Amis Bibliophiles bonjour,
On l'avait déjà vu se produire plusieurs fois cette année, avec le retrait de lots voire l'annulation de ventes, et cette fois-ci c'est la vente Zoummeroff qui fait doublement les frais (des bien-pensants?).
On vient en effet d'apprendre que l'exemplaire Mein Kampf mis en vente lors de la vente, ainsi que le recueil "Rambert" relié en peau humaine ont été retirés. Pas grand chose à dire sur Mein Kampf, c'est la loi après tout... même si la cour d'appel de Paris a estimé le 11 juillet 1979 que ce livre constituait "un document historique indispensable pour la connaissance de l'époque contemporaine". Je ne fais pas ce genre de recherches, mais j'imagine qu'il doit être disponible assez facilement sur internet. Mein Kampf retiré, admettons.
Non, ce qui me surprend plus, c'est le retrait du recueil de documents que j'avais présenté sur le blog (http://bibliophilie.blogspot.fr/2014/04/bibliopegimanie-extreme-plaisir.html), sur la demande du Conseil des ventes volontaires qui a rappelé que la loi interdit le commerce de restes humains. Là, j'avoue que je ne comprends plus. On peut discuter du goût, douteux ou non, du document, mais ce n'est pas le premier lot relié en peau humaine qui passe en vente en France. J'ai déjà assisté à l'adjudication de deux lots similaires, l'un à Versailles, l'autre à Drouot... et même sans parler de livres, on croise de temps en temps à Drouot des objets qui peuvent s'apparenter à des restes humains; un squelette complet récemment ou même des têtes Jivaro... Je trouve cela un peu triste. Ou plutôt un peu hypocrite.
Rien à voir, François, lecteur du blog, aimerait savoir si vous seriez capable d'identifier cet ex-libris. Une idée?
H
Pour le dossier par Lacassagne, Il aurait mérité d’être préempté plutôt que retiré, effectivement d’est dommage. C’est vraiment un exemplaire historique à de nombreux titres, Lacassagne ayant écrit et fait des recherches nombreuses sur les tatouages, il n’avait pas fait réaliser cette reliure par simple fétichisme, mais probablement comme témoignage et complément scientifique. Ou alors est-ce un retrait hypocrite pour permettre une acquisition négociée à moindre coût par un organisme public ?
RépondreSupprimerDaniel B.
Je n'étais acquéreur ni de l'un, ni de l'autre. Bientôt, on retirera les livres de sorcellerie sous prétexte de tout le mal qu'ils ont causé. Et quand il ne restera plus aucun de ces témoignages qui doivent nous interpeller, que ce passera-t-il ? Les biens pensants qui ont retiré ces livres veulent peut-être masquer leur propres échecs : l'éducation n'arrive plus à enseigner l'histoire. Ceux qui sortent de l'école, tôt ou tard, ignorent bien souvent les plus élémentaires tragédies passées. Alors, on retire les rares témoignages qu'il reste, de peur de choquer, de peur qu'ils ne soient pas compris des imbéciles qu'ils ont lâchés dans la nature. Ils ne seront plus visible que dans des expositions où personne ne va jamais... Oui, c'est triste. Et même un peu effrayant. Plus effrayant que le contenu des livres.
RépondreSupprimerOrganisons une manifestation parisienne de bibliophiles et collectionneurs devant le 19, avenue de l’Opéra. :)
RépondreSupprimerNicolas
pour Mein Kampf, on peut rappeler que la première édition française, avant guerre, n'était pas le fait de nazis francophones, mais au contraire d'une association qui voulait montrer à tout le monde ce qu'était vraiment Hitler, et pour lutter contre ce qui allait donner Munich : le sentiment que Hitler est un peu emporté dans ses discours, certes, mais que c'est un homme bien élevé avec lequel on peut s'entendre. Et l'Allemagne avait tenté d'interdire cette publication.
RépondreSupprimerpour les reste humains, que fait-on avec les poupées anciennes ? elles ont des vrais cheveux, non ?
RépondreSupprimeret pour l'ex-libris, je suis très intéressé par la réponse ! Hugues avait déjà publié à ma demande cet ex-libris, en rouge cette fois-ci, sans succès... c'était sur un livre publié en 1961.
RépondreSupprimerEt allez savoir d'où viennent ces cheveux, si les poupées sont de marques européennes et ont eté fabriquées dans de sombres années...
RépondreSupprimerNicolas
Quand j'étais petit on me racontait l'histoire de Pierre et le loup...
RépondreSupprimerPourra-t-on encore tondre la laine des moutons pour fabriquer nos vêtements ? Sans parler des cuirs, basane, maroquin et autre veau qui recouvrent nos précieux livres.
RépondreSupprimerRené
Essayez de vendre un missel relié en Ivoire sur ebay ou mieux un livre du Mercure de France ! Impossible matériaux interdits, annonce retirée pour violation du règlement. La bêtise humaine n'a pas de limite ou plutôt si, celle de ses contrôles automatiques lexicaux...bien que maintenant le mercure semblerait passer dans la catégorie livre, faut pas désespérer ;))
RépondreSupprimerDaniel B.
En d’autres termes dans ce monde de business hypocrite, Mercure n’a plus la cote, la pleine peau non plus, seul Hermès rafle la mise ?
RépondreSupprimerLauverjat