« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier

"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.

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mercredi 12 juin 2013

Internet, une aubaine pour le marché du livre ancien... mais si, mais si...

Amis Bibliophiles bonjour,

Je ne pouvais pas laisser passer cette dépêche Reuters sans la diffuser sur le blog!

Internet va sauver le livre ancien!



HAY-ON-WYE, Pays de Galles (Reuters) - La généralisation de l'internet sur le marché du livre ancien a fait monter les prix des ouvrages les plus rares, les amateurs étant désormais plus nombreux grâce à la Toile à avoir connaissance des trouvailles des bouquinistes et maisons de vente.

La multiplication des catalogues en ligne a permis d'asseoir cette tendance, déclare Matthew Haley, qui dirige le département des livres, manuscrits et photographies de la maison de vente londonienne Bonhams.

"Il y a de plus en plus de gens qui sont au courant des ventes et des disponibilités, quand il y a une rareté les enchères montent toujours plus", a-t-il expliqué lors du festival de littérature de Hay, au Pays de Galles.

Parallèlement, la demande augmente pour les ouvrages ultra-spécialisés, "curiosa" et "bizarreries" qui ont une solide clientèle.

Pour ce qui est de l'offre intermédiaire, des livres plutôt rares mais pas uniques comme des éditions originales qui se vendent entre 100 et 1.000 livres, les clients potentiels trouvent aussi plus facilement leur bonheur grâce à internet.

Le marché du livre ancien représente chaque année environ 600 millions de dollars (463 millions d'euros), a précisé Matthew Haley.

Tout en reconnaissant l'utilité d'internet, l'expert s'inquiète des fermetures de boutiques de livres anciens, qui s'accélèrent "à un rythme fou".

"Je crains qu'un jour on ne finisse par perdre ce plaisir ineffable de tomber par hasard sur un livre dans les rayons poussiéreux d'un bouquiniste et de rentrer chez soi avec un bouquin qu'on n'aurait jamais eu l'idée d'acheter", a-t-il dit.

Face au progrès des liseuses de livres numériques, a-t-il ajouté, "rien ne pourra remplacer le plaisir de tenir un livre en main".

Nigel Stephenson, Guy Kerivel pour le service français.

H

8 commentaires:

Textor a dit…

C’est vrai que le plaisir de trouver au fond d’une caisse le livre qu’on ne cherchait pas ne va pas tarder à disparaitre. Ce qu’il faudrait c’est que Google nous invente un petit widget permettant de miser une certaine somme sur internet et d’acquérir ainsi un ouvrage de manière totalement aléatoire….

calamar a dit…

mais ça existe, Textor ! ça s'appelle ebay.

Anonyme a dit…

m'est avis que textor est parfaitement au courant et ne fait que plaisanter.
Il utilise des mots comme "widget" qu'il ne doit pas trouver dans ses livres du XVI° et dont j'aimerais savoir ce que ça veut dire exactement
Bonne journée
Patrick C.

Pierre a dit…

Je ne crois pas qu'il y ait plus d'acheteur qu'avant. L'offre est, par contre, plus importante. Le marché s'est simplement déplacé des vendeurs professionnels avec boutiques vers des professionnels sans boutiques et vers une myriade d'amateurs travaillant au noir, c'est tout !

Alors, Internet, une aubaine pour le marché... il faut quand même savoir de quoi on parle ! Une aubaine pour Internet, sans doute. Pierre

Pierre a dit…

"Acheteurs " avec un "s", quand même ;-)) Pierre

Alexandre a dit…

Aubaine ou pas, il faut désormais construire avec Internet, proposer des offres de service différentes, innover, etc. C'est maintenant un fait qu'Internet a irrévocablement changé le marché du livre, les pratiques d'achats et de ventes, les rapports entre marchands et clients, etc. Je préfère pour ma part m'en réjouir et apprécier, par exemple, Internet comme magnifique outil d'évaluation de la "rareté" d'un livre. Ce doit être le qualificatif le plus utilisé dans les catalogues des libraires, et Internet le met positivement à l'épreuve ;)

Je pense par ailleurs que l'offre crée la demande et qu'Internet peut faire évoluer positivement et rapidement le nombre d'acheteurs.

Alexandre

Daniel a dit…

J'ai l'impression que cet article parle des SVV et grandes maisons de vente, c'est certain qu'internet a révolutionné leur marché. La veille n'étant plus réservé aux libraires , mais accessible très facilement aux bibliophiles et amateurs divers. Les SVV sont donc, grâce à internet passé de grossiste à vendeur de détail ,récupérant une partie de la marge des libraires au passage. La majorité des bonnes pièces au téléphone aux clients finaux, et le second choix pour les libraires ! Je caricature mais c'est malheureusement pour moi l'impression que j'ai eu sur les dernières ventes où je suis allé.Il y en a même une ou je m'étais rendu pour des livres de régionalisme en pensant à des clients potentiels, les clients étaient presque tous dans la salle, j'ai fais demi-tour et les ai laissé en découdre entre amateurs !...

Daniel B.

sebV a dit…

Comme Alexandre, il faut croire que l'offre crée la demande (et se le répéter comme un mantra). Gare à rester confidentiel que la bibliophilie ne finisse comme la philatélie.

Point positif pour les libraires malgré tout, l'ouverture à l'international : personnellement 20 à 30% de mes ventes se font vers l'étranger (sans doute beaucoup plus pour les grandes enseignes), clientèle que je n'aurais pu toucher avec un pas de porte.

Quand les libraires comprendront que ce n'est pas internet leur adversaire mais les svv...

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