Amis Bibliophiles bonjour,
Comme proposé, je partage avec vous une de mes toutes
dernières acquisitions :
Le bestiaire ou cortège d’Orphée,
supplément, les deux poèmes refusés
Apollinaire
(Guillaume), Dufy (Raoul)
À Paris, aux dépens d’un amateur,
1931.
Il s’agit d’un grand in-4 composé de 5 bois originaux dont 2
à trois-quarts de page illustrant les deux poèmes refusés lors de la première publication
du mythique Bestiaire d’Apollinaire
(Le Condor, Le Morpion).
Cet exemplaire a été conservé « tel que paru ».
Il est présenté sous couverture muette de papier vélin fort
et carton à dessin d’éditeur de toile beige, cordons d’attache et rabats
intérieurs de toile beige, dans l’ensemble très bien conservé hormis une petite
déchirure sur un rabat de la toile.
Ce tirage a été limité à 29 exemplaires, tous sur papier
Japon Impérial, tous signés par l’artiste et monogrammés par l’imprimeur.
Publiés 20 ans après la
première édition du « Bestiaire »,
ces exemplaires étaient à l’origine destinés à enrichir les 29 exemplaires de
tête sur Japon impérial de l’édition originale publiée en 1911.
Mon exemplaire est un des exemplaires de collaborateur.
J’aime beaucoup l’état « tel que paru », qui pour moi est encore plus désirable dans son authenticité que les plus belles reliures en maroquin.
Enfin plus j’avance dans la bibliophilie et plus je suis difficile à contenter, trouvant toujours des défauts qui sont autant de prétextes pour différer un achat, et attendre encore l’exemplaire idéal. Le plaisir est pour moi tellement plus dans le guet que dans l’accumulation.
J’ai acquis cet
exemplaire lors d’une vente aux enchères à Drouot (vente Millon du 15 Juin
2015, « contenu entier d’un bel appartement, mobilier de Mme Véronique
Trinquet »), estimé 40-50 Euros, il a fait 20 fois son estimation.
Lors de cette vente, à
laquelle peut-être certains d’entre vous ont assisté, de nombreux livres avec
envoi à R. Dufy ont été dispensés, sans que je n’ai pu avoir plus d’explication
quant à l’origine de cette bibliothèque.
Si vous avez plus d’infos…je suis preneur.
Vincent
Réunion de 2 étoiles de première grandeur dont l'une hélas trop tôt disparue.
RépondreSupprimerRené
Eh oui... Etoile très tôt disparue, un génie absolu selon moi.
RépondreSupprimerEt sinon un article de plus sur un illustré moderne hébergé sur le Blog, ça c'est bien ;-)
B.
"on a tiré, en tout, sur papier des manufactures impériales du Japon, 29 exemplaires, tous numérotésà la presse. Les planches rayées au couteau, on a tiré 1 exemplaire destiné au dépôt légal".
RépondreSupprimerSoit 30 exemplaires, plus tous les exemplaires de collaborateurs, non numérotés, qui doivent faire partie des exemplaires de passe, plus les éventuels exemplaires de présent, de l'éditeur, sur différents papiers non spécifiés...
En fait on ne peut pas savoir combien d'exemplaires existent ; sans doute plus près de 50 que de 30. Un nombre faible assurément.
L'estimation était ridicule ; est-ce que les autres estimations étaient dans le même genre ?
Il s'agissait surtout d'une vente d'ameublement, ceci explique peut-être cela...
RépondreSupprimervincent