Amis Bibliophiles bonjour,
Plutôt que de vous proposer l'habituel reportage au salon du Grand Palais, le Blog du Bibliophile va innover avec une mini-série de reportages consacrés à cet évènement, mais sous différents angles. En effet, comme il y a autant de bibliophilies que de bibliophiles, j'ai réalisé en en discutant avec quelques amis que chacun avait une façon très différente de le vivre, ce sont ces visions qui seront proposées cette semaine sur le blog. Wolfi, et son instinct de la chasse, Bernard, et sa description plus clinique, Lauverjat bibliophile plus éclectique, ma vision, et même pour finir celle d'une personne mystère, qui n'est pas allée au salon!
Après ce tour d'horizon, je vous proposerai une enquête du Blog du Bibliophile, qui risque de faire beaucoup parler :). En attendant, laissons la parole à Lauverjat...
Plutôt que de vous proposer l'habituel reportage au salon du Grand Palais, le Blog du Bibliophile va innover avec une mini-série de reportages consacrés à cet évènement, mais sous différents angles. En effet, comme il y a autant de bibliophilies que de bibliophiles, j'ai réalisé en en discutant avec quelques amis que chacun avait une façon très différente de le vivre, ce sont ces visions qui seront proposées cette semaine sur le blog. Wolfi, et son instinct de la chasse, Bernard, et sa description plus clinique, Lauverjat bibliophile plus éclectique, ma vision, et même pour finir celle d'une personne mystère, qui n'est pas allée au salon!
Après ce tour d'horizon, je vous proposerai une enquête du Blog du Bibliophile, qui risque de faire beaucoup parler :). En attendant, laissons la parole à Lauverjat...
Une pierre blanche sur mon agenda marque le salon du Grand
Palais. Aussi, jeudi dernier à 17 heures, soirée inaugurale, nous battions la
semelle au bas des marches attendant l’ouverture des portes sous une petite
pluie. Dès l’entrée l’impression est magnifique. Sous la haute verrière
s’alignent les stands comme à la parade. Au centre sous le dôme s’épanouissent
les vitrines des librairies les plus
précieuses, Tenschert, Günther, Coulet, Sourget, Vrain... Derrière et à gauche
se pressent le plus grand nombre des exposants, les stands où il ne suffit pas
d’admirer les vitrines mais où il faut, de plus, méthodiquement inventorier les étagères. À
peine un regard à l’aile droite consacrée au salon de l’estampe et nous allons
saluer Eric qui talentueusement hisse sa jeune librairie dans la cour des
grandes.
Presque aussitôt surgissent les amis des blogs présents ce soir,
Textor, Bernard, Bertrand et les autres. Mais la tâche nous attend, il
faut voir des livres, si possible tous. Avec frénésie nous commençons une
exploration minutieuse. J’ai presque honte d’ailleurs de franchir en deux pas
négligents les stands qui présentent une bibliophilie qui n’est pas la mienne.
La qualité est partout au rendez-vous. Il me semble que cette année, les livres
neufs, ceux qu’on n’a pas déjà vus et revus ni sur les étagères, ni dans les
ventes, ni sur les catalogues sont nombreux. Sans doute la raréfaction des
salons et la singularité de l’événement favorisent-elles un choix nouveau chez
les vendeurs. Au hasard des stands nous saluons et nous croisons des amis et
des libraires et des amis libraires.
D’aucun nous signale tel ou tel livre déjà
repéré, tel ou tel achat fait ou à faire. L’ambiance du Grand Palais consiste
aussi, libraire ou amateur, à échanger
sur les livres qu’on achète, ceux qu’on n’achètera pas , ceux qu’on envisage
d’acheter et ceux qu’on aurait pu acheter... autrefois. Pour moi, dès mon
entrée sur son stand, un sympathique libraire vient de me mettre en main un
ouvrage important. Tourner et retourner la pièce, en parler et voici que ma
visite a basculé. Je vais réfléchir, laisser le temps agir. Mais rien de plus
difficile quand un livre vous obsède que de l’oublier pour se consacrer aux
autres. (N’est ce pas Hugues?) Voilà il est 22 heures, je suis fourbu, la
soirée se termine le Grand-palais ferme et je n’emporte rien, sinon deux ou
trois catalogues et le sentiment de n’avoir rien vu.
Qu’importe, une fois encore grâce à Hugues, samedi midi sonne l’heure du déjeuner des
bibliophiles. Aimables retrouvailles. D’importantes discussions roulent sur les
avantages du maroquin, la bassesse des brochés, le côté “ m’as tu vu” des
demi-reliures, la fraîcheur des cartonnages, les prix du marché et autres
sujets fondamentaux.
Devant l’urgence de la situation, il n’est de si bonne
compagnie qui se quitte. La plupart d’entre nous retourne sous la verrière
concrétiser quelques rêves. Un des deux livres achetés fera l’objet d’un billet
pour ce blog. Je m’abandonne pour finir à la contemplation des enluminures chez
Günther , aux maroquins chez Coulet, aux curiosités chez Bouvier. J’admire
l’enthousiasme de madame Sûn Evrard décrivant ses reliures chez Jammes, je
regrette un livre chez Picard, un autre
chez Brunet, et d’autres encore. Les amis du blog se séparent, je n’ai pas même
mis un pied dans l’aile droite. À l’année prochaine.
Lauverjat