Amis Bibliophiles bonjour,
Les
livres sont le témoin des vicissitudes des temps et des misères des hommes.
La
constitution de l’an VIII, (15 décembre 1799), inspirée par Seiyès donnait son
assise institutionnelle au Consulat. L’imitation de la Rome antique fit naître
le Tribunat, assemblée consultative des lois. Dépourvue du pouvoir de voter les
lois, elle était constituée de 100 membres
qui siégeaient au Palais Royal à Paris. Elle fut dissoute en 1807 par
senatus-consulte. La bibliothèque du
Tribunat était constituée d’ouvrages
provenant des confiscations révolutionnaires.
Après la suppression de cette institution, la bibliothèque fut répartie
dans diverses autres bibliothèques dont celle du Conseil d’Etat et celle du
palais de Compiègne. Foucher autorisa
aussi en 1808 la bibliothèque de théologie de Montauban, à y prélever des
livres nécessaires à sa fondation.
Le palais de Compiègne possédait deux bibliothèques, celle du cabinet de travail de l’Empereur au rez de chaussée et celle, plus nombreuse en ouvrages et moins précieuse, située au deuxième étage dite des invités. Suite aux demandes de la Commission de surveillance de la Bibliothèque municipale et à la fermeture au public en 1888 faute de crédits de la bibliothèque du Palais, les livres de la Bibliothèque du Palais, 9015 volumes, furent réunis à ceux de la Bibliothèque municipale par un don de l’Etat du 5 décembre 1891.
Le palais de Compiègne possédait deux bibliothèques, celle du cabinet de travail de l’Empereur au rez de chaussée et celle, plus nombreuse en ouvrages et moins précieuse, située au deuxième étage dite des invités. Suite aux demandes de la Commission de surveillance de la Bibliothèque municipale et à la fermeture au public en 1888 faute de crédits de la bibliothèque du Palais, les livres de la Bibliothèque du Palais, 9015 volumes, furent réunis à ceux de la Bibliothèque municipale par un don de l’Etat du 5 décembre 1891.
Placés dans l'Hôtel de ville ils sont transférés en 1899 à l’ancien
Hôtel Dieu transformé en bibliothèque populaire. La ville est bombardée en mars
1918, la toiture de la bibliothèque éventrée, les rayonnages culbutés parmi les
plâtras, les fers tordus et les planches. La ville est évacuée et les livres
sont livrés aux intempéries. Fin mai 1918, le bibliothécaire mobilisé par
l’armée évacue les livres et oeuvres d’art des dépôts intacts sans pouvoir
s’occuper des livres sinistrés. Cette
partie du fond réduit par la pluie et les bombardements sera plus tard triée et
vendue en sacs au poids. En effet, ces livres
sont réformés en 1920 par la commission (ou comité) de surveillance de
la bibliothèque (instance de décision officielle présidée par le maire de
Compiègne). Il en résultat que “plusieurs lots de livres... ont été introduits
sur le marché et se sont retrouvés en vente publique ou chez les libraires”
tout à fait légalement.
Dans l’immédiat après seconde guerre mondiale, le conservateur du Palais de l’époque, ardent bibliophile régionaliste, Jean Vergnet-Ruiz, découvrit chez des libraires parisiens des livres réformés et s’en plaignit au bibliothécaire de la ville. Il souhaitait la restitution du fond du Palais, croyant y retrouver les livres précieux du cabinet de l’Empereur d’avant 1815. Les rapports entre le bibliothécaire de la ville et Jean Vergnet-Ruiz furent assez violents, mais 620 volumes regagnèrent tout de même le château.
Lauverjat
Quand Lauverjat se transforme en détective pour nous retracer la vie d'une bibliothèque...
RépondreSupprimerDe l’intérêt des ex-libris pour suivre à la trace un livre, un peu comme un ADN... Pierre
Compte tenu des circonstances, ces deux-là s’en tirent bien. Complets des deux volumes, une reliure révolutionnaire good-looking avec son supra-libris en queue. Et il y a même les séquelles du trou d’obus sur la dernière garde pour rappeler qu’ils ont fait la Grande Guerre ! Un ouvrage à faire rentrer au Musée des Invalides !!
RépondreSupprimerTextor