« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier
"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.
frise2
jeudi 29 avril 2010
Ebayana: des spectres, Madame Bovary et un ouvrage à 86 000 euros
Amis bibliophiles bonjour,
Le week-end approche, je le sens, vous l'appelez de vos voeux comme j'appelle le livre à moi (encore deux enchères perdues aujourd'hui). Bonne chasse, bonne chance!
Vous ne l'aviez jamais remarqué l'ouvrage à 86000 euros ? Il tourne depuis au moins un an, avec des hauts et des bas, je regarde de temps en temps s'il est toujours, par curiosité. Le Lavater est complet du texte...mais pas des gravures, quant aux pseaumes de David, c'est une bible de Sacy vendue par bouts depuis des semaines. Complète, elle m'aurait intéressé, en un seul bloc, mais casser un ensemble, je n'aime pas, et le reconstituer, c'est bien trop risqué. Je vais suivre un des ouvrages présentés, merci de cet ebayana !
Bonjour, objet 290425370426 C'est le vendeur d'une Semaine Sainte sur laquelle j'ai craqué hier qui me signale ce livre, après avoir vu mon historique. Il est agréable de recevoir un tel message, merci encore à lui s'il lit ce blogue ! Je le signale à mon tour car je le trouve fort désirable. PLC
La présentation de AL MOSTATRAF correspond à tout ce que je n'aime pas dans une annonce.
Légitimité du prix bâclée - présentation bâclée - promotion irréaliste. Il faut donner envie à l'acheteur d'acquérir un ouvrage qui, par ailleurs même si je suis incompétent dans ce domaine, peut avoir une vraie valeur...
Après tout c'est peut-être un coup de publicité ! Maintenant, plus rien ne m'étonne sur Ebay. Le vendeur est manifestement un professionnel (10820 ventes, on croit rêver ! Quel trésorerie amassée à la vue du trésor public) . Pierre
Dites, quelqu'un parmi vous a-t-il l'intention d'acheter le catalogue de la vente Simier? Il vient d'être annoncé à 45 euros et 12 euros de port!!!! Je trouve ça un peu cher, surtout sans savoir s'il sera bien fait, avec beaucoup de photos des fers notamment!
Combien y a t il de presses en 1475 à Paris, rue Saint-Jacques (il n'y en a pas ailleurs)
3 c.a.d. 2 allemandes et une Franco-Française Celle de Goring ex-associé de Krantz et Friburger Celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll Celle du Soufflet vert avec Russangis, Simonet de Bourges (Louis Symonel), Richard Blandin d'Évreux, Jean Simon; sans oublier Guillaume Tardif comme correcteur.
Ou juste 2 ce qui implique une confusion entre celle de Caesaris et celle du Soufflet vert ?
Благодаря Pablo ot Argentina. Но отговорът не е тук; poshta collection... Питам отново :
Question pour un champion :
Combien y a t il de presses en 1475 à Paris, rue Saint-Jacques (il n'y en a pas ailleurs)
3 c.a.d. 2 allemandes et une Franco-Française Celle de Goring ex-associé de Krantz et Friburger Celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll Celle du Soufflet vert avec Russangis, Simonet de Bourges (Louis Symonel), Richard Blandin d'Évreux, Jean Simon; sans oublier Guillaume Tardif comme correcteur.
Ou juste 2 ce qui implique une confusion entre celle de Caesaris et celle du Soufflet vert ?
Le Mostratouf on s'en bat les nouilles,; il y a peut-être un client à Dubaî mais c'est pas ma tasse de thé (à la menthe)... 50 Euros de bons de réduction à Leader Price (rayon livres) à qui répondra à ma question !
Cher Ugo, la réponse est : 3 imprimeurs. Ulrich gering, Martin Crantz et Friburger créent la première imprimerie parisienne en 1470. Puis Pierre caesaris et Jean Stoll s'associent en 1473 (seconde imprimerie). Pasquier Bonhomme devient, de libraire qu'il était, imprimeur en 1475, et le premier français de cet état.
Ben, merde... moi j'suis pas sur. Ça c'est la chronologie de Paul Dupont et consorts. Je peux me gourer (bien certainement) mais le soufflet vert c'est diffèrent; des ouvriers de Caesaris et de Goring qui montent leur propre imprimerie (statut actuel = auto-entrepreneurs). La difference se fait sur les fontes. Au soufflet vert on reconnait les initiales classées fontes "107GR". Mais je ne suis sur de rien... Trop d'infos différentes... Bordel !!!
Une question me taraude Ugo, mais du genre intime : à quoi bon ces élucubrations ? A quel épineux problème bibliophilochronologique faites-vous face pour vous tarabuster le cervelet à une cette heure avancée de la nuit ? Pure curiosité de ma part, je l'avoue.
Parrhésios
PS : et merci pour le bon chez leader price book, même si je ne suis pas bien sûr d'avoir éclairé votre lanterne, qui me semble bien plus magique que la mienne, question grimoires.
A propos du soufflet vert. Cette presse est distincte de celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll. Mais il faut attendre Claudin pour que Symonel (avec ses associés) soit identifié comme l'imprimeur à l'enseigne du Soufflet Vert (dans le colophon d'un ouvrage de 1476 vocabolarius juris utriusque - Copinger 6355). Donc je suppose que les bibliographes antérieurs confondent les 2 imprimeurs et que les copié-collé qu'on trouve sur internet entretiennent cette confusion. Mais c'est bien le Soufflet vert (actif de 1474 à 1484 pour une cinquantaine d'ouvrages identifiés) animé par Symonel qui constitue la 3° imprimerie de France et la première qui ne soit pas en des mains Allemandes. Pour ceux que cela intéresse, lire l'article de Mdme Veyrin-Forrer dans le BBB http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1971-02-0065-001
Et pour répondre à la question "intime" de Parrhésios; si je me tarabuste le cervelet, c'est parce que mi-juin je dois présenter une vente dans laquelle il y a une impression de 1475 issue de ces ateliers. Que cette vente fera certainement une double page dans la gazette Drouot et peut-être bien une couverture à cause d'une star : les 3 vols in-plano des roses de Redouté Paris: Firmin Didot, 1817-24; l'une des plus ou moins 100 copies tirées sur grand papier. Le dernier exemplaire vendu à Paris faisait 340 Mm de haut, celui-là en fait 530... Alors je serre les fesses et m'active les neurones, de plus la bibliothèque des références ne rouvre pas avant lundi.
A ce propos j'ai encore de la place sur le catalogue, si l'un de vous à quelque chose d'intéressant à vendre, il est le bienvenu. Intéressant ne veut pas dire cher mais méritant une fiche de catalogue, sans tares excessives, ni bidouillages et avec un prix de réserve qui ne soit pas délirant. Il y a d'excellent livres à moins de 300 E pour lesquels il est agréable de faire une description. L'étude clôture la catalogue le 20 MAI et les frais vendeur sont de 10%. Mon adresse mail est sur mon profil.
Au temps pour moi, Ugo, je m'incline devant tant de science et de conscience professionnelle, qui sont tout à votre honneur. Et je vais de ce pas lire l'article indiqué, pour ma gouverne.
Piqué au jeu, j'ai trouvé ce lien, mais les indications autour du "Soufflet vert" sont un peu confuses (puisque l'enseigne est doublement attribuée), mais Pasquier Bonhomme y est bien donné comme imprimeur dès 1475. Ô méandres inextricables de la mémoire humaine !
J'ai quand même jeté un oeil à mon La Caille (pas la référence absolue, mais...). "Caesaris, l'un des quatre premiers libraires jurez, qui imprima en 1473 avec Jean Stol, etc." "Pierre Caron imprima l'aiguillon de l'amour..., in-quarto, en 1474" "Pasquier Bonhomme fut pourvu de l'office de l'un des quatre principaux libraires jurez, par acte du 6 avril 1475." "cet art fut donc attiré d'Allemagne à Paris vers 1469... par les soins de Jean de la Pierre, allemand, qui fit venir les sieurs Crantz, Gering et Friburger".... Il n'évoque pas le soufflet vert.
Je ne pense pas que cela aide, mais cela donnerait en 1473: les trois allemands Crantz, Gering, Friburger et Caesaris (les 4ers jurez? + Stol.
En 1474 Pierre Caron apparaît, puis en 1475 Bonhomme récupèrerait l'office de l'un des 4? Il serait le frelon vert, ou mieux encore le 1er de l'incroyable et fameuse bande du soufflet vert?
Je crois qu'ils se sont mélangés les pinceaux : Pasquier Bonhomme n'est pas le premier à avoir imprimé en Français -En France-. Ce serait oublier le Lyonnais (d'origine Corse) Barthelemy Buyer qui donne en 75 et 76 "Le livre des merveilles du monde » et « La légende dorée ». Et avant lui il y a au moins "Le Recueil des histoires de Troyes" de Le Fèvre. Publié à Cologne par Caxton dans une fourchette de date 1464/1470. (Hain, 7042). Et aussi peut-être, le "Jardin de dévotion" donné par Colard Mansion à Bruges en 1475 (Hain, 9365). Ainsi Buyer ne donne que le premier de tous les livres imprimés en Français sur une presse Française. Et Pasquier Bonhomme le premier de tous les livres imprimés en Français sur une presse Parisienne...
De plus... Bonhomme date les Chroniques de Janvier 76 (vieux style) ce qui donne janvier 77 (nouveau style) C'est pour cela que la date de référence pour les grandes chroniques est toujours 76/77. Quant aux autres ouvrages, ils ne sont pas datés donc on leur applique systématiquement une date nouveau style.
Pasquier Bonhomme, c'est une officine différente. D'autant qu'on a pas besoin de lui : le cador du Soufflet c'est Guillaume Tardif futur précepteur de Charles VII. De plus, le soufflet vert imprime dès 1474. On trouve même à la BNF un Rolevinck Tractatus pulcherrimus... identifié ainsi : Paris, atelier du Soufflet vert, circa 1473 (notez le circa). D'aprés Renouard : L'atelier du Soufflet-Vert fonctionna de 1474 ou 1475 a? 1484 au moins ("Rep. des imprimeurs parisiens", p. 387). La BNF dispose d'une dizaine de titres à la date de 1474.
Bon, qu'est-ce qu'il fout Martin ? Il vient nous aider ou il préfère regarder les aventures de Ribéry et de Zahia à la télé ?
Ben non. Parce qu'en fait, moi je veux juste pouvoir dire au sujet du Soufflet vert, quelque chose du genre : Première imprimerie parisienne tenue par des Français. Et finalement je crois que c'est ce que je vais faire. Reste à bien étoffer. Mais quand j'ai posé la question hier au soir, je voulais écarter Petrus Caesaris et Jean Stoll de l'enseigne du Soufflet Vert, alors que certaines attributions portent à confusion. Mais en creusant un peu je me suis fait mon opinion : 3 imprimeries -2 allemandes et une Franco-Française- Celle de Goring ex-associé de Krantz et Friburger. Celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll; transfuges de l'atelier de Goring. Celle du Soufflet vert de Louis Symonel et associés.
(Quant à Pasquier-Bonhomme il vient ensuite et mène sa barque tout seul)
Type : texte imprimé, monographie Auteur(s) : Bonaventure (saint ; 1221?-1274) Titre(s) : L'Aguillon d'amour divine, fait par le docteur séraphic sainct Bonaventure et translaté de latin en françois par maistre Jean Jerson [Texte imprimé] Publication : Paris : Pierre Le Caron, 22 IV "1454" [= 1494 ; nouvelle émission circa 1504] Description matérielle : ill. ; in-4
Note(s) : L'exemplaire catalogué (Vélins 1747, ancien Rés. D. 5363) est une nouvelle émission, datable vers 1504, où le cahier a et les ff. c1/c6 et c2/c5 ont été recomposés, cf. CIBN Réf. bibl. : CIBN B-687. - GW 4828 = 4830. - Pellechet 2666 = 2668. - Van Praet I 431. - Claudin II 78-80
Il y avait en 1475 quatre ateliers à Paris(d'autres pas encore identifiés sont actuellement objets de recherches) :
1- le Soleil d'Or: qui succéda en 1473 à celui de la Sorbonne, avec Gering,Friburger et Crantz ; Gering restera le seul des trois à partir de 1479.
2- Atelier de Peter Wagner, dit Pierre Caesaris, puis Caesaris et Stoll, jusqu'en 1478.
3-le Soufflet vert, fondé en 1474 par Gaspar et Russangis ; jusqu'en 1484.
4- l'Image de SAint-Christophe de Jean Bonhomme, imprimeur, fils de Pasquier, seulement libraire et bailleur de fonds, de 1475 à 1499. (J. Veyrin-Forrer. La Lettre & le texte.Paris, ENSJF, 1987, p. 213-236)
S'il y a une personne que je ne me risquerai pas à contredire c'est bien la conservatrice Jeanne Veyrin-Forrer et ce n'est pas pour rien que je l'ai citée plus haut. Mais quel ouvrage peut-on attribuer à Pasquier-Bonhomme en 1475 ? De toute manière on n'imprimait pas en 15 jours; si les grandes chroniques sont à la date du 16 janvier 1476, c'est que la presse avait été établie l'année précédente. Et c'est peut-être ainsi qu'il faut comprendre. Qu'en pensez-vous ?
Peut-être M48674 Ubaldis, Baldus de: De quaestionibus iuris. Paris: [Pasquier Bonhomme], 28.IX.1475. 4° 178 Bl. [a¹⁰bcd⁸e⁶f–h¹⁰ik⁶l¹⁰m⁶n¹⁰]o⁸p–r¹⁰st¹²vx¹⁰. 26 Z. Pell 1750. CIBN U-6. BMC VIII 12.IA 39270. ISTC iu00034900. London BL. Paris BN, BU ?
Ah bravo ! moi je le confondais avec De quaestionibus iuris. Paris: [Pasquier Bonhomme], 28.VIII.1477. Comme quoi il ne faut pas faire 36 choses en même temps. En guise de remerciement pour cette participation et ce que vous m'avez envoyé, voici plus ou moins mon commentaire au sujet d'un Maxime-Valère de 1475 :
Extrêmement rare production du mythique atelier "Sub Signo Follis Viridis" (à l'enseigne du soufflet vert) dont les bibliographes ignorèrent longtemps l'existence, le confondant avec celui de Petrus Caesaris et Jean Stoll. Et pourtant cette presse s'honore d'une particularité remarquable, il s'agit de la première imprimerie Parisienne animée par des Français, troisième dans l'ordre de création aprés celle de Goring, Krantz, Friburger et celle de Caesaris et Stoll. Ainsi, c'est avec l'imprimeur Louis Symonel originaire de Bourges et identifié par Claudin dans un Vocabolarius juris utriusque de 1476, que s'achève, au bout de 4 ans, le monopole Allemand de cet "Hinc prope divinam, tu quam Germania novi" (Cet art d'écrire presque divin qu'inventa la Germanie. Au fil d'une cinquantaine d'ouvrages recensés entre 1474 et 1484, les préfaces et les colophons livrent les noms des compagnons du Soufflet Vert, tous Français et destinés à faire rayonner leurs savoirs à travers le royaume. Bien sur Simonel de Bourges, Gaspar et Russangis les fondateurs, des compositeurs comme Richard Blandin d'Évreux ou Jean Simon. Mais surtout, signe de la valeur de cet atelier, celui du Maître chargé de l'établissement des textes et des corrections, l'humaniste Guillaume Tardif, futur précepteur de Charles VIII.
Barthélemy Buyer (ca. 1435-1483), bailleur de fonds de l'imprimeur Guillaume Le Roy, est membre d'un famille lyonnaise de pure souche dont les ancêtres figurent dès le XIIIe siècle dans l'administration de la ville.
Absolument pas. Il est Corse d'origine comme Christophe Colomb et Neil Armstrong et plus précisément du petit village de santamariacicce (santa maria siche)... ;-)
Comme Napoléon est breton de Sainte-Sève, à cinq kilomètres de Morlaix, dans le Finistère : né dans le manoir de Pen ar Vern, propriété appartenant au XVIIIe siècle au Comte de Marbeuf.....
Vous voulez parler de ce petit village peuplé d'irréductibles Gaulois qui résiste encore et toujours à l'envahisseur ? Je suis bien d'accord ! Il n'y a que des bretons pour accepter de recueillir des Italiens sans feu ni lieu.
Mais pour vous taquiner un peu (pardonnez-moi), il est irrecevable (comme l'est l'affirmation du portrait de Rimbaud présenté au grand palais, alors qu'il ne s'agit que d'une construction intellectuelle) de réduire Barthélemy Buyer au rôle de simple bailleur de fonds d'un imprimeur. C'est explicite dans l'incipit (bonjour le jeu de mot) des ouvrages sortis de ses presses : "Guillaume Leroy -pour- Barthelemy Buyer". A ce compte vous pouvez virer la quasi-totalité des impressions attribuées à Verard parce qu'il fait bosser autrui. De fait sous l'appellation imprimeur-libraire se cache le sens du mot moderne : éditeur. Buyer et Vérard seraient aujourd'hui des éditeurs, avec l'intellect que cela sous entend. Ne pas oublier que BB usa ses fonds de culottes sur les bancs de la Sorbonne en même temps que Fichet et Heynlin, qu'il les fréquenta et bien certainement échangea avec eux; et qu'à Lyon il reproduisit la même démarche qu'eux : faire venir des ouvriers typographes de l'extérieur. Tout simplement parce qu'à l'issue du sac de Mayence aucun typographe n'eut l'idée de se réfugier en France et que Nicolas Jenson, pourtant missionné par Charles VII mais conscient du désintérêt de Louis XI, préféra fuir en Italie. Si les noms de Fichet et Heynlin disparaissent derrière ceux de Gering, Friburger et Krantz, c'est parce que leurs destinées les emmènent sous d'autres cieux alors que les imprimeurs teutons s'approprient leurs propres presses en les déménageant de la Sorbonne à la rue Saint-Jacques. Mais jamais le nom de Leroy n'efface celui de Buyer; c'est BB qui est passé dans l'histoire. Et ce n'est que justice parce que s'il n'était que le bailleur de fonds on l'aurait oublié, comme on a oublié les Bénédictins qui installèrent Froben à Bâle.
Et qu penser de Jean Petit, qui n'imprime jamais par lui même, mais collabore à plus d'un tiers des éditions publiées à Paris en 1500-1520...
Question pour Ugo: "on a oublié les Bénédictins qui installèrent Froben à Bâle." => Vous me l'apprenez. Où peut-on trouver des détails sur cette affaire?
Houla...! Heureusement il y en a qui suivent... Il ne s'agit pas de Froben mais de Johann Amerbach,son mentor. A ce sujet voici une fiche de votre serviteur qui remettra les choses en place (Le reste étant à l'adresse suivante : http://www.bibliorare.com/cat-vent_drouot8-07-09_1.pdf. Sinon + d'infos dans le BBF mais je ne retrouve pas la référence )
"2. SAINT-BERNARD (BERNARD DE FONTAINE, ABBÉ DE CLAIRVAUX). Liber meditationu[m] beati Bernardi. [Bäle, Johann Amerbach, 1492]. Au colophon : Explicit Liber meditationu[m] beati Bernardi anno MDCCCCXCII. Précédé de : RAMPEGOLO, Antonio. Figuraru[m] biblie opus : co[n]duciblie [et] p[er]utile: q[ua]m in eo om[n]es materie c[on]te[n]te. [Strasbourg, Knobloch, 1516]. Au colophon : curaque peruigili Argentine : Per Ioannem Knooblouch elaboratu[m], Finit Anno Domini. M.D.xvi. die vero xvi. Aprilis.
2 ouvrages en 1 volume petit in-8, plein veau marbré , dos à nerfs et à caissons ornés et dorés, titre doré sur pièce de maroquin fauve, manque de cuir en coiffe, fente sur la longueur des 2 caissons supérieurs du premier plat (Rel. du XVIIIe). 32 ff. n.c. pour les méditations de Saint-bernard (Hain 2885). 20 ff. n.c., CCLVI ff., pour le second ouvrage cité, page de titre imprimée en rouge et noir avec un grand bois gravé représentant Marie et entouré de la légende « Ave sanctissima Maria mater dei Regina celi Porta paridisi ». Exemplaire entièrement rubriqué de rouge dans les évidements réservés aux petites et grandes initiales. Un peu court en tête, avec une infime perte au titre courant pour une dizaine de feuillets, petit manque de papier en marge extérieure de la page de titre, très loin de la partie imprimée. Tous défauts sans conséquences, ouvrage très bien conservé.
Johann Amerbach, imprimeur allemand formé par Koberger à Nuremberg s’établit à Bâle avec le soutien actif des Chartreux et des Bénédictins de la ville. Après un Summa Predicantium en 1480, il se donne pour mission d’imprimer les oeuvres des Pères de l’Église. En 1492 il imprime outre ce Saint-Bernard un Saint-Ambroise tous deux en caractères romains – et non gothiques – premiers d’une importante production patrologique qui fit de lui l’un des plus puissants imprimeurs de son temps. Le point d’orgue en est un Saint-Augustin achevé en 1502 pour lequel il employa une fonte de caractères que les typographes désignent encore sous le nom de saint-augustin. On lui doit d’avoir formé Froben, l’éditeur d’Erasme, qui deviendra un familier de sa maison sur la recommandation de Koberger. À noter que les méditations sont formellement attribuées à Bernard de Clairvaux (Janauschek, Bib. Bernardina, VII)."
48 commentaires:
Pourquoi l'acheter à 86000 euros? Mais c'est simple, moins 25%, c'est une affaire, non?
Vous ne l'aviez jamais remarqué l'ouvrage à 86000 euros ?
Il tourne depuis au moins un an, avec des hauts et des bas, je regarde de temps en temps s'il est toujours, par curiosité.
Le Lavater est complet du texte...mais pas des gravures, quant aux pseaumes de David, c'est une bible de Sacy vendue par bouts depuis des semaines.
Complète, elle m'aurait intéressé, en un seul bloc, mais casser un ensemble, je n'aime pas, et le reconstituer, c'est bien trop risqué.
Je vais suivre un des ouvrages présentés, merci de cet ebayana !
"manque la page de titre du tome 1 (...) collationné complet."
un autre livre de ce vendeur:
Composition : "Page de Garde ; Page de Titre ; Avant-propos (p v-viii) ; (...) collationné complet."
Martin, comme souvent... on ne comprend pas votre commentaire, à quel livre faites vous référence?
J
Histoire des Arabes etc.
Paul et Virginie sans faux-titre pour l'autre livre "collationné complet".
Bonjour,
objet 290425370426
C'est le vendeur d'une Semaine Sainte sur laquelle j'ai craqué hier qui me signale ce livre, après avoir vu mon historique.
Il est agréable de recevoir un tel message, merci encore à lui s'il lit ce blogue !
Je le signale à mon tour car je le trouve fort désirable.
PLC
La présentation de AL MOSTATRAF correspond à tout ce que je n'aime pas dans une annonce.
Légitimité du prix bâclée - présentation bâclée - promotion irréaliste. Il faut donner envie à l'acheteur d'acquérir un ouvrage qui, par ailleurs même si je suis incompétent dans ce domaine, peut avoir une vraie valeur...
Après tout c'est peut-être un coup de publicité ! Maintenant, plus rien ne m'étonne sur Ebay. Le vendeur est manifestement un professionnel (10820 ventes, on croit rêver ! Quel trésorerie amassée à la vue du trésor public) . Pierre
PLC, c'est donc vous qui m'avez ravi la Fanfare: Bravo!
Mais je suis un bien piètre acheteur en ce moment, je dois avoir perdu mon mojo.
Hugues
86 000 euros alors qu'il est disponible gratuitement sur internet !
http://www.archive.org/stream/almostatrafrecue01ibshuoft
Léo
Al Mostatraf : pas d'erreur sur les frais de livraison, c'est déjà pas mal
Dites, quelqu'un parmi vous a-t-il l'intention d'acheter le catalogue de la vente Simier? Il vient d'être annoncé à 45 euros et 12 euros de port!!!! Je trouve ça un peu cher, surtout sans savoir s'il sera bien fait, avec beaucoup de photos des fers notamment!
Qu'en pensez vous?
Question pour un champion :
Combien y a t il de presses en 1475 à Paris, rue Saint-Jacques (il n'y en a pas ailleurs)
3 c.a.d. 2 allemandes et une Franco-Française
Celle de Goring ex-associé de Krantz et Friburger
Celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll
Celle du Soufflet vert avec Russangis, Simonet de Bourges (Louis Symonel), Richard Blandin d'Évreux, Jean Simon; sans oublier Guillaume Tardif comme correcteur.
Ou juste 2 ce qui implique une confusion entre celle de Caesaris et celle du Soufflet vert ?
Great blog!
Si vous le souhaitez, revenir et visite de la mine: http://albumdeestampillas.blogspot.com
Merci,
Pablo de l'Argentine
Благодаря Pablo ot Argentina. Но отговорът не е тук; poshta collection... Питам отново :
Question pour un champion :
Combien y a t il de presses en 1475 à Paris, rue Saint-Jacques (il n'y en a pas ailleurs)
3 c.a.d. 2 allemandes et une Franco-Française
Celle de Goring ex-associé de Krantz et Friburger
Celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll
Celle du Soufflet vert avec Russangis, Simonet de Bourges (Louis Symonel), Richard Blandin d'Évreux, Jean Simon; sans oublier Guillaume Tardif comme correcteur.
Ou juste 2 ce qui implique une confusion entre celle de Caesaris et celle du Soufflet vert ?
Le Mostatraf était à 350 000 € il y a juste un an !
Pas si rare que ça (disponible sur la toile), mais surtout : pas recherché.
Le Mostratouf on s'en bat les nouilles,; il y a peut-être un client à Dubaî mais c'est pas ma tasse de thé (à la menthe)... 50 Euros de bons de réduction à Leader Price (rayon livres) à qui répondra à ma question !
Cher Ugo, la réponse est : 3 imprimeurs. Ulrich gering, Martin Crantz et Friburger créent la première imprimerie parisienne en 1470. Puis Pierre caesaris et Jean Stoll s'associent en 1473 (seconde imprimerie). Pasquier Bonhomme devient, de libraire qu'il était, imprimeur en 1475, et le premier français de cet état.
Amicalement
Parrhésios
Et au fait, l'imprimerie du Soufflet Vert (in intersignio follis viridis) ne fait bien qu'une avec celle de Caesaris et Stoll.
Voili voilou
Parrhésios
Ben, merde... moi j'suis pas sur. Ça c'est la chronologie de Paul Dupont et consorts. Je peux me gourer (bien certainement) mais le soufflet vert c'est diffèrent; des ouvriers de Caesaris et de Goring qui montent leur propre imprimerie (statut actuel = auto-entrepreneurs). La difference se fait sur les fontes. Au soufflet vert on reconnait les initiales classées fontes "107GR". Mais je ne suis sur de rien... Trop d'infos différentes... Bordel !!!
PS : Merci Parrhésios pour cette participation à mes élucubrations... 50 euros de reduc : promis, juré !
Une question me taraude Ugo, mais du genre intime : à quoi bon ces élucubrations ? A quel épineux problème bibliophilochronologique faites-vous face pour vous tarabuster le cervelet à une cette heure avancée de la nuit ?
Pure curiosité de ma part, je l'avoue.
Parrhésios
PS : et merci pour le bon chez leader price book, même si je ne suis pas bien sûr d'avoir éclairé votre lanterne, qui me semble bien plus magique que la mienne, question grimoires.
A propos du soufflet vert. Cette presse est distincte de celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll. Mais il faut attendre Claudin pour que Symonel (avec ses associés) soit identifié comme l'imprimeur à l'enseigne du Soufflet Vert (dans le colophon d'un ouvrage de 1476 vocabolarius juris utriusque - Copinger 6355). Donc je suppose que les bibliographes antérieurs confondent les 2 imprimeurs et que les copié-collé qu'on trouve sur internet entretiennent cette confusion. Mais c'est bien le Soufflet vert (actif de 1474 à 1484 pour une cinquantaine d'ouvrages identifiés) animé par Symonel qui constitue la 3° imprimerie de France et la première qui ne soit pas en des mains Allemandes. Pour ceux que cela intéresse, lire l'article de Mdme Veyrin-Forrer dans le BBB http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1971-02-0065-001
Et pour répondre à la question "intime" de Parrhésios; si je me tarabuste le cervelet, c'est parce que mi-juin je dois présenter une vente dans laquelle il y a une impression de 1475 issue de ces ateliers. Que cette vente fera certainement une double page dans la gazette Drouot et peut-être bien une couverture à cause d'une star : les 3 vols in-plano des roses de Redouté Paris: Firmin Didot, 1817-24; l'une des plus ou moins 100 copies tirées sur grand papier. Le dernier exemplaire vendu à Paris faisait 340 Mm de haut, celui-là en fait 530... Alors je serre les fesses et m'active les neurones, de plus la bibliothèque des références ne rouvre pas avant lundi.
A ce propos j'ai encore de la place sur le catalogue, si l'un de vous à quelque chose d'intéressant à vendre, il est le bienvenu. Intéressant ne veut pas dire cher mais méritant une fiche de catalogue, sans tares excessives, ni bidouillages et avec un prix de réserve qui ne soit pas délirant. Il y a d'excellent livres à moins de 300 E pour lesquels il est agréable de faire une description.
L'étude clôture la catalogue le 20 MAI et les frais vendeur sont de 10%. Mon adresse mail est sur mon profil.
Au temps pour moi, Ugo, je m'incline devant tant de science et de conscience professionnelle, qui sont tout à votre honneur. Et je vais de ce pas lire l'article indiqué, pour ma gouverne.
Parrhésios
Piqué au jeu, j'ai trouvé ce lien, mais les indications autour du "Soufflet vert" sont un peu confuses (puisque l'enseigne est doublement attribuée), mais Pasquier Bonhomme y est bien donné comme imprimeur dès 1475. Ô méandres inextricables de la mémoire humaine !
http://books.google.fr/books?id=tmnVublw2pwC&pg=PA344&lpg=PA344&dq=%22in+intersignio+follis+viridis%22&source=bl&ots=vCdNls-RqJ&sig=JMQ4ik1uOubdlk0NvfDx8xHiJPw&hl=fr&ei=BQzcS6mLGsT9Ob2JhYMH&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CBEQ6AEwAw#v=onepage&q=%22in%20intersignio%20follis%20viridis%22&f=false
parrhésios
J'ai quand même jeté un oeil à mon La Caille (pas la référence absolue, mais...).
"Caesaris, l'un des quatre premiers libraires jurez, qui imprima en 1473 avec Jean Stol, etc."
"Pierre Caron imprima l'aiguillon de l'amour..., in-quarto, en 1474"
"Pasquier Bonhomme fut pourvu de l'office de l'un des quatre principaux libraires jurez, par acte du 6 avril 1475."
"cet art fut donc attiré d'Allemagne à Paris vers 1469... par les soins de Jean de la Pierre, allemand, qui fit venir les sieurs Crantz, Gering et Friburger"....
Il n'évoque pas le soufflet vert.
Je ne pense pas que cela aide, mais cela donnerait en 1473: les trois allemands Crantz, Gering, Friburger et Caesaris (les 4ers jurez? + Stol.
En 1474 Pierre Caron apparaît, puis en 1475 Bonhomme récupèrerait l'office de l'un des 4? Il serait le frelon vert, ou mieux encore le 1er de l'incroyable et fameuse bande du soufflet vert?
Enfin, ma connaissance sur le sujet est nulle :)
H
Pour revenir sur la référence de Parrhesios :
Je crois qu'ils se sont mélangés les pinceaux : Pasquier Bonhomme n'est pas le premier à avoir imprimé en Français -En France-.
Ce serait oublier le Lyonnais (d'origine Corse) Barthelemy Buyer qui donne en 75 et 76 "Le livre des merveilles du monde » et « La légende dorée ».
Et avant lui il y a au moins "Le Recueil des histoires de Troyes" de Le Fèvre. Publié à Cologne par Caxton dans une fourchette de date 1464/1470. (Hain, 7042). Et aussi peut-être, le "Jardin de dévotion" donné par Colard Mansion à Bruges en 1475 (Hain, 9365).
Ainsi Buyer ne donne que le premier de tous les livres imprimés en Français sur une presse Française. Et Pasquier Bonhomme le premier de tous les livres imprimés en Français sur une presse Parisienne...
De plus... Bonhomme date les Chroniques de Janvier 76 (vieux style) ce qui donne janvier 77 (nouveau style) C'est pour cela que la date de référence pour les grandes chroniques est toujours 76/77. Quant aux autres ouvrages, ils ne sont pas datés donc on leur applique systématiquement une date nouveau style.
Pasquier Bonhomme, c'est une officine différente. D'autant qu'on a pas besoin de lui : le cador du Soufflet c'est Guillaume Tardif futur précepteur de Charles VII. De plus, le soufflet vert imprime dès 1474. On trouve même à la BNF un Rolevinck Tractatus pulcherrimus... identifié ainsi : Paris, atelier du Soufflet vert, circa 1473 (notez le circa). D'aprés Renouard : L'atelier du Soufflet-Vert fonctionna de 1474 ou 1475 a? 1484 au moins ("Rep. des imprimeurs parisiens", p. 387).
La BNF dispose d'une dizaine de titres à la date de 1474.
Bon, qu'est-ce qu'il fout Martin ? Il vient nous aider ou il préfère regarder les aventures de Ribéry et de Zahia à la télé ?
Hugues, il y a un erreur : "Pierre Caron imprima l'aiguillon de l'amour..., in-quarto, en 1474". C'est 1494 la bonne date ;-)
Normalement, je regarderais snooker en live stream aujourd'hui, mais sans Ronnie O'Sullivan... :-(
Je suppose que vous avez interrogé GW et ISTC?
Ugo, Jean de la Caille le signale bien à Paris en 1474. Une erreur sans doute.
H
Ben non. Parce qu'en fait, moi je veux juste pouvoir dire au sujet du Soufflet vert, quelque chose du genre : Première imprimerie parisienne tenue par des Français. Et finalement je crois que c'est ce que je vais faire. Reste à bien étoffer.
Mais quand j'ai posé la question hier au soir, je voulais écarter Petrus Caesaris et Jean Stoll de l'enseigne du Soufflet Vert, alors que certaines attributions portent à confusion. Mais en creusant un peu je me suis fait mon opinion : 3 imprimeries -2 allemandes et une Franco-Française-
Celle de Goring ex-associé de Krantz et Friburger.
Celle de Petrus Caesaris et Jean Stoll; transfuges de l'atelier de Goring.
Celle du Soufflet vert de Louis Symonel et associés.
(Quant à Pasquier-Bonhomme il vient ensuite et mène sa barque tout seul)
Hugues, Notice BNF :
Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Bonaventure (saint ; 1221?-1274)
Titre(s) : L'Aguillon d'amour divine, fait par le docteur séraphic sainct Bonaventure et translaté de latin en françois par maistre Jean Jerson [Texte imprimé]
Publication : Paris : Pierre Le Caron, 22 IV "1454" [= 1494 ; nouvelle émission circa 1504]
Description matérielle : ill. ; in-4
Note(s) : L'exemplaire catalogué (Vélins 1747, ancien Rés. D. 5363) est une nouvelle émission, datable vers 1504, où le cahier a et les ff. c1/c6 et c2/c5 ont été recomposés, cf. CIBN
Réf. bibl. : CIBN B-687. - GW 4828 = 4830. - Pellechet 2666 = 2668. - Van Praet I 431. - Claudin II 78-80
Oui oui Ugo, c'est ce que je disais, une erreur (habituelle) du La Caille.
H
Pour ce qui est du Soufflet Vert, voici ce qui explique la confusion générale :
" Ce fut en 1473, à l'époque du départ de Fichet et de la Pierre, que De Keysere quitta ses maîtres ,
pour fonder un établissement en société de Jean Stol ;
on suppose qu'ils allèrent occuper une maison dans la
grande rue S'-Jacques, près des Jacobins, à l'enseigne du
Soufflet vert : In vico S. Jacobi in intersignio Follis viridis
juxta Prœdicatores (1); toutefois il est à remarquer, qu'on
ne trouve aucune édition qui porte à la fois les noms de
De Keysere et de Stol, et l'adresse du Soufflet vert, ce qui
a fait croire à MM. Van Praet et Brunet (2), que toutes
les productions portant cette adresse appartiennent à
un maître inconnu, qui aurait repris leur établissement,
après que nos deux artistes avaient terminé leur carrière
typographique, vers le mois de mai de l'année 1476;
cependant, comme d'un côté cette supposition n'est fondée
sur aucun document positif, et que de l'autre il résulte
d'un acte de bail d'une maison appartenant à la Sorbonne,
que ce collège loua à De Keysere en 1487, et que nous
publions plus loin in extenso, que notre artiste demeurait
encore en cette année dans la grande rue S*-Jacques, qu'il
est de plus certain, que toutes les éditions de cette espèce
sont imprimées avec les mêmes caractères, dont De Keysere
et Stol ont constamment fait usage, nous pensons qu'elles
sont réellement sorties de leurs presses, surtout que nos
deux artistes ont constamment pris à tâche d'embarrasser
les bibliographes de leurs souscriptions singulières, soit en
reproduisant simplement les souscriptions des manuscrits
qu'ils mettaient sous presse , comme dans l'édition de Flo-
rius, soit en mettant l'adresse de: m vico S^^ Jacobi juxta
Prœdicatores, soit enfin en la désignant par l'enseigne du
Soufflet vert, sans autre indication. "
lien :
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:NYaIjpSPodQJ:www.archive.org/stream/messagerdesscien1846gand/messagerdesscien1846gand_djvu.txt+%22in+intersignio+follis+viridis%22&cd=7&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
Parrhésios
Il y avait en 1475 quatre ateliers à Paris(d'autres pas encore identifiés sont actuellement objets de recherches) :
1- le Soleil d'Or: qui succéda en 1473 à celui de la Sorbonne, avec Gering,Friburger et Crantz ;
Gering restera le seul des trois à partir de 1479.
2- Atelier de Peter Wagner, dit Pierre Caesaris, puis Caesaris et Stoll, jusqu'en 1478.
3-le Soufflet vert, fondé en 1474 par Gaspar et Russangis ; jusqu'en 1484.
4- l'Image de SAint-Christophe de Jean Bonhomme, imprimeur, fils de
Pasquier, seulement libraire et
bailleur de fonds, de 1475 à 1499.
(J. Veyrin-Forrer. La Lettre & le texte.Paris, ENSJF, 1987, p. 213-236)
S'il y a une personne que je ne me risquerai pas à contredire c'est bien la conservatrice Jeanne Veyrin-Forrer et ce n'est pas pour rien que je l'ai citée plus haut. Mais quel ouvrage peut-on attribuer à Pasquier-Bonhomme en 1475 ? De toute manière on n'imprimait pas en 15 jours; si les grandes chroniques sont à la date du 16 janvier 1476, c'est que la presse avait été établie l'année précédente. Et c'est peut-être ainsi qu'il faut comprendre. Qu'en pensez-vous ?
Peut-être M48674 Ubaldis, Baldus de: De quaestionibus iuris. Paris: [Pasquier Bonhomme], 28.IX.1475. 4°
178 Bl. [a¹⁰bcd⁸e⁶f–h¹⁰ik⁶l¹⁰m⁶n¹⁰]o⁸p–r¹⁰st¹²vx¹⁰. 26 Z.
Pell 1750. CIBN U-6. BMC VIII 12.IA 39270. ISTC iu00034900.
London BL. Paris BN, BU ?
Ah bravo ! moi je le confondais avec
De quaestionibus iuris. Paris: [Pasquier Bonhomme], 28.VIII.1477.
Comme quoi il ne faut pas faire 36 choses en même temps.
En guise de remerciement pour cette participation et ce que vous m'avez envoyé, voici plus ou moins mon commentaire au sujet d'un Maxime-Valère de 1475 :
Extrêmement rare production du mythique atelier "Sub Signo Follis Viridis" (à l'enseigne du soufflet vert) dont les bibliographes ignorèrent longtemps l'existence, le confondant avec celui de Petrus Caesaris et Jean Stoll. Et pourtant cette presse s'honore d'une particularité remarquable, il s'agit de la première imprimerie Parisienne animée par des Français, troisième dans l'ordre de création aprés celle de Goring, Krantz, Friburger et celle de Caesaris et Stoll.
Ainsi, c'est avec l'imprimeur Louis Symonel originaire de Bourges et identifié par Claudin dans un Vocabolarius juris utriusque de 1476, que s'achève, au bout de 4 ans, le monopole Allemand de cet "Hinc prope divinam, tu quam Germania novi" (Cet art d'écrire presque divin qu'inventa la Germanie. Au fil d'une cinquantaine d'ouvrages recensés entre 1474 et 1484, les préfaces et les colophons livrent les noms des compagnons du Soufflet Vert, tous Français et destinés à faire rayonner leurs savoirs à travers le royaume. Bien sur Simonel de Bourges, Gaspar et Russangis les fondateurs, des compositeurs comme Richard Blandin d'Évreux ou Jean Simon. Mais surtout, signe de la valeur de cet atelier, celui du Maître chargé de l'établissement des textes et des corrections, l'humaniste Guillaume Tardif, futur précepteur de Charles VIII.
Barthélemy Buyer (ca. 1435-1483), bailleur de fonds de l'imprimeur Guillaume Le Roy, est membre d'un famille lyonnaise de pure souche dont les ancêtres figurent dès le XIIIe siècle dans l'administration de la ville.
Absolument pas. Il est Corse d'origine comme Christophe Colomb et Neil Armstrong et plus précisément du petit village de santamariacicce (santa maria siche)... ;-)
Comme Napoléon est breton de Sainte-Sève, à cinq kilomètres de Morlaix, dans le Finistère : né dans le manoir de Pen ar Vern, propriété appartenant au XVIIIe siècle au Comte de Marbeuf.....
Vous voulez parler de ce petit village peuplé d'irréductibles Gaulois qui résiste encore et toujours à l'envahisseur ? Je suis bien d'accord ! Il n'y a que des bretons pour accepter de recueillir des Italiens sans feu ni lieu.
Mais pour vous taquiner un peu (pardonnez-moi), il est irrecevable (comme l'est l'affirmation du portrait de Rimbaud présenté au grand palais, alors qu'il ne s'agit que d'une construction intellectuelle) de réduire Barthélemy Buyer au rôle de simple bailleur de fonds d'un imprimeur. C'est explicite dans l'incipit (bonjour le jeu de mot) des ouvrages sortis de ses presses : "Guillaume Leroy -pour- Barthelemy Buyer". A ce compte vous pouvez virer la quasi-totalité des impressions attribuées à Verard parce qu'il fait bosser autrui. De fait sous l'appellation imprimeur-libraire se cache le sens du mot moderne : éditeur. Buyer et Vérard seraient aujourd'hui des éditeurs, avec l'intellect que cela sous entend. Ne pas oublier que BB usa ses fonds de culottes sur les bancs de la Sorbonne en même temps que Fichet et Heynlin, qu'il les fréquenta et bien certainement échangea avec eux; et qu'à Lyon il reproduisit la même démarche qu'eux : faire venir des ouvriers typographes de l'extérieur. Tout simplement parce qu'à l'issue du sac de Mayence aucun typographe n'eut l'idée de se réfugier en France et que Nicolas Jenson, pourtant missionné par Charles VII mais conscient du désintérêt de Louis XI, préféra fuir en Italie. Si les noms de Fichet et Heynlin disparaissent derrière ceux de Gering, Friburger et Krantz, c'est parce que leurs destinées les emmènent sous d'autres cieux alors que les imprimeurs teutons s'approprient leurs propres presses en les déménageant de la Sorbonne à la rue Saint-Jacques. Mais jamais le nom de Leroy n'efface celui de Buyer; c'est BB qui est passé dans l'histoire. Et ce n'est que justice parce que s'il n'était que le bailleur de fonds on l'aurait oublié, comme on a oublié les Bénédictins qui installèrent Froben à Bâle.
Et qu penser de Jean Petit, qui n'imprime jamais par lui même, mais collabore à plus d'un tiers des éditions publiées à Paris en 1500-1520...
Question pour Ugo:
"on a oublié les Bénédictins qui installèrent Froben à Bâle."
=> Vous me l'apprenez. Où peut-on trouver des détails sur cette affaire?
Houla...!
Heureusement il y en a qui suivent...
Il ne s'agit pas de Froben mais de Johann Amerbach,son mentor.
A ce sujet voici une fiche de votre serviteur qui remettra les choses en place (Le reste étant à l'adresse suivante : http://www.bibliorare.com/cat-vent_drouot8-07-09_1.pdf. Sinon + d'infos dans le BBF mais je ne retrouve pas la référence )
"2. SAINT-BERNARD
(BERNARD DE FONTAINE, ABBÉ DE CLAIRVAUX).
Liber meditationu[m] beati Bernardi.
[Bäle, Johann Amerbach, 1492]. Au colophon : Explicit Liber meditationu[m] beati Bernardi anno MDCCCCXCII.
Précédé de :
RAMPEGOLO, Antonio.
Figuraru[m] biblie opus : co[n]duciblie [et] p[er]utile: q[ua]m in eo om[n]es materie c[on]te[n]te.
[Strasbourg, Knobloch, 1516]. Au colophon : curaque peruigili Argentine : Per Ioannem Knooblouch elaboratu[m], Finit Anno
Domini. M.D.xvi. die vero xvi. Aprilis.
2 ouvrages en 1 volume petit in-8, plein veau marbré , dos à nerfs et à caissons ornés et dorés, titre doré sur pièce de maroquin fauve, manque de cuir en coiffe, fente sur la longueur des 2 caissons supérieurs du premier plat (Rel. du XVIIIe).
32 ff. n.c. pour les méditations de Saint-bernard (Hain 2885).
20 ff. n.c., CCLVI ff., pour le second ouvrage cité, page de titre imprimée en rouge et noir avec un grand bois gravé représentant Marie et entouré de la légende « Ave sanctissima Maria mater dei Regina celi Porta paridisi ».
Exemplaire entièrement rubriqué de rouge dans les évidements réservés aux petites et grandes initiales. Un peu court en tête, avec une infime perte au titre courant pour une dizaine de feuillets, petit manque de papier en marge extérieure de la page de titre, très loin de la partie imprimée. Tous défauts sans conséquences, ouvrage très bien conservé.
Johann Amerbach, imprimeur allemand formé par Koberger à Nuremberg s’établit à Bâle avec le soutien actif des Chartreux et des Bénédictins de la ville. Après un Summa Predicantium en 1480, il se donne pour mission d’imprimer les oeuvres des Pères de l’Église. En 1492 il imprime outre ce Saint-Bernard un Saint-Ambroise tous deux en caractères romains – et non gothiques – premiers d’une importante production patrologique qui fit de lui l’un des plus puissants imprimeurs de son temps. Le point d’orgue en est un Saint-Augustin achevé en 1502 pour lequel il employa une fonte de caractères que les typographes désignent encore sous le nom de saint-augustin.
On lui doit d’avoir formé Froben, l’éditeur d’Erasme, qui deviendra un familier de sa maison sur la recommandation de Koberger.
À noter que les méditations sont formellement attribuées à Bernard de Clairvaux (Janauschek, Bib. Bernardina, VII)."
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