« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier

"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.

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lundi 26 décembre 2011

Miscellannées de Monsieur H. : sous le sapin, une identification, quelques questions sur le blog...

Amis Bibliophiles bonjour,

J'espère que vous avez tous passé un excellent weekend, joyeux Noël à tous. Pour répondre à la question de Benoît, postée récemment dans un commentaire "offrez-vous des livres anciens/de bibliophilie à Noël?"... Bigre non, jamais en tant que bibliophile, et encore moins des livres anciens ou de bibliophilie. S'il m'arrive fréquemment en tant que liseur d'offrir des livres récents, je n'ai offert que deux fois des livres anciens, toujours à la même personne, qui est bibliophile et historien du livre, et donc "bibliophile certifié"! 

Par nature, je préfère que les livres viennent à moi plutôt que de les voir s'éloigner :), et je n'aime pas l'idée qu'un livre de bibliophilie puisse être abandonné aux mains d'un non connaisseur, même chéri. 


Noël m'a d'ailleurs comblé sur le plan bibliophilique, puisque j'ai trouvé sous le sapin les catalogues Descamps-Scrive et Beraldi (mon épouse est bibliophile-phile et très attentionnée, c'est très agréable), ainsi qu'un nouveau "book on books" qui vient de paraître aux éditions Ouest France: "Le Livre une histoire vivante" par Martyn Lyons. 


Cet élégant in-4 de 224 pages présente l'histoire du livre depuis la Mésopotamie jusqu'à la numérisation, en évoquant de nombreux thèmes chers aux bibliophiles tels que les bibliothèques monastiques, la mécanisation de l'imprimerie, les Ars Moriendi, l'Index, l'Encyclopédie, les illustrateurs au 19e, la censure aux siècle des Lumières; le tout très abondamment illustré en couleurs. Martyn Lyons est un historien du livre, il a étudié à Oxford et enseigne en Australie. Il a également occupé les fonctions de professeur invité, notamment en France ou au Royaume-Uni. L'auteur étant anglo-saxon, l'approche éditoriale est globale et vous pourrez ainsi découvrir aussi bien les livres populaires russes, Penguin ou la bibliophilie slave. Un bon ouvrage pour ce que j'ai eu le temps de lire, simple, mais proposant de très nombreux thèmes. Et puis, les books on books sont trop rares pour les bouder. Son prix? 30 euros.

Enfin, terminons par une identification d'armes pour vérifier si les agapes n'ont pas embrumé vos esprits: un lecteur ibérique du blog, Gonçalo aimerait savoir si vous pourriez l'aider à identifier ces armes, frappées sur "L'Art d'orner l'esprit en l'amusant" de M .Gayot de Pitaval. Edition à Paris, chez Briasson, 1732.


Merci.


Deux questions sur le blog au moment où je travaille sur sa nouvelle maquette, comme chaque année: des idées sur les couleurs? des suggestions?

H

9 commentaires:

Pierre a dit…

Pour ce qui est de la couleur, le "lilas" est très tendance mais cela ne vous aidera peut-être pas ;-)) Pierre

Anonyme a dit…

Bonjour Hugues,

que de saines lectures en perspective avec Beraldi et Descamps-Scrive!

Pour ma part, Noel a soufflé le chaud et le froid, sur les dernières ventes de 2012 : laissez moi conter une petite mésaventure.

Jeudi dernier, je reçois un ouvrage en 3 volumes acquis après-vente chez Gonnelli à Florence.
D'après la description, et les photos supplémentaires envoyées, l'ouvrage comporte des rousseurs et a des taches sur les plats.
Et effectivement, quand je le déballe, la reliure n'est pas en état nickel, mais me parait "rattrapable".
C'est quand je le feuillette, que je constate que deux tomes sont déboités du dos avec 2 cahiers complètement désolidarisés, ce qui me parait pour le coup au delà de ce que j'escomptais comme restauration.
Je prends des photos et les envoie chez Gonnelli, en leur expliquant que ce défaut n'étant pas décrit, je souhaite leur retourner le lot et me faire rembourser.
Réponse de Gonnelli : les dos étaient en bon état quand ils ont envoyé les volumes, et donc pas question d'envisager un remboursement!
Je leur renvoie un message avec une photo de leur site présentant l'ouvrage, avec la tranchefile complètement décollée, signe que les dos ont bien souffert avant l'envoi.
Depuis, pas de réponse...
Nous sommes en plein dans la période des fêtes de fin d'année, aussi j'attribue pour le moment leur non réponse à des congés.
Mais j'espère qu'une maison aussi sérieuse que Gonnelli voudra bien prendre en compte ma bonne foi, en me reprenant le lot.
Pour ma part, je n'ose imaginer que ce soit autre chose qu'une omission de description!
J'attends une réponse de leur part, et ne manquerai pas de vous tenir au courant de la réclamation.

bonnes fêtes à tous,

Wolfi

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…

Wolfi, mauvaise aventure en effet, je n'ose pas vous dire d'acheter en France et à des libraires, j'ai peur de faire ringard...

Bonnes fêtes !

B.

Anonyme a dit…

Cette mésaventure m'est arrivée avec un libraire il y a bien longtemps, qui m'avait accusé d'avoir soustrait des planches à l'ouvrage que je venais d'acheter. No comment.

Je pense que Gonnelli vous répondra après les fêtes, même si ayant acheté "après-vente", j'imagine que vos recours sont limités.

Mike

Anonyme a dit…

Bonjour,
je vous relaie un petit article intéressant sur les livres "malades"

A Rome, l'Institut de pathologie du livre "soigne" les écrits précieux
Guerres, inondations, rats ou termites, l'Institut de la pathologie du livre de Rome offre depuis plus de 70 ans son savoir-faire pour "soigner" les livres et écrits précieux endommagés par des évènements en tous genres ou pour expertiser une oeuvre.
Fondé en 1938, "cet institut interdisciplinaire a été le premier de ce genre au monde", raconte à l'AFP Marina Bicchieri, responsable du Département chimie de l'Institut, sollicité même pour une exposition du célèbre Autoportrait de Léonard de Vinci.
L'ICPAL est l'institution de référence en Italie pour tous les problèmes liés à la conservation et à la restauration des livres et des archives et le Vatican y a aussi recours quand il a besoin d'une aide hautement spécialisée.
"Les principaux problèmes que nous rencontrons sont dus à l'eau, à la chaleur, la poussière et aux insectes. Certaines bactéries réussissent même à proliférer dans des bibliothèques", explique Flavia Pinzari, responsable du Département biologie.
Le musée à l'intérieur de l'Institut illustre en détail les types de dégâts que peuvent subir les ouvrages avec des livres percés de trous gros comme le poing faits par des termites, d'autres "mangés" par des champignons ou des rats, quand il ne sont pas troués par des balles.
"Après les récentes inondations en Toscane, nous avons été appelés par les autorités locales pour les aider avec leurs archives inondées", explique Mme Pinzari.
L'Institut leur a conseillé de "congeler les livres car cela empêche l'eau de diluer l'encre et les micro-organismes de se propager, puis dans un deuxième temps nous lyophiliserons l'eau, la faisant passer de l'état solide à celui de gaz, évitant qu'elle n'abîme les livres", poursuit Mme Pinzari.
Dans cet Institut travaillent coude à coude chimistes, biologistes, spécialistes de la littérature ou artisans habiles à relier les livres à l'ancienne, reconstruisant les pages en papier ou en parchemin et recollant les miniatures des vieux manuscrits.
Ils utilisent des microscopes électroniques à rayons X, mais aussi des poinçons, de vielles presses ou des instruments spéciaux pour "vieillir" artificiellement le papier.
"Nous consultons les vieilles recettes, certaines datant du Moyen-Age pour élaborer les couleurs et certains types d'encre. En consultant des fragments des rouleaux de la Mer Morte, nous avons découvert une encre fabriquée, entre autre, avec du sang", raconte Mme Pinzari.

Anonyme a dit…

suite..........


Mme Bicchieri et une des collaboratrices du département chimie ont ensuite créé une encre en donnant un peu de leur sang pour étudier ses différentes caractéristiques.
L'Institut s'appuie aussi sur un réseau d'entreprises spécialisées, en Italie et à l'étranger, pour la fabrication de différents types de parchemin, ou au Japon pour la fabrication d'un papier spécial qui sert à "reconstruire" les pages endommagées.
Une restauratrice travaille avec un poinçon sur une lettre de l'ex-dirigeant italien Aldo Moro et "insère" un minuscule fragment de papier japonais dans un trou situé dans un angle de ce document en le "collant" à l'aide d'une pellicule spéciale très fine, fabriquée à l'Institut.
"Ces lettres seront photographiées puis insérées dans des pochettes très fines faites avec une sorte de plastique spécial qui respire, permettant leur consultation", explique Mme Pinzari, à propos des dernières lettres du leader démocrate-chrétien avant son assassinat par ses ravisseurs, les terroristes des Brigades rouges.
"Le livre n'aime pas bouger, voyager. Il s'adapte à son environnement, même quand il n'est pas idéal mais c'est le changement de température et d'humidité et la manipulation qui lui causent le plus de dégâts", dit Mme Bicchieri qui "parle" des documents dont elle s'occupe comme s'il s'agissait de ses enfants.
"Même les livres les plus anciens ont été écrits et sont faits pour être lus. Nous devons donc trouver le juste milieu entre consultation et conservation", ajoute Mme Pinzari.
L'Institut a créé il y a deux ans une école pour les restaurateurs qui suivent une formation théorique et pratique de cinq ans à l'issue de laquelle ils pourront travailler de manière indépendante dans ce domaine.


David.

Anonyme a dit…

Bertrand,

il m'arrive parfois d'acheter à des libraires, et même français!
En cherchant bien, on doit même retrouver ma trace du côté d'Alise Sainte Reine, c'est dire!
Mais j'aime bien diversifier mes approvisionnements :))

cordialement,

Wolfi

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…

@Wolfi : je n'en doutais pas ;-) moi aussi j'aime bien diversifier ;-)

Bonnes fêtes !

B.

Unknown a dit…

Au sujet de ce livre d'histoire, il est à noter que l'auteur ne parle pas de la littérature hindoue, des Véda, des Purana, du Mahabharata ou du Ramayana. Il fait le tour du monde mais évite de nous entretenir d'une civilisation qui a été la première à produire une grande littérature. Comment expliquer cette lacune ? Pour ma part je trouve cela étrange. Quand pensez-vous ? --Laziz

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