Joseph Thouvenin le jeune, naquit en 1796. Il est le frère cadet du célèbre Thouvenin de 5 ans son aîné, dont il porte le même prénom. Comme lui il devient relieur, comme aussi leur autre frère François, le puîné.
La roulette dorée entre les nerfs est utilisée par Thouvenin aîné (cf : Devauchelle page 187, et Paul Culot n°13), ainsi que la palette en queue (par exemple Culot n°76, Devauchelle page 186).
Thouvenin le jeune est installé à Paris au 2, rue de la Parcheminerie en 1823 puis sur la rive droite au 36, de la galerie Choiseuil. On sait que son frère aîné avait lui adopté pour son atelier modèle la rive gauche au 34, rue Mazarine, donnant sur le passage Dauphine.
La plupart des reliures rencontrées portent en queue la signature dorée “THOUVENIN-JEUNE”, le “jeune” étant en fonction de l’épaisseur du dos amputé d’un plus ou moins grand nombre de lettres. On trouve aussi rarement “R.P.THOUVENINJEUNE” (relié par...) Au total, la signature de Thouvenin le jeune est assez peu fréquente. A titre d’exemple elle ne figure que sur un seul livre des 574 que comporte la vente Descamps-Scive deuxième partie, livres romantiques . Dans cette même vente on retrouve 32 fois la signature de Vogel, 35 fois celle (du grand) Thouvenin et 37 fois celle de Simier. Certes la valeur indicative de ce décompte reste modeste, l’atelier de Thouvenin le jeune ne pouvant pas rivaliser en production avec celui de son frère qui employait seize ouvriers, ni avec sa réputation qui attirait à lui les plus grand bibliophiles.
Le style de Thouvenin le jeune est typiquement romantique et d’une grande qualité d’exécution sans paraître original. A l’exposition des produits de l’industrie du département de la Seine de 1823, il expose “diverses reliures à l’instar de celles de son frère” mais “le soin particulier qu’il met à l’exécution de ses ouvrages a fixé l’attention du jury”! Ce qui lui vaut une mention honorable (quand son frère obtient une médaille d’argent). Parmi les trois reliures que je vous présente on reconnaît deux types de roulettes présents sur les reliures du grand Thouvenin. L’aîné prêtait-il son matériel ou le jeune confiait-il l’exécution de la dorure à l’atelier de son frère?
Son activité de reliure semble maximale au début des années 1820. En 1832 il dépose un brevet d’invention pour l’application des procédés de reliure à l’encadrement et la fabrication des cadres.
Joseph Thouvenin le jeune décéda en 1844 à l’âge de 48 ans, 10 ans après son frère, mais je n’ai pas rencontré de reliures signées de lui dans cette décennie et vous?
Lauverjat
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