Amis Bibliophiles bonjour,
« Les livres décrits dans ce catalogue sont en partie reliés par
le célèbre Derome, le phénix des relieurs ». C’est ainsi que le rédacteur
anonyme du Catalogue des livres rares et précieux de M. Goutard (Paris, De Bure l’aîné , 1786, in-8°), avec un précis sur sa
vie et sur sa bibliothèque par Louis Popon de Maucune, qualifie le travail
de l’un des plus fameux relieurs du xviiie
siècle, Nicolas-Denis Derome.
Si Nicolas-Denis Derome fût sans
conteste le plus célèbre de cette longue dynastie de relieurs, il n’est pas le
seul Derome à mériter l’intérêt des bibliophiles, et il nous a semblé opportun
de proposer une synthèse des informations disponibles sur cette illustre
famille.
Cette dynastie de relieurs parisiens
fût fondée par Pierre Derome au début du xviie
siècle. Pierre Derome, marié à Marie Pétillon en 1630, aurait eu deux fils,
Claude et André, tous deux marchands libraires et relieurs au quartier
Saint-Hilaire, la paroisse de tous les relieurs. André se maria à Marie Élie
avant 1665, dont il eût un fils, Jacques, et une fille, Marie, qui épousa le 3
octobre 1689, à Saint-Hilaire, « Valentin Plumet, libraire-relieur, âgé de
24 ans, fils de Nicolas Plumet, parcheminier ». Le jour de son mariage,
Marie avait 23 ans et était orpheline de père et de mère. C’est à partir de ces
deux frères, Claude et André, que la dynastie se scinda en deux branches
distinctes, qui se perpétuèrent sous un nom ou un autre, jusqu’au xixe siècle.
La branche Claude Derome
Claude Derome se maria deux fois. La
première fois avec Jeanne Audot, le 25 juin 1651. Il demeurait alors sur le
territoire de Saint-Sulpice et, selon l’acte lu par Auguste Jal, il signait
«claude de rome», sans majuscule. Après le décès de Jeanne Audot,
Claude Derome épousa, avant 1662, Barbe Gaubot ou Gobiau, dont il eût au moins
trois enfants : Marie, Colombe et Louis. Marie épousa « Claude
Gérard, marchand libraire-relieur ». Colombe mourut le 20 septembre
1683 : elle était alors l’épouse du libraire « Henry Delatte ».
Barbe Gaubot survécût à Claude Derome, se remaria à Vincent Robert, libraire,
et décéda le 13 avril 1691 : elle avait alors 53 ans.
Louis Derome :
L’unique fils de Claude, Louis
Derome, est né en 1662. Le 25 janvier 1687, à l’âge de 24 ans et demi, Louis
épousa « Anne Sénécar, âgée de 19 ans, fille d’Éloy Sénécart, marchand
libraire » à Saint-Hilaire.
De ce
mariage naquirent treize enfants, dont deux au moins semblent être décédés
en bas âge :
1. Anne-Colombe, morte le 26 décembre 1697 ;
2. Claude,
mort le 6 septembre 1692, à l’âge de 3 ans et demi, et donc né vers 1689.
Les
autres furent :
3. Éloy, né le 9 avril 1690;
4. Marie-Louise, née le
8 mai 1691 ;
5. Marie-Claude, née le 14 septembre 1692 ;
6. Marie,
née le 28 février 1694 ;
7. Louis (II), né le 18 septembre 1696 ;
8.
Léon, mort le 15 novembre 1701 ;
9. Étienne, né le 6 octobre 1698 ;
1
0. une autre Marie-Louise,selon Jal, née le 18 janvier 1700 ;
11.
Marie-Anne, née le 12 juillet 1701 ;
12. Nicolas-François, né le 30 mai
1706, et
13. Jean-Louis, né le 9 janvier 1709, alors que Louis Derome est âgé
de 47 ans et est qualifié de « marchand libraire-relieur » sur le
baptistaire de son fils. Il demeurait rue «Chartière» et
signait alors indifféremment « Louis de Romme » et « Louis de
Rome ».
Louis (II) Derome:
Louis (II) Derome, né de Louis et
Anne le 18 septembre 1696, épousa « Claude-Élisabeth Doré » à
Saint-Hilaire le 15 juillet 1720. Il eût au moins quatre fils :
Jean-Baptiste-Joseph, Louis-Éloy, Louis-Nicolas et Jacques (II).
Jean-Baptiste-Joseph devint maître
relieur papetier et épousa Anne-Denise Boutault en 1749. On peut donc
raisonnablement dater sa naissance entre 1720, année de mariage de ses parents,
et 1724, s’il suit les habitudes familiales et se marie entre 20 et 25 ans. Il
était établi rue des Amandiers. Selon Jal, il eut au moins sept enfants dont
les destins furent liés de près ou de loin à la communauté des relieurs
parisiens.
Les autres fils de Louis (II)
étaient :
- Louis-Éloy, maître relieur, qui
épousa Marie-Françoise Cornu-Limage le 23 octobre 1781. Ses témoins furent ses
deux frères, Jean-Baptiste-Joseph et Jacques (II), tous maîtres relieurs.
Louis-Éloy signait « L.E. Derome ».
- Jean-Baptiste-Joseph et Jacques (II), cités ci-dessus.
- Louis-Nicolas, qui épousa le 6
septembre 1745 Marie-Anne Boileau, fille mineure de Jean-François Boileau,
fondeur en caractères d’imprimerie, rue Chartière. Il signait
« Louis-Nicolas De Rome ».
Des quatre frères,
Jean-Baptise-Joseph semble avoir été le plus estimé et le plus apprécié de ses
pairs. Ses cinq fils deviendront plus tard maîtres relieurs. On sait peu de
choses de Jacques (II).
De la branche issue de Claude
Derome, essentiellement établie rue des Amandiers, sur la montagne
Sainte-Geneviève, neuf membres sont reçus entre 1743 et 1777, dont trois, les
trois fils de Louis (II) Derome, exercèrent les fonctions de garde ou de syndic
de leur communauté.
La branche André Derome
Il semble que la seconde branche des
Derome, et particulièrement Jacques-Antoine, soit issue de André Derome, fils
de Pierre Derome.
Jacques (I) Derome, fils d’André né
vers 1666, se maria quatre fois.
Sa première épouse fût Marie Blajard, dont il
eut deux enfants, une fille, Marie, puis Jacques-Antoine. Alors que Jal précise
que Marie décéda le 20 juillet 1698, Jules Guiffrey donne cette date comme
celle de la naissance de Jacques-Antoine. À moins d’un extraordinaire concours
de circonstances, décès d’un enfant et naissance d’un autre le même jour, on
peut estimer que Jal se trompe et il semble pertinent de conserver le 20
juillet 1698 comme la date de naissance de Jacques-Antoine.
Après Marie
Blajard, Jacques (I) épousa Marie Nion, puis, le 5 octobre 1720, Catherine de
Boissy. Au décès de Catherine, Jacques (I) se maria une quatrième et dernière
fois, avec Marie Dupont, le 13 février 1724.
De cette ultime union naquit un
autre Jacques, qui mourût âgé de deux jours, le 26 avril 1725. Jacques (I)
signait soit « de rome », soit « j. de rome ». Âgé de 79
ans, il décéda le 28 janvier 1745 et fût inhumé au cimetière
Saint-Benoît ; les témoins de son inhumation furent ses petits-fils,
Charles et Nicolas.
Le seul héritier de Jacques (I)
Derome est donc Jacques-Antoine.
Né le 20 juillet 1698, Jacques-Antoine épousa
Anne Vauvilliers, le 23 juillet 1718.
Ils eurent onze enfants :
1. Marie-Anne, le 19 août 1719 ;
2.
Jacques-Marin, le 7 septembre 1720 ;
3. Charles, le 9 septembre
1721 ;
4. Marie-Jeanne, le 9 septembre 1722 ;
5. Étienne, le 20
octobre 1723 ;
6. Nicolas, le 30 novembre 1724 ;
7. Marie-Thérèse, le
30 décembre 1725, qui mourût probablement très jeune ;
8. une autre
Marie-Thérèse, le 22 mars 1728 ;
9. Jacques, le 2 avril 1729 ;
10.
Anne-Louise, le 31 juillet 1730 ;
11. Nicolas-Denis le 1er
octobre 1731.
Cinq seulement parmi ces enfants
survécurent à leur père Jacques-Antoine :
- Marie-Anne, l’aînée, qui dirigeait la maison familiale où elle vivait avec son père et ses frères.
- Charles, maître relieur doreur, comme son père.
- Nicolas, maître relieur, qui épousa, le 24 décembre 1758, la fille d’un autre maître relieur, au nom célèbre, Marie-Henriette Bradel.
- Nicolas-Denis, maître relieur, qui se fît appeler « Derome le Jeune », le « phénix », évoqué dans le catalogue Goutard.
- Marie-Thérèse, qui épousa Jean-Henri Fournier, maître libraire à Versailles.
1718 est une année importante pour
Jacques-Antoine: il se marie le 23 juillet, juste après avoir accédé à la
maîtrise le 25 juin.
Jacques-Antoine Derome, établi rue Saint-Jacques, joua un
rôle important dans sa communauté : il en est élu garde, du 2 septembre
1737 au 10 juin 1739. Très bon technicien, Jacques-Antoine excelle dans les
décors à dentelle et les mosaïques, comme son contemporain Antoine-Michel Padeloup.
S’il est identifié comme maître relieur doreur, le procès verbal d’apposition
de scellés après son décès montre qu’il ne possède à ce moment de sa vie aucun
matériel de doreur, à moins que le matériel n’ait été préalablement
«mutualisé» dans l’atelier familial, ce qui expliquerait cette
curieuse absence.
Jacques-Antoine signe « Jacques antoine De Rome »
ou « Derome ». Il décède le samedi 22 novembre 1760 vers 15 heures et
est enterré le 24. Le samedi 22 novembre, à six heures du soir, Jean Sirebeau,
commissaire au Châtelet est déjà sur place, rue Saint-Jacques, pour apposer les
scellés. Il y retrouve Marie-Anne, qui gère la maison familiale et est désignée
comme « principale locataire ». Il est accompagné, pour la prisée, du
relieur doreur François-Laurent Le Monnier et du notaire Claude Bernard. Ils se rendent dans la chambre de
Jacques-Antoine, où ils apposent les scellés, à la demande de Marie-Anne.
L’inventaire permet de se faire une idée précise des possessions du défunt :
« Un tableau dessus de porte peint sur [toille],
représentant des paysages, dans sa bordure de bois sculpté doré ; une
pendulle [sic] faite à Paris, dans sa boîte et sur son pied de bois de
marqueterie avec ornements de cuivre en couleur.
Une cheminée composée d’une glace
dans son parquet de bois peint en vert avec ornements de bois sculpté doré, surmontée
d’un tableau peint sur [toille] représentant paysage.
[…] Cinq presses dont quatre à
rogner et à endosser.
Une douzaine de petites presses à
rogner sur tranche.
Quatre porte presse avec leur table.
Cent paires d’aist à fouetter in-12
et in-8.
Cent paires d’aist à endosser,
compris les membrures et entredeux.
Vingt paires d’aist in-4 à fouetter.
Vingt paires d’aist à endosser,
compris les membrures et entredeux.
Quinze paires d’aist in-folio à
fouetter.
Cents paires d’aist à endosser,
compris les membrures et entredeux.
Deux fers à polir, grattoirs,
frotoirs [sic], racloirs, compas, règles, poinçons, chevilles, petits marteaux,
sizeaux [sic], le tout de fer.
Cent paires d’aist à presser, de
poirier, tant in-12 qu’in-8.
Un couzoir [sic] et sa barre garnie de ses chevillettes. »
Le vendredi 28 novembre 1760,
quelques jours après l’inhumation, la levée des scellés est effectuée en
présence des quatre enfants, Charles, maître relieur doreur, Nicolas, maître
relieur doreur, Nicolas-Denis, le « phénix », qui a 29 ans et qui n’a
pas encore été reçu maître, Marie-Anne, qui habitent tous la maison familiale,
et Jean-Henri Fournier, le mari de Marie-Thérèse.
Les cinq héritiers reçoivent
chacun un cinquième de l’héritage, ainsi que quelques pièces d’argenterie. On
le voit, si Jacques-Antoine ne vit pas dans le luxe, il a vécu à la fin de sa
vie dans une certaine aisance.
Jacques-Antoine est l’un des grands
relieurs du xviiie
siècle, même si son talent a été éclipsé par celui de son fils Nicolas-Denis,
au point qu’on attribuera à tort à ce dernier quelques reliures de son père, en
raison de leur exécution remarquable.
Nicolas-Denis Derome, dit « Derome
le Jeune », ou le « phénix », est né le 1er octobre 1731. C’est le sixième fils
de Jacques-Antoine. Il a pu profiter de l’enseignement de son père jusqu’à ses
29 ans, mais aussi de celui de ses deux frères aînés, Nicolas et Charles, tous
deux maîtres relieurs doreurs comme leur père, et qui habitaient la même maison de la rue Saint-Jacques.
Même s’il n’a pas encore été
reçu maître, il ne le sera que le 31 mars 1761, il prend la succession de son
père à son décès, dès 1760, mais, surtout, il signe dès cette même année ses reliures d’une
étiquette qui porte : « Relié par DEROME, dit le jeune, établi
en 1760, rue St jacques près le collège du plessis n°65 ».
Pour éviter la confusion avec son
frère aîné, qui se prénomme également Nicolas, Nicolas-Denis se fait appeler « Derome
le Jeune », comme l’avait déjà fait un autre grand relieur du siècle, son
confrère Antoine-Michel Padeloup.
Rapidement, sa renommée est immense et il est
réputé tant pour ses talents de relieur que pour le raffinement de ses dorures.
Il disait ainsi du corps d’ouvrage de ses volumes que c’est « la couture
et l’endossure qui font le tact de la reliure ». Côté dorure, il perpétua
la tradition familiale en livrant des mosaïques remarquables, avec des
variantes à compartiments, mais ce sont ses dentelles aux petits fers qui
firent sa gloire, notamment les célèbres « dentelles à l’oiseau ». Elles furent jugées plus fines que celles de Padeloup, dont il acheta
d’ailleurs une partie des outils après son décès.
À partir de 1780,
Nicolas-Denis revînt à plus de sobriété et proposa des décors à chaînettes,
d’inspiration anglaise. Néanmoins, l’irrégularité de la qualité des dorures
issues de l’atelier de Nicolas-Denis Derome suggère que, face à l’afflux de
commandes, le «phénix» employa plusieurs doreurs, voire sous-traita
une partie de l’activité. Ainsi trouve-t-on, dans son inventaire après décès,
près de 1035 fers et 12 alphabets, et, dans celui du doreur Germain-Antoine
Cros, une dette active de la part de « Derome le Jeune » ainsi qu’un
compte en cours avec lui pour travaux.
Nicolas-Denis, dit « Derome le
Jeune » décéda le 28 février 1790 et, si son atelier fût repris par un
membre de la famille Bradel, il ne survécut pas à la disparition du
talentueux «phénix».
La question du nom : Derome, De
Rome, ou même Deromme...
Le nom de Derome restera dans
l’histoire de la reliure française comme celui du plus talentueux relieur du xviiie siècle, mais aussi
comme celui porté par plus d’une douzaine de relieurs sur au moins trois
générations.
Julien Fléty indique ainsi que plusieurs descendants de
cette illustre famille de relieurs exerçaient encore à Paris au début du xixe siècle : Jacques
Derome, 18 rue des Sept-Voies, Paul Derome, 9 rue des Amandiers, où exerçait
déjà, au siècle précédent, Jean-Baptiste-Joseph, et même un « Deromme
jeune », établi au 15 rue des Amandiers. Marius Michel lui-même, né en
1846, évoque un « De Rome, qu’il a
connu autrefois vieux et demeurant au Mont Saint-Hilaire […] sa reliure était
solide et généralement appliquée aux livres destinés aux étudiants ».
La
lignée des Derome se perpétuera, quoi qu’il en soit, longtemps par le jeu des
alliances, auxquelles se sont prêtés ses membres, par exemple avec les Bradel.
Il semble que les membres de la
famille issue de Pierre Derome aient signé de différentes façons. Une tendance
se détache néanmoins : les deux fils de Pierre, Claude et André, signaient
« de rome », comme le firent ensuite leurs fils Louis (I) et Jacques.
Le fils de Louis (I), Louis-Nicolas, signait lui aussi encore « De
Rome ». C’est Jacques-Antoine qui semble le premier signer indifféremment
« derome » ou « de rome ». Ses fils, eux, signaient soit
« De Rome », comme c’est le cas pour Charles, soit « Derome »,
pour Nicolas. C’est en tout cas dans la seconde partie du xviiie siècle, probablement
sous l’impulsion de Nicolas-Denis et de son succès, que la signature
« Derome » s’imposa et passa finalement, probablement à tort, à la
postérité.
H
Source: La Nouvelle Revue des Livres Anciens IV - HO
Bibliographie:
FlÉty (Julien). Dictionnaire des
relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours. Paris, Technorama,
1988.
Guiffrey (Jules-Joseph). Les Grands Relieurs
du xviiie siècle. In Bulletin
de la Société de l’histoire de Paris et de l’île-de-France. Paris, H.
Champion, 1884, 11e année, p. 98-112.
Jal (Auguste). Dictionnaire critique
de biographie et d’histoire. Paris, Henri Plon, 1867, p. 1082-1084.
Le Blog du bibliophile.
Le Bris (Sabrina). Derome, famille. In FouchÉ (Pascal), PÉchoin (Daniel), Schuwer (Philippe) [dir.]. Dictionnaire encyclopédique du
livre. Paris, Cercle de la librairie, 2002, p. 754.
Marius
Michel. La
Reliure française depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à la fin du xviiie siècle. Paris, D. Morgand & C. Fatout,
1880.
Thoinan (Ernest). Les Relieurs français
(1500-1800). Paris, Ém. Paul, L. Huard et Guillemin, 1893, p. 246-256.
Il faudrait songer à créer l'étiquette "attribué à Derome le Jeune" avec la même typo.
RépondreSupprimerCe serait utile à contrecoller sur tellement d'exemplaires !
Nicolas
Des relieurs avaient déjà songé au XVIIIe a utiliser la notoriété de Derome, la propriété industrielle n'était pas protégée et dès qu'un produit devenait célèbre ils n'hésitaient pas à utiliser les étiquettes. Ainsi des dentelles à l'oiseau portent parfois l'étiquette Derome le jeune , étiquette d'époque, mais ne sortent pas de l'atelier de Derome le jeune. Les fers n'étant pas de son atelier. Ce site tente d'établir un répertoire des fers et son concepteur m'avait démontré une fois, via des échanges de mail qu'une de mes reliures portant étiquette de Derome et dentelle à l'oiseau provenait de l'atelier de Jubert. http://www.cyclopaedia.org/virtual/derome-links.html
RépondreSupprimerj’espère simplement qu'il n'y a pas autant de livre portant étiquette Derome et provenant d'autres ateliers, que de Violons portant étiquette Stradivarius faciebat et provenant d'atelier divers, pour les violons cela se chiffre en milliers...
@Hugues, Mes meilleurs voeux pour 2013 et un prompt rétablissement.
Daniel B.
Moi je préfère De Rome ou DeRome... D'ailleurs le R reste plus gras bien longtemps sur leurs étiquettes.
RépondreSupprimerJe crois que c'est ainsi qu'ils s'appelaient (entre eux et pour eux, ce qui est le plus important).
M'enfin...
Olivier
pour les violons, les marques Garnerius et Stradivarius ne sont pas des marques de contrefaçons visant à tromper : elles étaient apposées sur des violons neufs, et indiquaient un type de fabrication. D'ailleurs personne ne se trompe...
RépondreSupprimerMais si on ne peut plus se fier aux étiquettes des relieurs, ou va-t-on ! heureusement pour mon sommeil que je n'ai aucune reliure avec de telles étiquettes.
Peut être était ce comme pour les violons un étiquette qui soulignait l'inventeur du type de reliure. Ainsi Jubert aurait il posé l'étiquette Derome le jeune en référence à l'inventeur de la dentelle à l'oiseau. Une autre hypothèse que nous avions évoqués avec ce chercheur pourrait être le prêt de fers d'un atelier à l'autre, ou encore une troisième très plausible, devant le succès de Derome pour ses dentelles à l'oiseau, la sous traitance de la dorure de certaines dentelles par Derome à Jubert. Cette dernière hypothèse à l’avantage de laisser le bibliophile dormir tranquille puisque ce serait bien un livre relié par l'atelier Derome avec étiquette Derome, mais à la dorure sous traité à Jubert. Après tout pour un Lortic on ne se pose jamais la question ! puisqu'il ne dorait pas, la dorure étant toujours d'un autre atelier.
RépondreSupprimerDaniel B.
Je me suis toujours demande pourquoi certaines reliures d'une meme serie etaient signees et d'autres pas par Derome le Jeune.
RépondreSupprimerExemple : les contes de La Fontaine de 1762 en reliure de present.
Bizarre non?
Cordialement
Wolfi