dimanche 28 avril 2013

Salon International du Livre Ancien au Grand Palais, racontez nous votre salon!

Amis Bibliophiles bonjour,

Le salon international du Livre Ancien s'est tenu ces derniers jours au Grand Palais. Pour une fois, plutôt que de raconter une nouvelle fois ce que j'ai vu, qui j'ai croisé, et vous montrer les mêmes photos vues partout ailleurs, j'aimerais vous donner la parole, racontez-nous votre salon: Nicolas, Erick, Frédérick, Gilles, Christian même... dites nous tout.



En ce qui me concerne, je vais faire court: c'est toujours le même émerveillement, la même excitation d'être là - l'endroit y est pour beaucoup -, et je ne m'imagine pas ne pas venir au Grand Palais au moment du Salon. Pourtant, cette année, je rentre bredouille: il y avait certes beaucoup de très beaux livres, mais aucun auquel je n'ai pu résister. En fait, avec le temps, je me rends compte que je n'achète au Grand Palais que lorsque j'ai un véritable coup de coeur. Cela n'a pas été le cas cette année, et j'ai préféré remettre quelques achats. Le seul livre qui m'a tenté était le Baudelaire illustré par Schwabe chez Flühmann, mais un amateur plus rapide m'a délivré de la tentation.


J'ai noté un retour en force de la littérature XIXe, en particulier Baudelaire, ainsi que plusieurs "Grand Meaulnes", de qualité diverse, le plus beau n'étant pas forcément le plus intéressant, le plus intéressant étant définitivement laid. Hélas. 

J'ai noté également une petite curiosité: 2 libraires au moins pratiquaient sur leur stand des prix supérieurs à ceux de leur site internet (par exemple 3800 euros au lieu de 3600), bizarre à l'heure des smartphones!

Bredouille en matière de livres, puisque, une fois n'est pas coutume, j'ai craqué pour une estampe de François Houtin que j'avais réservée avant de rejoindre Paris


Beaucoup de monde au vernissage (pendant lequel se sont faites plusieurs transactions très importantes), beaucoup de monde sur les stands, des libraires très satisfaits - pour ceux avec lesquels j'ai discuté, c'est à dire presque tous! Une ambiance plutôt souriante donc, même si la rumeur tenace d'un Salon qui ne pourrait se tenir au Grand Palais l'an prochain pour des questions de date, fut confirmée par plusieurs.Ce serait une très mauvaise nouvelle.

Et vous, votre salon?

H

16 commentaires:

  1. bonjour,
    malheureusement cette année cette année, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour flâner dans les allées du salon. Samedi matin de 11h à 12h30, c'est tout!
    Il a donc fallu aller à l'essentiel et peut-être (sans doute!) ai-je loupé des petites choses sympathiques!
    D'abord toujours le même constat : 5 ou 6 librairies qui monopolisent l'attention, et qui détiennent le gros du gibier!
    Pour ma part, j'ai repéré trois ouvrages qui m'ont fait les yeux doux :
    - Corneille "Oeuvres" 1664 en 2 volumes in folio en maroquin d'époque chez Sourget.
    Je n'ai jamais rencontré cette très importante édition du grand dramaturge en maroquin d'époque. Ni en catalogue de vente (moderne ou ancien), ni en librairie. Un vrai merle blanc!
    Le prix paraitra soutenu (23.000 euros), mais pas tant que ça finalement en réfléchissant bien...
    Mais bon, c'est quand même 23.000 euros!
    - Marivaux "Oeuvres" en 8 vol in-12 en maroquin vert aux armes de la duchesse de Gramont chez De Proyard. A noter quand même les dos décolorés...
    Là encore, une vraie rareté! Il doit y avoir 5 ou 6 exemplaires existants en maroquin d'époque!
    Autant le Corneille précédent paraissait presque "abordable", autant là coup de massue : 80.000 euros! J'ai les yeux qui piquent!
    - Et le St Graal : Voltaire "Romans et Contes" 1778 en maroquin rouge d'époque, l'exemplaire Descamps-Scrive chez Lardanchet.
    Je me suis fait du mal à vouloir le feuilleter après l'avoir loupé à la vente!
    J'étais presque tenté à vouloir le racheter plus cher, tant il est beau...
    Hugues d'ailleurs, merci pour la blague à 2 balles :))
    Je lance ici une souscription pour essayer de recueillir les 35.000 euros demandés!

    Enfin bref, pour cette édition du Salon, j'aurais dû jouer au loto avant de venir!
    Mais ça valait le coup d'oeil, comme d'habitude!

    Et vous, vous avez vu quoi de beau, d'exceptionnel?

    Cordialement,

    Wolfi

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  2. La date du Grand Palais 2014 est déjà fixée.
    Eric

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  3. C'est une très bonne nouvelle Eric!! :) :) :)

    Tu tords le cou à la rumeur qui me déprimait à l'avance!

    Hugues

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  4. Mon salon à moi...

    Des rayonnages chaleureux avec un air de déjà vu, mais pas tant de livres que cela finalement... Des ouvrages connus, trop, mon épouse qui jette un oeil par dessus mon épaule, mes filles qui me demandent de faire moins de bruit en ce samedi soir, elles veulent écouter la grande messe "musicale" de la semaine.

    Tiens, une coupe de champagne pour faire comme si. Il pleut, on s'y croirait.

    Je piétine devant les mêmes ouvrages, comme chaque année, comme chaque jour. Parce que oui, comme chaque année, je suis resté dans mon salon au lieu d'aller au salon.

    Soupir.
    Etienne

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  5. mais non, ce n'est pas si grave de ne pas y aller ! on trouve de belles choses partout, même si elles ne sont peut-être pas exactement du même niveau...
    bon, d'un autre côté, je n'y suis jamais allé, je ne sais pas ce que je rate.
    Mais je viens de faire une (mauvaise ?) affaire : un exemplaire du tirage de tête, limité à 15 ex sur japon, celui-ci numéro 1, avec envoi et lettre de l'auteur au dédicataire de l'ouvrage. Bon, les 2 sont inconnus, mais comme je n'ai pas payé le livre...

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  6. Bonsoir.
    Il s'agissait pour moi de mon premier salon du livre ancien.
    Je n'avais même jamais mis les pieds au Grand Palais.
    Nous voici donc mon père et moi de voyage dans la capitale en cette fraiche journée de samedi (fraiche, car habitant le sud-est de la France, nous sommes partis avec 16 °C à 6 heures du matin).
    Arrivés très tôt à la capitale, nous avons eu quelques heures à occuper avant l'ouverture du salon à 11h.
    Donc visite des Invalides puis direction grand palais.
    Un rêve pour moi, bibliophile très amateur. Sourget, Chamonal etc.. que des grands noms inaccessibles à ma bourse. Un joli Buffon in-4 en maroquin, un livre d'heure par là...
    Un petit achat chez Anne Lamort (avec une vendeuse très sympathique) puis exit le grand palais non sans un détour sur le stand des rêves: celui de Bibermuehle.

    Une super journée, pleine de rêves et d'interrogations sur ma modeste bibliothèque.

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  7. Merci à Étienne pour son original billet qui me fait un peu moins regretter d'être resté en famille, ce dimanche. Occasion inespérée de voir les plus grands libraires rassembler leurs ouvrages... J'y étais néanmoins par contumace puisque deux ouvrages du Salon provenaient de ma librairie ;-)) On se console comme on peut ! Pierre

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  8. Cette année encore j'ai trouvé mon bonheur au Grand Palais : la bibliothèque chymique en trois volumes bien complet des planches, à un prix très correct. Je suis passé et repassé encore devant le malleus maleficarum exemplaire De Thou et devant un petit Albert 1706 en demi maroquin. Le Grand Palais est un endroit magique. C'est à chaque fois le même émerveillement. Vivement l'an prochain... mais à part le jeudi du vernissage, je n'ai pas trouvé qu'il y avait grand monde vendredi et samedi. Les vacances peut-être ? Je suis rassuré : si les libraires sont contents, cela veut dire que de nombreux bibliophiles le sont aussi.

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  9. Nous sommes ravis Frédérick que notre Bibliothèque chymique vous ai plu. Des livres intéressants à prix abordable, parfois beaucoup plus rares que les sempiternelles pièces prestigieuses, il y en avait beaucoup, accessibles aux esprits curieux. Pour ma part j'ai longuement rêvé devant l'hallucinant livre de messe brodé de Chamonal, et je suis offert un sublime petit album japonais, témoignage de l'avant-gardisme nippon dans les années 1930.
    PS : aux dernières nouvelles, la fréquentation était en hausse cette année.
    Bien à vous,
    Jacques Desse
    Chez les libraires associés

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  10. Bonjour,

    Salon toujours très très agréable ne serait-ce que pour la contemplation de certains ouvrages qu'on a peu l'occasion de voir et qui font tout de même un peu rêver sur les bords.

    Mais, cette année, j'ai eu beaucoup de mal à ne pas faire le parallèle entre les prix parfois pratiqués et ceux des SDV. Pour les belles pièces la différence est parfois immense, bien trop pour que j'achète au salon.

    Reste pour moi la qualité première des libraires : Avoir le temps de dénicher (et savoir le faire bien entendu) des ouvrages qu'on ne connait pas, qui sortent du chemin tracé des classiques, aussi beaux soient-ils, de la bibliophilie.

    Rien trouvé cette année, même si je fus tenté par certaines choses. Un petit loupé sur une édition originale de Barbey d'Aurevilly que j'aurais du acheter et qui le fut par un autre. Parfois on se demande pourquoi on hésite.

    Ce sera finalement un saut express à Drouot qui m'aura permis de ne pas être bredouille lors de ces quelques jours (Drouot un vendredi lors du salon je recommande, on est tranquille en salle, idéal pour une petit sieste au calme bercé par les réconfortant "Vous en voulez ? Non ? Adjugé 900." et autre "retiré faute d'enchère".).

    Reste le plaisir renouvelé de croiser quelques amis et connaissances, quelques libraires bien sympathiques, d'en découvrir qu'on ne connaissait pas. De parler d'Aristophil pendant 30 minutes avec des bibliophiles inconnus (décidément tout le monde en parle, dans tous les cercles)... Tout ces choses suffisantes pour faire de ce salon un moment très intéressant.

    (Très sympa ce petit moment de salon d'Etienne !)

    Nicolas

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  11. J'étais comme Etienne, dans mon salon. Sans champagne, hélas.
    Dire que j'ai failli y aller. On me demandait d'être à Paris la veille pour une conférence. Bref j'y étais, le salon du livre ancien tout frais compris... et patatras: l'avalanche des choses qui vous ont échappé lorsque vous avez dit "oui" (à cette conférence) vous rattrape.
    Bref, bernique (@Calamar)ce sera pour une autre fois.

    Bien des choses aux nouveau(x) papa(s) et nouvelle(s) maman(s) d'ouvrages qui venaient là chercher un nouveau refuge.

    Bien à vous tous,
    Olivier

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  12. Cette année, c'était décidé j'allais faire un tour au Salon ! Et puis, une semaine avant, j'ai fait mes comptes... Qu'est-ce qu'on peut avoir avec 80,45 euros ? Euh... Plutôt que d'être frustré devant de belles vitrines, je suis resté chez moi à regarder ma bibliothèque et à me dire que ce que j'avais devant les yeux n'est déjà pas si mal (le champagne en plus -à moins de 80,45 euros la bouteille- aurait été une bonne idée !).
    Xavier

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  13. De retour du salon 2013.
    Des livres vus en 2011 et 2012 toujours en vente chez le même marchand et au même prix: ils semblent moins désirables aujourd'hui.
    Pas d' achats.
    Si, en sortant, rue François I er, une paire de John Lobb. Les housses sont parfaites pour le transport des livres !
    frs

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  14. A Frs :

    Il y avait pourtant bien des petites merveilles à s'offrir, pour le prix d'une paire de Lobb !

    Bref, il n'y a pas plus aveugle que celui qui n'a pas envie de voir...

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  15. Il faut concéder à frs qu'être bien chaussé est primordial, d'autant plus pour arpenter le salon.

    Dans cette démarche, si j'ose dire, une bonne paire de pompes est un investissement pour 2014.

    J'en connais que l'inconfort de leur pieds aura empêché d'arpenter le salon en toute quiétude cette année, et probablement de rater des choses.

    N.

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  16. Puisque je suis interpellé il convient de répondre.
    Comme pour Hugues je ne conçois pas de manquer une édition du Grand-Palais. Indisponible samedi et dimanche j’étais donc fidèle au vernissage de jeudi pour revenir vendredi.
    Le grand-palais n’est pas seulement une exposition, c’est un rendez-vous. Ou plutôt une série de rendez-vous. Avec les livres bien-sûr, avec les amis qui viennent parfois de loin, avec les libraires et avec soi-même c’est-à-dire avec sa passion. Oserais-je dire que je m’y sens chez moi, en ce lieu où être bibliophile n’est pas incongru, reconnu pour ce que j’aime même si ma bourse ne me permet pas de faire comme chez moi.
    Parmi les livres contemplés ou examinés, je retiens, les coutumes fin XVIe in-4 imprimées sur vélin (peau de vélin bien sûr) pourvues de l’ex-libris manuscrit d’un des co-auteurs, Claude Anjorant , dans une superbe reliure à la fanfare telle que celles de la bibliothèque de Christofle de Thou autre co-auteur, livre inabordable hélas, à la librairie Jammes ou encore chez Hugues de Latude une (deuxième) édition du Champfleury de Tory dans une reliure mosaïquée de Capé. Un moment d’émerveillement chez Rossignol où chaque siècle proposait un petit bijou de reliure comme cette reliure dos à dos triple en maroquin du XVIIIe siècle. Des petits gothiques par-ci par-là, une édition du roman de la Rose…
    Au final pas de coup de cœur à chavirer mon banquier (il récupère lentement celui-là). Mais un petit ouvrage historique de la fin du 19 e siècle en maroquin aux armes pour 200 euros. A l’année prochaine donc.

    Lauverjat

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