Amis Bibliophiles bonjour,
H
Petite énigme... Etienne lisait récemment Joseph Balsamo d’Alexandre Dumas. Comme nous, ce dernier aimait les énigmes bibliophiles, et Etienne aimerait vous soumettre celle que l’on trouve au chapitre CXXX du tome 4.
Extrait :
« [Mme du Barry] avait été introduite dans le salon. Elle attendait Balsamo en feuilletant ce livre curieux de la mort, gravé à Mayence et dont les planches, dessinées ave un art merveilleux, montrent la mort présidant à toutes les actions de la vie de l’homme, l’attendant à la porte du bal où il vient de serrer la main de la femme qu’il aime, l’attirant au fond de l’eau dans laquelle il se baigne, ou se cachant dans le canon du fusil qu’il emporte à la chasse. Mme du Barry en était à la planche qui représente une belle femme se fardant et se mirant, lorsque Balsamo poussa la porte et vint la saluer avec le sourire du bonheur épanoui sur tout son visage […] »
Mais de quel ouvrage s’agit-il ?
Nous sommes probablement dans le thème des danses macabres, mais comme le souligne Etienne, la précision de la description des gravures est troublante. Troublant aussi le fait que la danse macabre dont il est question traite « toutes les actions de la vie de l’homme », et surtout les plus vaines, car les plus mondaines : danse, chasse, baignade… Il y a là-dedans une très forte cohérence, qui ne plaide pas en faveur de l’invention du romancier !
La danse macabre est traditionnellement plutôt empreinte d’une sorte de morale sociale qui annule les différences de condition face à la mort sur le mode : «tous, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, seigneurs ou paysans, beaux ou laids, vous êtes destinés à y passer un jour ou l’autre…»... Alors?
Qu'en pensez-vous?
5 commentaires:
http://www.flickr.com/photos/hen-magonza/4312138618/lightbox/
Avec mon allemand de cuisine (ce qui n'est pas une bonne idée au moment d'allumer un fourneau...).
Bonne soirée
Rajoutons un peu de pataphysique à l'énigme, si ce n'est le haha, ne serait ce pas le jeune HaHo ?
Daniel B.
S'il s'agit de gravures, Olivier, vous n'y êtes pas !
Je trouve que celles dessinées par Hans Holbein collent plutôt bien, en 1560, mais c'est à Cologne. (et impossible d'y trouver le chasseur ou le baigneur...)
Dumas n'était peut-être pas germaniste : il a cru que les différents états représentés étaient les différents moments de la vie ?
(ce qui me permet de répondre à votre énigme, Daniel, quoique n'étant pas moi-même cynocéphale papion !)
Je pensais bien sur également à Hans Holbein le jeune, ses gravures auraient bien été réalisées, gravées à Mayence, puis publiées en différents lieux dont Lyon pour les éditions françaises, elles correspondent assez bien dans l'esprit, moins bien dans le détail, mais Dumas était un romancier.
Daniel B.
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