reprend alors l’activité paternelle, dans l’atelier familial de la rue de la Monnaie, puis au 50 rue Saint-André-des-Arts, et enfin au 7 rue Guénégaud. 

Baudelaire appréciait la finesse du travail de Lortic dont il fut très proche, au point qu’il lui confia huit exemplaires de l’édition originale des Fleurs du mal, dont trois des vingt exemplaires sur Hollande : son propre exemplaire, celui qu’il destinait à sa mère et qui sera finalement offert à Achille Fould et celui d’Aglaé Sabatier, qui inspira plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Ces trois exemplaires furent reliés en plein maroquin, ainsi que l’un des exemplaires sur papier ordinaire, destiné à l’avocat du poète, Gustave Chaix d’Est-Ange, alors que les quatre autres exemplaires, tous sur papier ordinaire, furent reliés par Lortic en demi-maroquin janséniste.

Dans son article Les Exemplaires sur hollande de l’originale des Fleurs du mal ( In Bulletin du Bibliophile. Paris, Promodis, 1975, III), Maurice Chalvet décrit ces quatre exemplaires comme caractérisés « par la minceur des cartons, l’étroitesse des chasses, le bombé accentué du dos, la finesse de cinq nerfs, très saillants, sertis de caisssons à froid, et la dorure du titre effleurant à peine le maroquin, très poli. L’ouvrage trouve un surcroît d’élégance dans le fait qu’il a été battu presque à l’excès. Toutes choses propres aux demi-reliures que Lortic semble avoir abandonnées, une fois le grand succès venu ». Baudelaire confiait également d’autres ouvrages à Pierre-Marcellin Lortic dont son exemplaire de Madame Bovary sur vélin.
Dos d'ouvrages reliés par Lortic
Considéré comme l’un des plus importants relieurs du xixe siècle, Pierre-Marcellin Lortic a cristallisé les passions de ses contemporains et son imagination est salutairement venue remettre en cause la mode des reliures rétrospectives, pour ouvrir la voie à des successeurs célèbres comme Marius Michel. C’est justement parce que l’homme était « espécial » – combien de relieurs laissèrent une bibliothèque de cette qualité ? – et que son approche contrariait les habitudes bien ancrées de certains bibliophiles, que les opinions à son sujet manquèrent souvent de mesure, même si aujourd’hui tous s’accordent à faire de lui l’un des relieurs majeurs du xixe. En voici trois en guise de conclusion :

Ernest Quentin-Bauchart : « Je ne partage donc à aucun degré l’intolérance de certains de mes amis, fervents adorateurs de Trautz, qui achetaient des Lortic pour se donner le plaisir de les casser et de les jeter par la fenêtre, ou qui s’écriaient "que s’ils étaient jamais damnés, leur enfer serait de remuer une de ses reliures" ! » 

Edmond de Goncourt : « Mais, pour moi, quand il est dans ses bons jours, Lortic, sans conteste, est le premier des relieurs. C’est le roi de la reliure janséniste, de cette reliure toute nue, où nulle dorure ne distrait l’œil d’une imperfection, d’une bavochure, d’un filet maladroitement poussé, d’une arête mousse, d’un nerf balourd, – de cette reliure où se reconnaît l’habileté d’un relieur ainsi que l’habileté d’un potier dans une porcelaine blanche non décorée. Nul relieur n’a, comme lui, l’art d’écraser une peau et de faire de sa surface polie, la glace fauve qu’il obtient dans le brun d’un maroquin La Vallière ; nul, comme lui, n’a le secret de ces petits nerfs aigus qu’il détache sur le dos minuscule des  mignonnes et suprêmement élégantes plaquettes que lui seul a faites. » Le même se permettra cette boutade, inscrite sur la garde d’un demi-maroquin de Pierre-Marcellin Lortic : « dans une de ces demi-reliures à petits nerfs, comme aucun relieur, soit ancien soit moderne, n’est arrivé à en faire – des petits-nerfs auprès desquels les nerfs de Bauzonnet sont des nerfs de choumaque et de rapetasseur de chaussures. »

Relieur, libraire, bibliophile, gascon, Pierre-Marcellin Lortic, dit « Le Frondeur », s’est éteint à Paris le 16 avril 1892.

H

Source: La Nouvelle Revue des Livres Anciens III

Bibliographie:
Catalogue de la bibliothèque de feu M. Lortic. Paris, Ém. Paul, L. Huard et Guillemin, 1894.
Chalvet (Maurice). Les Exemplaires sur hollande de l’originale des Fleurs du mal. In Bulletin du Bibliophile. Paris, Promodis, 1975, III.
Devauchelle (Roger). La Reliure. Recherches historiques, techniques et biographiques sur la reliure française. Paris, Éditions Filigranes, 1995.
Quentin-Bauchart (Ernest). Mélanges bibliographiques (1895-1903). Paris, Henri Leclerc, 1904.

22 commentaires:


  1. Où ai-je lu que Trautz fut le premier relieur à recevoir, en 1869, la croix de la Légion d'Honneur?
    :) :) :)

    Lauverjat

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  2. Trautz n'était pas français, il était allemand, l'article de Hugues est donc absolument correct.
    Très bon article d'ailleurs.
    Les gens ne lisent pas, c'est pour cela qu'il faut tout répéter....
    Jacques L

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  3. Il est joli ce "Romans et Contes"...
    Figures avant les numéros ou pas?
    Je crois me souvenir qu'il était en vente chez un libraire japonais.

    mais bon, c'est par Lortic hein :))

    Cordialement,

    Wolfi

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  4. Chers Lauverjat et Rhémus... Alors, on ne connaît pas ses classiques? :) Trautz était bien allemand :)

    Venant d'un Capéiste illuminé comme Lauverjat, je comprends, mais M. Rhémus, ne devrait-il pas faire confiance à la NRLA?

    :) :) :)

    Hugues

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  5. Pour le romans et contes : Figures avant les numéros et il était bien chez un libraire Japonais !

    Nicolas

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  6. Après ça, il n'y aura plus rien à dire ;-)) Félicitations. Pierre

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  7. C'est le moment de se servir des archives de Pierrefitte-sur-Seine:
    le dossier est intéressant. Lortic y est déclaré "Notable commerçant". On trouve aussi quelques pièces concernant une requête du Grand Chancelier de la Légion d'Honneur à la recherche de Lortic en ... 1919. Le préfet de Police lui indique que "M. Lortic a été recherché sans succès" et que son nom ne figure pas non plus sur les registres des décès. Etrange ?

    Supion


    http://www.culture.gouv.fr/LH/LH133/PG/FRDAFAN83_OL1661021v001.htm

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  8. Merci Supion, ceci vient confirmer mon hypothèse, Lortic est vivant, il tient un surfshop avec Elvis à Hawaii.
    Hugues

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  9. à J. Laget et Hugues

    Qui lit et qui ne lit pas ?

    Je répondais à la question de Lauverjat qui ne parlait que du "premier relieur" et non de "premier relieur français".

    Tous les amateurs un peu intéressés par le sujet savent que Trautz était allemand.

    Le premier RELIEUR qui a reçu la Légion d'honneur est bien Trautz (au titre étranger).
    Le premier RELIEUR FRANCAIS qui a reçu la Légion d'honneur est bien Lortic père.

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  10. J'oubliais : en tant que rédacteur responsable de la relecture et mise en page des articles envoyés pour être publiés dans La Nouvelle Revue des livres anciens, je n'aurais pas laissé passer une si grossière erreur si l'affirmation de Hugues en avait été une.

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  11. Lortic à Hawaii, à bronzer sous les trautzpic, un comble...

    Nicolas

    (C'est l'un de ces moments ou l'anonymat serait bénéfique).

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  12. Accordé au bénéfice du doute!
    :)
    Avec toute ma sympathie.
    Jacques L.

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  13. J'adore cet échange surréaliste sur la légion d'honneur, Lortic comme à sa mauvaise habitude avait du presser très fort pour l'avoir en premier, et il s'est sans doute fendu d'une révérence comme la plupart de ses mors pour remercier...est-ce qu'un Lorticophile pourrait m'expliquer ce qu'il faisait vraiment mieux que ses confrères du temps...si ce n'est gérer son image, et bien maîtriser le lobbying dans les concours, j'adore l'étiquette ou il empile ses distinctions... il n'était pas doreur, d'où des dorures plus pâles avec moins de passages car il payait sans doute mal ses sous traitants;), ses plats et ses parures si fines comme celles d'un Chambolle Duru ont souvent explosés, bref Lortic si le rôle d'un relieur est de bien protéger un livre, il y a eu bien mieux à cette époque. Je provoque un peu pour que vous m'expliquiez ;-))

    Un Lorticophobe

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  14. On explique pas aux lorticophobes anonymes... :)

    Sinon, j'ai l'email des Goncourt et de Quentin-Bauchart, vous pouvez toujours leur poser la question.

    Je provoque un peu, pour me marrer

    Hugues

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  15. Demain soir c'est Noël Hugues, vous pourriez m'aider à faire baisser le prix des reliures de Lortic si je veux en mettre une un jour sous mon sapin. Déjà c'est un bon début, je délire seul et vous répondez aux Lorticophobes anonymes nous serions donc plusieurs.Je lance le mouvement, j'ai appris dans d'autres messages récents qu'il fallait influencer le marché, moi j'essaye à la baisse mais il faut toujours un fond de vérité au départ, et il y en a dans ce que je dis. ;)

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  16. Quels que soient les mérites de l'un et de l'autre, Trautz a l' avantage de s'être laissé "pervertir" par Henkey pour nous laisser des reliures parlantes !

    Lortic a-t-il fait de même ?

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  17. Bonjour, Je suis le descendant de Pierre-Marcellin Lortic. Et je suis incroyablement surpris de découvrir cet article !

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    1. Bonjour Benjamin, je suis l'auteur du Blog du Bibliophile et de l'auteur du portait de votre aïeul: Pourriez-vous me contacter à blog.bibliophile@gmail.com ?

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  18. Cher Benjamin, bienvenue sur ce blog (au fait, êtes-vous bibliophile ?). Nous sommes honorés d'accueillir un descendant de ce (à mon avis très bon) relieur... J'espère que H. nous dira si vous possédez des souvenirs (ou mieux, des archives, ou mieux encore ?!) de votre aïeul...
    Vous vous dites "incroyablement surpris" ; il est pourtant absolument normal et logique que M. Lortic fasse l'objet d'un tel post...
    Espérant en savoir un peu plus...
    Cordialement.
    B.

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