Amis Bibliophiles bonjour,
Deux lecteurs du blog aimeraient faire appel à vos talents:
1. Olivier possède cet ouvrage joliment relié dans lequel un précédent propriétaire a laissé un petit caillou permettant de remonter la piste de la provenance... mais pas jusqu'à identifier les initiales qui ornent les plats.
Si l'on en croit la note manuscrite au dos d'un faire-part de mariage, le volume appartenait à la comtesse de Jouffroy-Gonsans (née Guigues de Moreton de Chabrillan [1855-1907]) mariée à Jehan de Jouffroy-Gonsans, et lui venait de sa mère. L'un de vous aurait-il une idée concernant les initiales PL compte-tenu de ce début de pédigrée...
2. Yohann a remarqué que lors de la vente du 27 mai prochain chez ALDE se vend un exemplaire du siècle de Louis XIV de 1752, dont il est mentionné qu’il est aux armes du Maréchal marquis de Vieuville, ou tout au moins que cela était mentionné ainsi dans le catalogue Rahir. Cette étrange tournure semi affirmative devait éveiller mon attention.
Il y a eu en effet un marquis de Vieuville contemporain de cette édition qui était Maréchal de camps, mais pas Maréchal de France comme laisserait supposer l’annonce. Ce Marquis apparemment aurait eu le droit d’utiliser les armes du Duc de la Vieuville, le blason je pense, mais assurément pas les attributs l’entourant.
L’ennui c’est qu’il me semble que ces armes ne sont pas celles des Vieuville – une recherche internet le démontre rapidement.
Sur ces armes, on observe une couronne ducale et un manteau de pair ainsi qu’un cordon de l’ordre du St Esprit, un excellent site héraldique a identifié toutes les armes des différents chevaliers de l’ordre, or celles-ci n’y sont pas.
Je ne suis pas non plus parvenu a identifier le grade militaire représenté par les drapeaux et autres décorations entourant le blason.
J’ai pu par ailleurs retrouver 90-95% des armes des ducs et pairs sous Louis XV, et a nouveau ces armes sont absentes. La chose me parait bien étrange, peut-être qu’un lecteur saura m’éclairer.
Merci.
H
Pour compléter, je précise qu'il s'agit d'un Almanach royal pour 1790 et qu'il a donc eu, a priori, un(e) précédent(e) propriétaire avant la mère de la comtesse de Jouffroy-Gonsans.
RépondreSupprimerMerci d'avance pour l'aide...
Olivier
il s'agit sans doute de l'exemplaire personnel de Paul Lacroix (plus vieux qu'on ne le croit généralement), ensuite dans la fameuse collection Panhard-Levassor. On le retrouve à la vente Philippe Labro...
RépondreSupprimerQuant au Maréchal, c'est un troisième Vieuville : le cousin pauvre, maréchal-ferrand.
Amis bibliophiles bonsoir, je profite de l'audience offerte par le blog pour signaler, à toutes fins utiles, un desiderata très sérieux : je recherche "La ballade de la Geôle de Reading", illustrée par J-G. Daragnès, la 2ème version, pas celle chez Léon Pichon 1918. Vous pouvez me répondre ici ou bien (c'est mieux) faire passer les infos par le "chef" du blog, qui me transmettra. Merci d'avance à tous...
RépondreSupprimerNe parvenant pas à retrouver un billet, pourtant pas très ancien, pour lequel j'avais rappelé la réflexion de Quérard ("la bibliographie n'est pas un métier de sot, mais un sot métier"), je donne ici ma réponse au commentaire de Pierre (qui expliquait en gros que c'était peut-être pour cette réflexion que Quérard n'obtint jamais de poste de bibliothécaire), que j'avais différée, accaparé par la préparation du n° 3 de "La Nouvelle Revue des Livres Anciens" :
RépondreSupprimerQuérard, qui avait certes du caractère (comme tous les Bretons),n'a jamais eu de poste fixe de bibliothécaire pour des raisons de basse politique. Sa réflexion visait essentiellement, et à juste titre, les éditeurs, et elle voulait expliquer que la bibliographie ne permettait pas de nourrir sa famille.
A juste titre, car cela est encore vrai aujourd'hui : la plupart des éditeurs (il y a toujours des exceptions ... qui confirment la règle)sont non seulement des gens mal élevés qui ne répondent pas aux courriers qu'ils reçoivent, mais ne paient pas correctement leurs auteurs, et en particulier les bibliographes, dont le travail est des plus difficiles à causes des règles du Code typographique à appliquer.
Ce n'est pas un secret et il n'y a ici aucune diffamation, tous les bibliographes savent, par exemple, que les Editions Koerner ne paient leurs auteurs qu'avec quelques exemplaires (à offrir aux amis). A contrario, pour citer un exemple d'éditeur au comportement normal: les Editions du Cercle de la Librairie.
A partir de cet instant, je vais peut-être avoir du mal à trouver un éditeur ... ce qui confirmera ce que je viens d'écrire.