Surprenant, le papier dominoté... Est-ce une tendance ou bien le vendeur s'est-il trompé dans la virgule ?
Si non, une pensée à tous ceux qui ont négligé de garder ces livres dépenaillés. Un détail... On les présente comment ces ouvrages dans sa bibliothèque ? A côté des reliures ? Pierre
livres dépenaillés ? Un livre en brochage d'attente, je ne vous comprend pas. Les livres tel que sortie de l'imprimeur, à toutes marges, non pressés, non coupés sont recherchés de certains bibliophiles. De même que l'on préfère une édition originale grand papier du XXe non coupée, préservée dans un emboîtage, on peut préférer un livre du XVIIIe avec son brochage d'attente qui a par miracle traversé les siècles, alors que par définition il ne devait durer que quelques semaines et être supprimé par le relieur.Il m'est arrivé de tomber sur des exemplaires non coupés, très frais dans leur couvertures d'attente, couvertures parfois imprimées (fin XVIIIe) je trouve cela intéressant et les clients aussi... Il est vrai que l'exemplaire en question semble piteux , je vous l'accorde. Daniel B.
C'est ce que je voulais dire pour l'exemplaire présenté qui semble dépenaillé et que plus d'une personne non compétente aurait jeté à la poubelle ;-))
Il n'empêche que ces exemplaires en reliure d'attente ont souvent mal traversé le temps et que le contenu s'en est quelquefois trouvé détérioré. Une vague couture ne permet pas à un exemplaire de tenir debout tout seul. Imaginez le résultat avec une ouvrage en 39 volumes ! Pierre
Je peux témoigner de l'émotion qui peut se dégager de tels exemplaires, et Daniel a tout à fait raison, puisque je suis aussi accro aux belles EO 20e brochées, sous emboîtage ; je possède l'EO de l'Esprit des Lois, sous couverture dominotée, non pressé, avec sur les dos des étiquettes manuscrites d'époque... La mention "tel que paru" prend encore plus de sens quand il s'agit d'un tel ouvrage... Alors certes, ce n'est pas une reliure, mais il est ainsi tel que l'érudit du 18 se le procurait...
Je sais bien que c'est un vieux débat mais quand même... les EO brochées et non coupées du XXème qu'on ne peut pas lire et qui s'abîment si on les sort de leur boîte...
Je suis en total accord avec Benoit, sur les XVIIIe non pressés, ni coupés.J’apprécie particulièrement le bord arrondi et fin de la feuille qui ondule et va en s'amincissant.Il nous rappelle l’écume diaphane de la mer sur le bord de la plage et la vague reproduite des centaines de fois dans le tamis de l'ouvrier. Ceci pousse au respect de l'immense travail pour la fabrication main de chaque feuille. L'empreinte typographique du caractère est également beaucoup plus prononcée et vive qu'après pressage et ces livres aux courbes douces se lisent avec les doigts et le touché...mais je suis également amateur de belles reliures, et de tant d'autres livres...pas de monothéisme en bibliophilie.
8 commentaires:
Surprenant, le papier dominoté... Est-ce une tendance ou bien le vendeur s'est-il trompé dans la virgule ?
Si non, une pensée à tous ceux qui ont négligé de garder ces livres dépenaillés. Un détail... On les présente comment ces ouvrages dans sa bibliothèque ? A côté des reliures ? Pierre
livres dépenaillés ? Un livre en brochage d'attente, je ne vous comprend pas. Les livres tel que sortie de l'imprimeur, à toutes marges, non pressés, non coupés sont recherchés de certains bibliophiles. De même que l'on préfère une édition originale grand papier du XXe non coupée, préservée dans un emboîtage, on peut préférer un livre du XVIIIe avec son brochage d'attente qui a par miracle traversé les siècles, alors que par définition il ne devait durer que quelques semaines et être supprimé par le relieur.Il m'est arrivé de tomber sur des exemplaires non coupés, très frais dans leur couvertures d'attente, couvertures parfois imprimées (fin XVIIIe) je trouve cela intéressant et les clients aussi... Il est vrai que l'exemplaire en question semble piteux , je vous l'accorde.
Daniel B.
C'est le moins qu'on puisse dire
C'est ce que je voulais dire pour l'exemplaire présenté qui semble dépenaillé et que plus d'une personne non compétente aurait jeté à la poubelle ;-))
Il n'empêche que ces exemplaires en reliure d'attente ont souvent mal traversé le temps et que le contenu s'en est quelquefois trouvé détérioré. Une vague couture ne permet pas à un exemplaire de tenir debout tout seul. Imaginez le résultat avec une ouvrage en 39 volumes ! Pierre
Je peux témoigner de l'émotion qui peut se dégager de tels exemplaires, et Daniel a tout à fait raison, puisque je suis aussi accro aux belles EO 20e brochées, sous emboîtage ; je possède l'EO de l'Esprit des Lois, sous couverture dominotée, non pressé, avec sur les dos des étiquettes manuscrites d'époque... La mention "tel que paru" prend encore plus de sens quand il s'agit d'un tel ouvrage... Alors certes, ce n'est pas une reliure, mais il est ainsi tel que l'érudit du 18 se le procurait...
Je sais bien que c'est un vieux débat mais quand même... les EO brochées et non coupées du XXème qu'on ne peut pas lire et qui s'abîment si on les sort de leur boîte...
Je suis en total accord avec Benoit, sur les XVIIIe non pressés, ni coupés.J’apprécie particulièrement le bord arrondi et fin de la feuille qui ondule et va en s'amincissant.Il nous rappelle l’écume diaphane de la mer sur le bord de la plage et la vague reproduite des centaines de fois dans le tamis de l'ouvrier. Ceci pousse au respect de l'immense travail pour la fabrication main de chaque feuille. L'empreinte typographique du caractère est également beaucoup plus prononcée et vive qu'après pressage et ces livres aux courbes douces se lisent avec les doigts et le touché...mais je suis également amateur de belles reliures, et de tant d'autres livres...pas de monothéisme en bibliophilie.
@ Daniel : j'ai trouvé un confrère en bibliophilie... !
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