lundi 7 janvier 2013

Portrait d'une grande famille de relieurs: les Derome aux xviie et xviiie siècles


Amis Bibliophiles bonjour, 

« Les livres décrits dans ce catalogue sont en partie reliés par le célèbre Derome, le phénix des relieurs ». C’est ainsi que le rédacteur anonyme du Catalogue des livres rares et précieux de M. Goutard (Paris, De Bure l’aîné , 1786, in-8°), avec un précis sur sa vie et sur sa bibliothèque par Louis Popon de Maucune, qualifie le travail de l’un des plus fameux relieurs du xviiie siècle, Nicolas-Denis Derome.

Si Nicolas-Denis Derome fût sans conteste le plus célèbre de cette longue dynastie de relieurs, il n’est pas le seul Derome à mériter l’intérêt des bibliophiles, et il nous a semblé opportun de proposer une synthèse des informations disponibles sur cette illustre famille.

Cette dynastie de relieurs parisiens fût fondée par Pierre Derome au début du xviie siècle. Pierre Derome, marié à Marie Pétillon en 1630, aurait eu deux fils, Claude et André, tous deux marchands libraires et relieurs au quartier Saint-Hilaire, la paroisse de tous les relieurs. André se maria à Marie Élie avant 1665, dont il eût un fils, Jacques, et une fille, Marie, qui épousa le 3 octobre 1689, à Saint-Hilaire, « Valentin Plumet, libraire-relieur, âgé de 24 ans, fils de Nicolas Plumet, parcheminier ». Le jour de son mariage, Marie avait 23 ans et était orpheline de père et de mère. C’est à partir de ces deux frères, Claude et André, que la dynastie se scinda en deux branches distinctes, qui se perpétuèrent sous un nom ou un autre, jusqu’au xixe siècle.

La branche Claude Derome 

Claude Derome se maria deux fois. La première fois avec Jeanne Audot, le 25 juin 1651. Il demeurait alors sur le territoire de Saint-Sulpice et, selon l’acte lu par Auguste Jal, il signait «claude de rome», sans majuscule. Après le décès de Jeanne Audot, Claude Derome épousa, avant 1662, Barbe Gaubot ou Gobiau, dont il eût au moins trois enfants : Marie, Colombe et Louis. Marie épousa « Claude Gérard, marchand libraire-relieur ». Colombe mourut le 20 septembre 1683 : elle était alors l’épouse du libraire « Henry Delatte ». Barbe Gaubot survécût à Claude Derome, se remaria à Vincent Robert, libraire, et décéda le 13 avril 1691 : elle avait alors 53 ans.

Louis Derome :
L’unique fils de Claude, Louis Derome, est né en 1662. Le 25 janvier 1687, à l’âge de 24 ans et demi, Louis épousa « Anne Sénécar, âgée de 19 ans, fille d’Éloy Sénécart, marchand libraire » à Saint-Hilaire.  

De ce mariage naquirent treize enfants, dont deux au moins semblent être décédés en bas âge : 
1. Anne-Colombe, morte le 26 décembre 1697 ; 
2. Claude, mort le 6 septembre 1692, à l’âge de 3 ans et demi, et donc né vers 1689. 
Les autres furent : 
3. Éloy, né le 9 avril 1690; 
4. Marie-Louise, née le 8 mai 1691 ; 
5. Marie-Claude, née le 14 septembre 1692 ; 
6. Marie, née le 28 février 1694 ; 
7. Louis (II), né le 18 septembre 1696 ; 
8. Léon, mort le 15 novembre 1701 ; 
9. Étienne, né le 6 octobre 1698 ; 1
0. une autre Marie-Louise,selon Jal, née le 18 janvier 1700 ; 
11. Marie-Anne, née le 12 juillet 1701 ; 
12. Nicolas-François, né le 30 mai 1706, et 
13. Jean-Louis, né le 9 janvier 1709, alors que Louis Derome est âgé de 47 ans et est qualifié de « marchand libraire-relieur » sur le baptistaire de son fils. Il demeurait rue «Chartière» et signait alors indifféremment « Louis de Romme » et « Louis de Rome ».

Louis (II) Derome:
Louis (II) Derome, né de Louis et Anne le 18 septembre 1696, épousa « Claude-Élisabeth Doré » à Saint-Hilaire le 15 juillet 1720. Il eût au moins quatre fils : Jean-Baptiste-Joseph, Louis-Éloy, Louis-Nicolas et Jacques (II).

Jean-Baptiste-Joseph devint maître relieur papetier et épousa Anne-Denise Boutault en 1749. On peut donc raisonnablement dater sa naissance entre 1720, année de mariage de ses parents, et 1724, s’il suit les habitudes familiales et se marie entre 20 et 25 ans. Il était établi rue des Amandiers. Selon Jal, il eut au moins sept enfants dont les destins furent liés de près ou de loin à la communauté des relieurs parisiens.
Les autres fils de Louis (II) étaient :
- Louis-Éloy, maître relieur, qui épousa Marie-Françoise Cornu-Limage le 23 octobre 1781. Ses témoins furent ses deux frères, Jean-Baptiste-Joseph et Jacques (II), tous maîtres relieurs. Louis-Éloy signait « L.E. Derome ».
Jean-Baptiste-Joseph et Jacques (II), cités ci-dessus.
- Louis-Nicolas, qui épousa le 6 septembre 1745 Marie-Anne Boileau, fille mineure de Jean-François Boileau, fondeur en caractères d’imprimerie, rue Chartière. Il signait « Louis-Nicolas De Rome ».

Des quatre frères, Jean-Baptise-Joseph semble avoir été le plus estimé et le plus apprécié de ses pairs. Ses cinq fils deviendront plus tard maîtres relieurs. On sait peu de choses de Jacques (II).

De la branche issue de Claude Derome, essentiellement établie rue des Amandiers, sur la montagne Sainte-Geneviève, neuf membres sont reçus entre 1743 et 1777, dont trois, les trois fils de Louis (II) Derome, exercèrent les fonctions de garde ou de syndic de leur communauté.

La branche André Derome

Il semble que la seconde branche des Derome, et particulièrement Jacques-Antoine, soit issue de André Derome, fils de Pierre Derome.

Jacques (I) Derome, fils d’André né vers 1666, se maria quatre fois. 

Sa première épouse fût Marie Blajard, dont il eut deux enfants, une fille, Marie, puis Jacques-Antoine. Alors que Jal précise que Marie décéda le 20 juillet 1698, Jules Guiffrey donne cette date comme celle de la naissance de Jacques-Antoine. À moins d’un extraordinaire concours de circonstances, décès d’un enfant et naissance d’un autre le même jour, on peut estimer que Jal se trompe et il semble pertinent de conserver le 20 juillet 1698 comme la date de naissance de Jacques-Antoine. 

Après Marie Blajard, Jacques (I) épousa Marie Nion, puis, le 5 octobre 1720, Catherine de Boissy. Au décès de Catherine, Jacques (I) se maria une quatrième et dernière fois, avec Marie Dupont, le 13 février 1724. 


De cette ultime union naquit un autre Jacques, qui mourût âgé de deux jours, le 26 avril 1725. Jacques (I) signait soit « de rome », soit « j. de rome ». Âgé de 79 ans, il décéda le 28 janvier 1745 et fût inhumé au cimetière Saint-Benoît ; les témoins de son inhumation furent ses petits-fils, Charles et Nicolas.

Le seul héritier de Jacques (I) Derome est donc Jacques-Antoine
Né le 20 juillet 1698, Jacques-Antoine épousa Anne Vauvilliers, le 23 juillet 1718.  
Ils eurent onze enfants : 
1. Marie-Anne, le 19 août 1719 ; 
2. Jacques-Marin, le 7 septembre 1720 ; 
3. Charles, le 9 septembre 1721 ; 
4. Marie-Jeanne, le 9 septembre 1722 ; 
5. Étienne, le 20 octobre 1723 ; 
6. Nicolas, le 30 novembre 1724 ; 
7. Marie-Thérèse, le 30 décembre 1725, qui mourût probablement très jeune ; 
8. une autre Marie-Thérèse, le 22 mars 1728 ; 
9. Jacques, le 2 avril 1729 ; 
10. Anne-Louise, le 31 juillet 1730 ; 
11. Nicolas-Denis le 1er octobre 1731.

Cinq seulement parmi ces enfants survécurent à leur père Jacques-Antoine :
- Marie-Anne, l’aînée, qui dirigeait la maison familiale où elle vivait avec son père et ses frères.
Charles, maître relieur doreur, comme son père.
- Nicolas, maître relieur, qui épousa, le 24 décembre 1758, la fille d’un autre maître relieur, au nom célèbre,  Marie-Henriette Bradel.
Nicolas-Denis, maître relieur, qui se fît appeler « Derome le Jeune », le « phénix », évoqué dans le catalogue Goutard.
- Marie-Thérèse, qui épousa Jean-Henri Fournier, maître libraire à Versailles.

1718 est une année importante pour Jacques-Antoine: il se marie le 23 juillet, juste après avoir accédé à la maîtrise le 25 juin. 

Jacques-Antoine Derome, établi rue Saint-Jacques, joua un rôle important dans sa communauté : il en est élu garde, du 2 septembre 1737 au 10 juin 1739. Très bon technicien, Jacques-Antoine excelle dans les décors à dentelle et les mosaïques, comme son contemporain Antoine-Michel Padeloup. S’il est identifié comme maître relieur doreur, le procès verbal d’apposition de scellés après son décès montre qu’il ne possède à ce moment de sa vie aucun matériel de doreur, à moins que le matériel n’ait été préalablement «mutualisé» dans l’atelier familial, ce qui expliquerait cette curieuse absence. 

Jacques-Antoine signe « Jacques antoine De Rome » ou « Derome ». Il décède le samedi 22 novembre 1760 vers 15 heures et est enterré le 24. Le samedi 22 novembre, à six heures du soir, Jean Sirebeau, commissaire au Châtelet est déjà sur place, rue Saint-Jacques, pour apposer les scellés. Il y retrouve Marie-Anne, qui gère la maison familiale et est désignée comme « principale locataire ». Il est accompagné, pour la prisée, du relieur doreur François-Laurent Le Monnier et du notaire Claude Bernard.  Ils se rendent dans la chambre de Jacques-Antoine, où ils apposent les scellés, à la demande de Marie-Anne. L’inventaire permet de se faire une idée précise des possessions du défunt :
« Un tableau dessus de porte peint sur [toille], représentant des paysages, dans sa bordure de bois sculpté doré ; une pendulle [sic] faite à Paris, dans sa boîte et sur son pied de bois de marqueterie avec ornements de cuivre en couleur.
Une cheminée composée d’une glace dans son parquet de bois peint en vert avec ornements de bois sculpté doré, surmontée d’un tableau peint sur [toille] représentant paysage.
[…] Cinq presses dont quatre à rogner et à endosser.
Une douzaine de petites presses à rogner sur tranche.
Quatre porte presse avec leur table.
Cent paires d’aist à fouetter in-12 et in-8.
Cent paires d’aist à endosser, compris les membrures et entredeux.
Vingt paires d’aist in-4 à fouetter.
Vingt paires d’aist à endosser, compris les membrures et entredeux.
Quinze paires d’aist in-folio à fouetter.
Cents paires d’aist à endosser, compris les membrures et entredeux.
Deux fers à polir, grattoirs, frotoirs [sic], racloirs, compas, règles, poinçons, chevilles, petits marteaux, sizeaux [sic], le tout de fer.
Cent paires d’aist à presser, de poirier, tant in-12 qu’in-8.
Un couzoir [sic] et sa barre garnie de ses chevillettes. »

Le vendredi 28 novembre 1760, quelques jours après l’inhumation, la levée des scellés est effectuée en présence des quatre enfants, Charles, maître relieur doreur, Nicolas, maître relieur doreur, Nicolas-Denis, le « phénix », qui a 29 ans et qui n’a pas encore été reçu maître, Marie-Anne, qui habitent tous la maison familiale, et Jean-Henri Fournier, le mari de Marie-Thérèse. 

Les cinq héritiers reçoivent chacun un cinquième de l’héritage, ainsi que quelques pièces d’argenterie. On le voit, si Jacques-Antoine ne vit pas dans le luxe, il a vécu à la fin de sa vie dans une certaine aisance.

Jacques-Antoine est l’un des grands relieurs du xviiie siècle, même si son talent a été éclipsé par celui de son fils Nicolas-Denis, au point qu’on attribuera à tort à ce dernier quelques reliures de son père, en raison de leur exécution remarquable.


Nicolas-Denis Derome, dit « Derome le Jeune », ou le « phénix », est né le 1er octobre 1731. C’est le sixième fils de Jacques-Antoine. Il a pu profiter de l’enseignement de son père jusqu’à ses 29 ans, mais aussi de celui de ses deux frères aînés, Nicolas et Charles, tous deux maîtres relieurs doreurs comme leur père, et qui habitaient la même maison de la rue Saint-Jacques. 

Même s’il n’a pas encore été reçu maître, il ne le sera que le 31 mars 1761, il prend la succession de son père à son décès, dès 1760, mais, surtout, il signe dès cette même année ses reliures d’une étiquette qui porte : « Relié par DEROME, dit le jeune, établi en 1760, rue St jacques près le collège du plessis n°65 ».


Pour éviter la confusion avec son frère aîné, qui se prénomme également Nicolas, Nicolas-Denis se fait appeler « Derome le Jeune », comme l’avait déjà fait un autre grand relieur du siècle, son confrère Antoine-Michel Padeloup. 

Rapidement, sa renommée est immense et il est réputé tant pour ses talents de relieur que pour le raffinement de ses dorures. Il disait ainsi du corps d’ouvrage de ses volumes que c’est « la couture et l’endossure qui font le tact de la reliure ». Côté dorure, il perpétua la tradition familiale en livrant des mosaïques remarquables, avec des variantes à compartiments, mais ce sont ses dentelles aux petits fers qui firent sa gloire, notamment les célèbres « dentelles à l’oiseau ». Elles furent jugées plus fines que celles de Padeloup, dont il acheta d’ailleurs une partie des outils après son décès. 

À partir de 1780, Nicolas-Denis revînt à plus de sobriété et proposa des décors à chaînettes, d’inspiration anglaise. Néanmoins, l’irrégularité de la qualité des dorures issues de l’atelier de Nicolas-Denis Derome suggère que, face à l’afflux de commandes, le «phénix» employa plusieurs doreurs, voire sous-traita une partie de l’activité. Ainsi trouve-t-on, dans son inventaire après décès, près de 1035 fers et 12 alphabets, et, dans celui du doreur Germain-Antoine Cros, une dette active de la part de « Derome le Jeune » ainsi qu’un compte en cours avec lui pour travaux.


Nicolas-Denis, dit « Derome le Jeune » décéda le 28 février 1790 et, si son atelier fût repris par un membre de la famille Bradel, il ne survécut pas à la disparition du talentueux «phénix».

La question du nom : Derome, De Rome, ou même Deromme...

Le nom de Derome restera dans l’histoire de la reliure française comme celui du plus talentueux relieur du xviiie siècle, mais aussi comme celui porté par plus d’une douzaine de relieurs sur au moins trois générations. 

Julien Fléty indique ainsi que  plusieurs descendants de cette illustre famille de relieurs exerçaient encore à Paris au début du xixe siècle : Jacques Derome, 18 rue des Sept-Voies, Paul Derome, 9 rue des Amandiers, où exerçait déjà, au siècle précédent, Jean-Baptiste-Joseph, et même un « Deromme jeune », établi au 15 rue des Amandiers. Marius Michel lui-même, né en 1846,  évoque un « De Rome, qu’il a connu autrefois vieux et demeurant au Mont Saint-Hilaire […] sa reliure était solide et généralement appliquée aux livres destinés aux étudiants ». 

La lignée des Derome se perpétuera, quoi qu’il en soit, longtemps par le jeu des alliances, auxquelles se sont prêtés ses membres, par exemple avec les Bradel.

Il semble que les membres de la famille issue de Pierre Derome aient signé de différentes façons. Une tendance se détache néanmoins : les deux fils de Pierre, Claude et André, signaient « de rome », comme le firent ensuite leurs fils Louis (I) et Jacques. 

Le fils de Louis (I), Louis-Nicolas, signait lui aussi encore « De Rome ». C’est Jacques-Antoine qui semble le premier signer indifféremment « derome » ou « de rome ». Ses fils, eux, signaient soit « De Rome », comme c’est le cas pour Charles, soit « Derome », pour Nicolas. C’est en tout cas dans la seconde partie du xviiie siècle, probablement sous l’impulsion de Nicolas-Denis et de son succès, que la signature « Derome » s’imposa et passa finalement, probablement à tort, à la postérité.

H

Source: La Nouvelle Revue des Livres Anciens IV - HO 

Bibliographie:
FlÉty (Julien). Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours. Paris, Technorama, 1988.
Guiffrey (Jules-Joseph). Les Grands Relieurs du xviiie siècle. In Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’île-de-France. Paris, H. Champion, 1884, 11e année, p. 98-112.
Jal (Auguste). Dictionnaire critique de biographie et d’histoire. Paris, Henri Plon, 1867, p. 1082-1084.
Le Blog du bibliophile.
Le Bris (Sabrina). Derome, famille. In FouchÉ (Pascal), PÉchoin (Daniel), Schuwer (Philippe) [dir.]. Dictionnaire encyclopédique du livre. Paris, Cercle de la librairie, 2002, p. 754.
Marius Michel. La Reliure française depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à la fin du xviiie  siècle. Paris, D. Morgand & C. Fatout, 1880.
Thoinan (Ernest). Les Relieurs français (1500-1800). Paris, Ém. Paul, L. Huard et Guillemin, 1893, p. 246-256.

6 commentaires:

  1. Il faudrait songer à créer l'étiquette "attribué à Derome le Jeune" avec la même typo.

    Ce serait utile à contrecoller sur tellement d'exemplaires !

    Nicolas

    RépondreSupprimer
  2. Des relieurs avaient déjà songé au XVIIIe a utiliser la notoriété de Derome, la propriété industrielle n'était pas protégée et dès qu'un produit devenait célèbre ils n'hésitaient pas à utiliser les étiquettes. Ainsi des dentelles à l'oiseau portent parfois l'étiquette Derome le jeune , étiquette d'époque, mais ne sortent pas de l'atelier de Derome le jeune. Les fers n'étant pas de son atelier. Ce site tente d'établir un répertoire des fers et son concepteur m'avait démontré une fois, via des échanges de mail qu'une de mes reliures portant étiquette de Derome et dentelle à l'oiseau provenait de l'atelier de Jubert. http://www.cyclopaedia.org/virtual/derome-links.html
    j’espère simplement qu'il n'y a pas autant de livre portant étiquette Derome et provenant d'autres ateliers, que de Violons portant étiquette Stradivarius faciebat et provenant d'atelier divers, pour les violons cela se chiffre en milliers...

    @Hugues, Mes meilleurs voeux pour 2013 et un prompt rétablissement.

    Daniel B.

    RépondreSupprimer
  3. Moi je préfère De Rome ou DeRome... D'ailleurs le R reste plus gras bien longtemps sur leurs étiquettes.
    Je crois que c'est ainsi qu'ils s'appelaient (entre eux et pour eux, ce qui est le plus important).
    M'enfin...
    Olivier

    RépondreSupprimer
  4. pour les violons, les marques Garnerius et Stradivarius ne sont pas des marques de contrefaçons visant à tromper : elles étaient apposées sur des violons neufs, et indiquaient un type de fabrication. D'ailleurs personne ne se trompe...
    Mais si on ne peut plus se fier aux étiquettes des relieurs, ou va-t-on ! heureusement pour mon sommeil que je n'ai aucune reliure avec de telles étiquettes.

    RépondreSupprimer
  5. Peut être était ce comme pour les violons un étiquette qui soulignait l'inventeur du type de reliure. Ainsi Jubert aurait il posé l'étiquette Derome le jeune en référence à l'inventeur de la dentelle à l'oiseau. Une autre hypothèse que nous avions évoqués avec ce chercheur pourrait être le prêt de fers d'un atelier à l'autre, ou encore une troisième très plausible, devant le succès de Derome pour ses dentelles à l'oiseau, la sous traitance de la dorure de certaines dentelles par Derome à Jubert. Cette dernière hypothèse à l’avantage de laisser le bibliophile dormir tranquille puisque ce serait bien un livre relié par l'atelier Derome avec étiquette Derome, mais à la dorure sous traité à Jubert. Après tout pour un Lortic on ne se pose jamais la question ! puisqu'il ne dorait pas, la dorure étant toujours d'un autre atelier.

    Daniel B.

    RépondreSupprimer
  6. Je me suis toujours demande pourquoi certaines reliures d'une meme serie etaient signees et d'autres pas par Derome le Jeune.
    Exemple : les contes de La Fontaine de 1762 en reliure de present.
    Bizarre non?
    Cordialement
    Wolfi

    RépondreSupprimer