« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier

"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.

frise2

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dimanche 21 septembre 2008

Identification, Entraide, avis...

Amis Bibliophiles Bonjour,

J'ai reçu plusieurs emails de fidèles lecteurs du blog qui ont besoin de vos lumières sur divers sujets. Pouvons-nous les aider?

1. Bergamote/Valérie s'interroge sur la citation suivante, je lui laisse la parole pour vous présenter sa question : qui a écrit "si est lisvres que ne se peuvent ignorer, si tant plus ne peuvent ne se possesder"? Cette phrase est écrite au début de chaque volume de ma "Petite Collection Guillaume" (Nelumbo, Dentu), avec les vieux S bizarres qui ressemblent à des F. Soit dit en passant, je ne comprends même pas ce que cela veut dire.

2. Olivier a acquis cette reliure en plein vélin ornée de dessins sur les deux plats (ce qui rejoint un peu la discussion sur les reliures peintes). Il s'agit de la logique ou l'art de penser, 1662. Il aimerait savoir si ce procédé est courant, si l'on peut dater la réalisation (évidemment postérieure), voire identifier l'auteur (habile car on est à main levée).
Il souhaite également savoir si vous sauriez identifier les armes ci-dessous:
3. Eric cherche de son côté à identifier les armes suivantes qui figurent figurant sur son exemplaire du Psautier de Gilbert Genebard (1581).


4. C'est toujours un plaisir de vous parler d'un nouveau blog, vous pouvez donc consulter les deux blogs de Coryze : http://collecting-antiquities.blogspot.com/ et http://librairiemademoisellec.blogspot.com/2008/09/edme-louis-billardon-de-sauvigny-1736.html. Coryze m'a contacté parce qu'elle possède ce livre et qu'elle cherche des informations sur l'ex-libris suivant.4. Enfin, Benoît a une question: il possède cette intéressante reliure qui doit être fin XVIème ou début XVIIème, sur un livre fin XVIème sur la vennerie (en très très mauvais état). La reliure est entièrement estampée avec des ovales, y compris le dos, qui n'a donc pas de pièce de titre.
Sur le plat de devant, l'ovale du centre est plus grand et contient deux C entrelacés; sur le plat de derrière, l'ovale du centre est aussi plus grand et contient un grand S. Tous les autres ovales sont plus petits, alignés horizontalement et verticalement, avec les C et le S repris alternativement. Benoît n'a pas trouvé dans sa documentation de qui il s'agissait. Une idée?



Merci pour eux!

Hugues

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour à tous,
Je précise que les armes "du plaisir" ont déjà été identifiées lors d'un message précédent...
Amicalement,
Olivier

Anonyme a dit…

Pour Benoit : Colbert de Seignelay (1651-1690), fils du Rand Colbert ?

Anonyme a dit…

Pour Benoit : Colbert de Seignelay (1651-1690), fils du Rand Colbert ?

Anonyme a dit…

Merci.
Cela correspond à un détail que je n'ai pas indiqué dans la description: il y a une date sur une page, 1680, que nous avons supposé être une date d'entrée dans la collection.

Benoît

Jean-Marc Barféty a dit…

En mai, j'avais lancé un avis de recherche pour cet ouvrage : Dominique Villar : "Flora Delphinalis", S.n.n.n.l, 1785, in-8°, VII-127 pp., reliure de l'époque à dos de toile glacée, exemplaire d'Eugène Chaper, vendu dans un des lots de la vents Berès de décembre.
Un commentaire du 27 août me signale que cet exemplaire est localisé. Malheureusement, l'auteur anonyme n'en dit pas plus. Peut-il se faire connaître auprès d'Hugues, qui me transmettra l'information ?
Avec mes remerciements les plus bibliophiliques.

Jean-Marc

Anonyme a dit…

Sur la reliure de Benoit, le double C et le fermesse ( s fermé ou barré) sont des fers à la mode à la fin du XVIe et jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Il n'est cependant pas impossible que le double CC soit un monogramme. Il se retrouve sur des reliures des Ruette en 1645 (vente Wittock 8/11/2004 n° 233) . Il est associé au fermesse sur un exemplaire passé en vente 29/ 4 /2008 , bibliothèque Claude L. à Paris, n° 124.
Le fermesse aurait été mis en vogue par Jeanne d'Albret. Sur les reliures il n'est pas un signe d'appartenance. Il symbolise par exemple la fermeté ou l'amitié, la fidelité. Il est utilisé avec son monogramme par Habert de Montmort (toujours atelier Ruette). Voir aussi la même vente 29/ 4 /2008 , bibliothèque Claude L. à Paris, n° 204.
Sur le fermesse cf: Hobson, "les reliures à la fanfare et le problème de l's fermé"

Armes "du plaisir" comme il a déjà été dit : Emmanuel Félicité de Durfort , duc de Duras 1715-1789.

Lauverjat

Anonyme a dit…

Benoit et Lauverjat,
Ma réponse fut spontanée et irréfléchie, un peu trop rapide...
Avec toute mes excuses pour cette grossière erreur.
Cela dit, l'interprétation du "S" barré n'est pas aussi évidente qu'on pourrait le croire après lecture de A. Hobson. On pourrait revenir un autre jour sur ce sujet compliqué.

Anonyme a dit…

Suite:
Pour Eric "de gueules à la tour d'or" OHR 2350
François Chartraire comte de Montigny époux de Bénigne de la Michodière , conseiller du parlement de Bourgogne 25-6-1692, meurt le 21-8-1728,
son fils cadet François Gabriel Bénigne utilise le même fer, conseiller au parlement de Bourgogne époux de Jeanne Guillemette Bouhier de Sauvigny , décédé 24-11-1760.
Cordialement
Lauverjat

Anonyme a dit…

Merci beaucoup. J'ai acheté récemment un certain nombre d'ouvrages pour appréhender enfin la lecture armes. Et bien c'est loin d'être gagné !

Eric

Anonyme a dit…

Je ne peux m'empêcher de partager avec vous une découverte au sujet de mon livre : après m'avoir fait rentrer dans le monde des armoiries (que c'est compliqué, mais maintenant que Lauverjat nous a montré qu'il était possible de retrouver le propriétaire des armes, je me suis senti obligé de cultiver un peu sur le sujet), ne voici pas que je découvre, complètement par hasard je découvre qu'il a certainement été relié par Padeloup. En effet les fers du dos (http://www.sucrissime.com/143/5.jpg) sont identiques à celui n°19, découvert ici : http://cyclopaedia.org/18c-ateliers/padeloup-2.html

Je ne pensais pas qu'il était possible (sauf pour les reliures exceptionnelles) d'identifier un relieur d'après ces les fers utilisés. Je vais devoir creuser le sujet.

C'est incroyable comme un livre peu nous amener plus loin qu'on ne l'imagine.

Eric

Anonyme a dit…

Quelle désillusion ! Après agrandissement des fleurons et analyse détaillée effectuée par Lawrence Miller (du site de cyclopédia.org cité au message ci dessus)( voir : http://www.sucrissime.com/143/Comparaison_fleurons.jpg, il s'avère qu'il y a des différences entre les 2 fleurons (trou dans le point central, diamètre du rond central légèrement différent et nombre de pointillés différents).

Ma reliure ne peut donc pas être attribuée aux ateliers Padeloup.
Merci à Lawrence pour sa vigilance et toutes mes excuses pour cette attribution hative ==> je serai plus attentif la prochaine fois , sous peine de devoir recentrer mes achat sur des basanes farineuses :)

Eric

Anonyme a dit…

Cette honnêteté vous honore Eric. Espérons qu'elle donne des idées à affabulateurs qui attribuent sans vergogne ni preuve sur ebay.
Sylvie

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