En dehors de cette relation officielle, on distinguera deux types d'oeuvres : les relations proposées par des compagnons de voyage de Cook, qui s'embarquèrent sous ses ordres sur les différents navires d'une part, et les "abrégés" proposés dans les collections de voyages d'autre part.
- L'ouvrage qui vient en général compléter la série des trois voyages, à savoir la Vie de Cook, par Kippis, et traduite par Castera : Vie du Capitaine Cook, un volume in-4, à Paris, Hotel de Thou, 1789. (également parue en format in-8).
- John Rickman : Troisième Voyage de COOK, ou Journal d'une expédition faite dans la Mer Pacifique du Sud & du Nord, an 1776, 1777, 1778, 1779 & 1780. Traduit de l'anglois.
Chez Belin et Volant Paris, 1782. Un volume in-8. John Rickman était lieutenant à bord de "la Découverte". Cette relation du 3ème voyage, non officielle, est parue avant la relation officielle. Elle est ornée d'un frontispice gravé replié représentant la mort du capitaine Cook et d'une carte repliée de l'itinéraire suivi par Cook.
- Heinrich Zimmermann : Dernier Voyage du Capitaine Cook, où se trouvent les circonstances de sa mort, publié en allemand par un témoin oculaire, & traduit avec un abrégé de la vie de ce navigateur célebre, & des notes.. Un volume in-8, Berne, chez la Nouvelle Société Typographique, Paris et Berlin, 1783. Une autre relation non officielle du troisième voyage, fondée sur les notes d'un autre compagnon de voyage de Cook.
- John Marra : Journal du second voyage du capitaine Cook, sur les Vaisseaux la Résolution et l'Aventure ; Entrepris par ordre de S.M. Britannique, dans les années 1774 et 1775.
Amsterdam, et se trouve à Paris chez Pissot, Nyon 1777. Un volume de format in-8, illustré d'une carte gravée dépliante. Relation apocryphe du deuxième voyage de Cook, parue anonymement 18 mois avant l'édition officielle des voyages de Cook. Il contient des observations et le récit d'incidents non compris dans cette dernière. John Marra, était canonnier à bord du navire la Résolution.
- André Sparrman : Voyage au Cap de Bonne-Espérance, et autour du Monde avec le Capitaine Cook, et principalement dans les pays des Hottentots et des Caffres. Traduit par M. Le Tourneur.
Buisson Paris 1787. 2 volumes de format in-4, contenant un frontispice, une grande carte repliée et 15 planches hors texte. On trouve à la fin de l'ouvrage un vocabulaire des langues Caffre et Hottentote. Sparrman rencontra Cook pendant son escale au cap de Bonne-Espérance. Cook lui proposa de l'accompagner en tant que botaniste de son expédition autour du Monde.
- Sydney Parkinson : Voyage autour du monde, sur le vaisseau de sa majesté Britannique L'Endeavour. Précédé d'un discours en forme d'introduction sur les principaux navigateurs Anglais et Français qui ont précédé L'Endeavour: suivi d'un abrégé des deux derniers voyages du capitaine Cook. Ouvrage traduit de l'Anglais par le C. Henri. 2 volumes in-4, parus chez Guillaume, Paris, an 5, 6 planches dépliantes.
Un ensemble de "Cookiana", un Atlas en EO, colorié, les 13 volumes in-4 en EO, avec la vie de Cook, et 9 volumes in-4 en EO, aux Armes, les deuxième et troisième voyages. Au milieu, le coffre mystérieux...
Au niveau des collections de voyages et des abrégés, on retiendra en particulier :
- Dumont d'Urville : Voyage pittoresque autour du Monde. Résumé général des voyages de découvertes de Magelan, Tasman, Dampier, Anson, Byron, Wallis, Carteret, Bougainville, Cook, Lapérouse, G. Bligh, Vancouver, d'Entrecasteaux,... Paris, Tenré, 1834-35. Deux volumes in-4, abondamment illustrés, qui reprennent en partie les voyages de Cook.
Et surtout le La Harpe : Abrégé de l'histoire générale des voyages, contenant ce qu'il y a de plus remarquable, de plus utile & de mieux avéré dans les Pays où les Voyageurs ont pénétré; les moeurs des Habitans, la Religion, les Usages, Arts & Sciences, Commerce, Manufactures; enrichie de Cartes géographiques & de figures.
Les 21 premiers volumes, l'édition de 1780, de chez Thou, aux armes.
Paris, Hôtel de Thou, 1780 (puis Laporte en 1786, puis Moutardier en 1803). Les 21 premiers tomes sont parus en 1780 à l'Hotel de Thou, puis ils ont été complété en 1786 (avec notamment le 3ème voyage de Cook) chez Laporte et complétés une nouvelle fois chez Moutardier en 1803. Volumes de format in-8 abondamment illustrés et ornés de cartes dépliantes. Les Voyages de Cook sont contenus dans les volumes 19 à 23, et on y retrouve par exemple les très belles gravures des portraits.
Les différentes pages de titre, au fil des années. Ce dernier, tome 12ème vient en fait terminer la 3ème série, qui démarre curieusement par le tome 32. Soit 44 volumes au total.
La notion de « complétude » est très aléatoire sur cet ouvrage : certains libraires l'annoncent complet en 21 volumes, d'autres en 32... J'ai réussi à en trouver 44, en reliure uniforme, je crois que le compte y est. Si vous voulez les voyages de Cook, vous pouvez vous arrêter au 23ème inclus.
Une parenthèse : le coffre donc... Chiné dans une brocante. Poids : environ 30 kg. Entièrement en fer forgé. Epoque : 18ème. Contenu? indéterminé mais sonore... puisque je n'ai pas la clef et qu'il est donc fermé! les serruriers de quartier s'y cassent les dents. Si vous avez une idée, je suis preneur!
H
10 commentaires:
Hugues, n’ouvrez surtout pas ce coffre ! Son contenu est volatil et s’appelle le rêve…
Merci encore pour cet article exceptionnel qui associe l’illustration, la bibliographie et l’esthétique. Pour ceux qui ne pourraient lire les ouvrages d’époque du voyage de Cook mais qui ont l’âme vagabonde, je conseille le voyage de Magellan en deux tomes édité, il y a peu, aux éditions Chandeigne et qui satisfera le voyageur immobile.
Bien illustré, beau papier (un peu épais façon JDB pour les connaisseurs…) et excellente bibliographie, il sera une des clefs de voûte du bibliophile du 23eme siècle, à charge pour lui et dès maintenant de protéger la jaquette bleue par un cristal solide, de faire une prière pour que le cartonnage blanc ne jaunisse pas avec le temps et de protéger l’ouvrage de la lumière… Le mien est déjà au coffre !
En fait, je me demandais. Les bibliophiles, et ceux de ce forum par exemple, achètent-ils aussi des ouvrages modernes s’ils complètent de façon honorable leur propre collection ancienne ?
Un curieux. Cordialement. Pierre
J'avoue que Cook ne me passionne pas plus que ça... (aïe, Hugues, pas taper) En revanche, la malle, elle, me laisse sans voix. Quelle classe !
Pour répondre à Pierre : je n'ai quasiment que des ouvrages modernes, mais il m'arrive d'acheter des ouvrages anciens pour compléter honorablement ma collection *sourire*
J'achète également quelques ouvrages modernes qui rejoignent à ce moment là ma bibliothèque de travail.
J ene considère donc pas ces ouvrages comme des livres de collection.
Quelques reflexions d'un lecteur de Littérature et d'histoire "moderne" et non- collectionneur d'ouvrages "anciens" ou "bibliophilique" (les deux termes étant semble t-il liés !!).
Les raisons de ce choix et dans le desordre :
Cette catégorie de livres est trop souvent démesurement hors de prix par rapport à l'interêt littéraire ou historique du contenu.
Par exemple pourquoi acheter un fortune une EO de la Série Noire, alors que l'on trouve une bonne édition parfois critique et mieux traduite, pour 10 ou 20 fois moins. Enfin bref les exemples sont multiples...
De plus le "Décorum" et le "joli" ou "l'historique" sur l'étagère m'importe finalement peu, pour certains textes de littérature, une édition de poche est donc généralement bien suffisante.
Ma bibliothèque est simplement pour moi.
Pour les ouvrages d'Histoire, c'est plus simple, je m'interesse quasiment qu'au 20ème siècle.
Domaine pas encore comletement tombé dans la bibliophilie (les prix sont raisonnables...)
Si l'on s'interesse à des périodes plus anciennes (Révolution Fraçaise, Découverte du Monde par l'Europe...), il faut bien reconnaitre qu'en matière de recherche historique en dehors du 20ème généralement, point de salut.
De plus les documents et textes d'époque qui sont importants sont globalement réedités...
Enfin bref, il y a déjà beaucoup à faire avec la production actuelle et puis le prix pour moi est de toute façon rédhibitoire.
Et puis avantage suprême : des livres avec un peu de poussière, "abimés" par le soleil, des couvertureq abimée ou mordue par mon chat, une page annotée (hérésie suprême...) ne sont pas de réels soucis...
Voilà un petit commentaire parfois "border line" histoire de faire rebondir le sujet entre "anciens" et "modernes".
Vincent
Bon, Vincent, il semble simplement que vous n'êtes pas bibliophile! :)
Je suis un gros lecteur, de livres modernes ou de livres anciens, et je ne pense pas qu'il faille les opposer ou même les distinguer. Etant lecteur, je mets le texte à la base de ma démarche bibliophilique (ce qui n'exclue pas des écarts), mais en tant que bibliophile, mon émotion face au livre dépasse le texte. C'est probablement cela la bibliophilie.
Hugues
Tout à fait Hugues, comme vous l'avez justement noté mon propos est de ne pas tomber dans la fausse querelle entre ouvrages "anciens" et ouvrages "modernes", mais de s'en maintenir à la beaute et/ou à l'interêt des textes.
Pour s'en tenir au sujet, les récits des explorations sont clairement à lire et à relire.
PS : "gros" lecteur et aimant les livres également, et apparemment donc pas "breveté" bibliophile...
Argh !!! Le coup est rude !!!
Vincent, rassurez-moi, vous ne l'avez pas mal pris?
H
Mal pris quoi ? Discuter des livres ?
Vincent
ma remarque taquine sur votre bibliophile.
H
"Je dors plus, je mange plus.." (Bernard Blier - Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages"
Le livre, de manière générale appelle à la discussion, donc je vous rassure, franchement, il y a un peu plus grave...
Vincent
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