Amis Bibliophiles Bonsoir,
En hommage à la fidélité de Martin pour le blog, laissez moi vous conter l'histoire du plus allemand des relieurs parisiens, Georges Trautz. En effet, saviez-vous que Trautz, dont le nom est si souvent associé à Bauzonnet est né en Allemagne, dans le duché de Bade en 1808. Il fait ses premiers pas dans la reliure en tant qu'apprenti dans un atelier d'Heidelberg, puis se déplace à travers l'Allemagne avant de rejoindre Paris en 1830.
Il passe trois ans en tant que doreur chez Kleinhans avant de rejoindre le grand atelier de Bauzonnet comme ouvrier-doreur, où il contribue grandement au prestige déjà grand du maître (le baron Pichon saluera la beauté des dorures de Trautz)... Amour... Ich liebe dich, etc., notre ami Georges épouse la fille du patron et devient associé dans l'atelier. Les reliures sont alors signées Bauzonnet-Trautz jusqu'en 1851, année de la retraite de Bauzonnet. Dès lors, les reliures seront signées Trautz-Bauzonnet, ce qui est un élément de datation important si vous avez des reliures de cet atelier.
Tout au long du 19ème, l'atelier est une référence et les bibliophiles s'arrachent leurs réalisations. Le Baron de La Roche-Lacarelle dira même "Trautz ou rien".
Las, Trautz ne prendra pas de disciple, contrairement à d'autres ateliers qui laissèrent une trace importante dans la bibliophilie (Marius Michel, par exemple, père et fils, mais qui forma également Cretté). Aussi, à sa mort, son fils ne suivra pas ses traces, et l'atelier fermera définitivement ses portes.
L'atelier Trautz-Bauzonnet est l'un de ceux dont j'apprécie le plus le travail, qui est vraiment d'une grande finesse. Mais je l'avoue, j'ignorais que Trautz était compatriote de Schiller.
H
En hommage à la fidélité de Martin pour le blog, laissez moi vous conter l'histoire du plus allemand des relieurs parisiens, Georges Trautz. En effet, saviez-vous que Trautz, dont le nom est si souvent associé à Bauzonnet est né en Allemagne, dans le duché de Bade en 1808. Il fait ses premiers pas dans la reliure en tant qu'apprenti dans un atelier d'Heidelberg, puis se déplace à travers l'Allemagne avant de rejoindre Paris en 1830.
Il passe trois ans en tant que doreur chez Kleinhans avant de rejoindre le grand atelier de Bauzonnet comme ouvrier-doreur, où il contribue grandement au prestige déjà grand du maître (le baron Pichon saluera la beauté des dorures de Trautz)... Amour... Ich liebe dich, etc., notre ami Georges épouse la fille du patron et devient associé dans l'atelier. Les reliures sont alors signées Bauzonnet-Trautz jusqu'en 1851, année de la retraite de Bauzonnet. Dès lors, les reliures seront signées Trautz-Bauzonnet, ce qui est un élément de datation important si vous avez des reliures de cet atelier.
Tout au long du 19ème, l'atelier est une référence et les bibliophiles s'arrachent leurs réalisations. Le Baron de La Roche-Lacarelle dira même "Trautz ou rien".
Las, Trautz ne prendra pas de disciple, contrairement à d'autres ateliers qui laissèrent une trace importante dans la bibliophilie (Marius Michel, par exemple, père et fils, mais qui forma également Cretté). Aussi, à sa mort, son fils ne suivra pas ses traces, et l'atelier fermera définitivement ses portes.
L'atelier Trautz-Bauzonnet est l'un de ceux dont j'apprécie le plus le travail, qui est vraiment d'une grande finesse. Mais je l'avoue, j'ignorais que Trautz était compatriote de Schiller.
H
1 commentaire:
Bonsoir les amis,
Ah Trautz ! Quel nom ! Quel relieur !
Je m'avoue volontiers Trautzolâtre à mes heures... encore que les spécimens de ses reliures n'ont été que bien rares sur mes rayons (il y en avait par contre moult et moult à la vente Bérès...)
De la reliure parfaite comme on aimerait qu'elle existât encore...
On l'a affublé du titre de pasticheur en chef ! C'est sans doute vrai. Mais de nombreux chefs d'oeuvre de décoration de la reliure d'art du XIXè siècle sont sortis de son atelier.
Je savais que parmi mes vieux catalogues j'avais quelque part le portrait en pied et en photogravure du maître. Restait à le retrouver. C'est fait. Je le transmets de suite à Hugues qui en fera bon usage.
Par ailleurs, vu le nombre de pages réduit, j'ai pris la peine de prendre en photos l'intéressant article nécrologique et surtout autobiographique (c'est Trautz qui s'y exprime sur sa vie de relieur) qui accompagne ce portrait (extrait du Bulletin n°12 de novembre 1880 de la Librairie Morgand et Fatout).
Il est à votre disposition sur un nouvel album picasa à l'adresse suivante :
http://picasaweb.google.fr/libalise/TRAUTZ18081879
Si vous ne voyez pas bien car le texte est petit, vous pouvez agrandir grâce à la loupe qui se situe en haut à droite de la fenêtre image Picasa.
Bonne lecture à tous.
Amitiés bibliophiliques, Bertrand
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