dimanche 17 février 2013

Portrait de relieur: Henri Noulhac (1866-1931)

Amis Bibliophiles bonsoir,

Le Bibliophile descend d'avion, travaille beaucoup en ce moment... et vous propose de redécouvrir le travail d'un grand relieur au tournant du XXe siècle, Henri Noulhac.

En préambule de ce portrait du relieur par Lauverjat, j'ai ajouté quelques photos d'une acquisition récente, reliée par Noulhac, l'EO de Bel Ami de Maupassant (ex. sur Hollande), dans un très pur maroquin janséniste, qui illustre parfaitement la maîtrise technique de l'artisan.




La rapide consultation des évangiles selon Fléty, Devauchelle et Duncan et une brève recherche parmi les catalogues permet de préciser le travail de ce relieur.


Henri Noulhac est né à Châteauroux en 1866 et reçoit une formation dans sa ville natale. (À cette époque à Châteauroux, les libraires-éditeurs A. Nuret et fils signent des reliures simples de très belle facture.) Noulhac s’installe à Paris en 1894. Noulhac est encouragé dans ses travaux de type “janséniste” par Henri Béraldi car, nous dit Fléty, il n’était ni relieur ni doreur. 


Vers 1900 il adjoint à son activité un atelier de dorure tenu par un ouvrier spécialisé. Il introduit dans sa production des décors à motifs floraux dorés et des encadrements dorés. La reliure que je vous présente aujourd’hui sur un livre de 1887 date de 1914. Un peu plus tard, des décorateurs modernes proposent des décors de reliures qu’ils donnent à réaliser par des artisans. Noulhac réalise alors les décors d’Adolphe Giraldon illustrateur et de Jules Chadel dessinateur joaillier. Il travaillera ensuite sur les dessins de sa fille et un peu pour Pierre Legrain. Il réalise des reliures mosaïquées de maroquin de style Art-Déco. 


L’inspiration variant du type floral, à la décoration à la manière de parements de dallages colorés ou de compositions de vitraux. 


(photo reliure de 1921 issue du livre "la reliure en France Art-Nouveau-Art-Déco 1880-1940, Duncan & de Bartha, 1989)

Il s’attache à former des relieurs parmi lesquels Rose Adler et Madeleine Gras.

Sa réputation s’est établie sur une maîtrise professionnelle indiscutable avec une qualité d’exécution du corps d’ouvrage irréprochable.

Il travailla jusqu’à sa mort le 22 mars 1931.

Lauverjat

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