Amis Bibliophiles bonjour,
L'amateur a parfois la chance d'acquérir un catalogue, souvent XIXe d'ailleurs, de ces ventes aux enchères de livres et d'y découvrir les noms des acquéreurs: Baron Pichon, Bordes, etc. C'est toujours intéressant sur le plan documentaire et cela permet parfois de remonter les provenances de certains ouvrages, qui n'ont pas tous hérités d'un ex-libris.
Pur plaisir documentaire donc. La petite erreur commise récemment par la respectable étude Binoche Giquello et concernant une vente très récente fait elle appel à d'autres ressorts de la personnalité du bibliophile, dont la curiosité, qui est toujours de mise quand un lot par au téléphone par exemple.
Les études ont pris l'habitude de communiquer les résultats des ventes, et nous nous en réjouissons, mais dans ce cas précis, la SVV a communiqué le procès-verbal de la vente, qui contient non seulement les prix d'adjudication, mais aussi l'identité des acheteurs.
L'information ayant été relayée par Bibliorare (http://www.bibliorare.com/pdf/ cat-vent_binoche5-12-2012- result.pdf), et étant donc publique, je la relaie ici (va-t-on me demander de l'enlever?).
Au delà de la curiosité, elle nous donne des informations assez intéressantes sur l'identité des acheteurs. Comme le souligne Olivier, qui a levé le lièvre, on remarque ainsi que l'a association Aristophil est très active sur le marché, et pas seulement sur des autographes, mais souvent sur de très belles reliures. On constate aussi que les libraires étrangers sont présents dans les ventes françaises (Fluhmann à Zürich par exemple, Sims Reed), ainsi et c'est assez rassurant que les institutions, ainsi la bibliothèque de Reims ou... l'hôtel du département des Hauts-de-Seine.
A noter aussi les enchères par Drouot live, qui semblent fonctionner et permettent à un Pierre Louÿs de s'envoler à 16 000 euros.
H
16 commentaires:
Intéressant en effet.
Un nom sorti de l'actualité :
84 (7) VERLAINE (Paul). Fêtes galantes : DE MAISTRE Patrice
Intéressant, bien entendu, mais ca me fait un peu peur quand même. Je suis un bibliophile suédois qui aime acheter des livres à Paris mais je n'ai absolument aucune envie de voir mon nom dans les résultats.
/ Carl af K.
Il faut donc acheter par Drouot Live pour avoir droit à un peu d'anonymat...
Textor
Bah les enchères sont publiques... Ce genre d'accroc permet de se faire une idée des acheteurs d'une vente en 2012. Car, à l'avenir, entre les téléphones et les enchères "live" il ne restera aucune mémoire des enchères.
Alors qu'on nous rebat les oreilles d'une ère de la transparence, les enchères n'ont jamais été moins publiques. Même les présents à une vente ne peuvent plus savoir à qui a été adjugé un lot.
Enfin ce que j'en dis...
Il y a même des acheteurs dans la salle qui font enchérir pour leur compte au téléphone par un tiers. Surveillance et discrétion!
Lauverjat
Ca Lauverjat, je l'ai déjà fait!
:)
Hugues
On peut même trianguler :1) laisser un ordre; 2) enchérir au téléphone (via un tiers); 3) être là pour porter l'estocade.
Ce qui m'intéresse ce sont les acteurs (pour une fois) apparents de cette (grosse) vente : quasiment que des institutionnels privés (négoce), parapublics/paraprivés (MLM) et publics (Reims, les HDS).
C'est intéressant.
Tout comme les invendus un peu survendus à l'avance.
Le seul suspens étant : combien de tant la boulette va rester en ligne.
Olivier
Les noms déjà c'est plus que limite, mais bon on va dire que c'est une vente publique...
Mais les adresses!!!
C'est fou cette histoire!
cordialement,
Wolfi
sur les marchés étroits, il est facile de faire monter la cote. Mais çà n'a qu'un temps. Pendant quelques années, deux musées ont constitué chacun une collection de tapis anciens. Ils étaient en concurrence sur toutes les ventes mondiales. C'était le Pérou pour les vendeurs ! Dès que l'un des deux a estimé sa collection assez importante, le marché a dégringolé...
En tant qu'acheteur, ma plainte a été recevable et reçue. Vous verrez donc la suite dans la presse.
ah çà y est ! les données personnelles des acheteurs ne sont plus en ligne. Pas très rapide tout de même...
On verra la suite dans la presse ! C'est une vrai bourde pour le Canard enchaîné.Nous imaginons déjà le titre "PDM se paie pour 4000 euros de fêtes Galantes", pour les bibliophiles 4000 euros semblent acceptables, mais pour une personne lambda il y a sujet à polémique et à faire rire jaune.
Enregistrer un commentaire