Amis Bibliophiles Bonsoir,
Autre type de reliure, que l'on croise encore assez souvent : la reliure à dentelle.
La reliure à dentelle présente une juxtaposition de petits fers sur le bords des plats, qui donne cette apparence de bande de dentelle, plus ou moins large. Les fers sont parfois appliqués à l'aide d'une plaque et d'un balancier. Cette dentelle peut également être à froid, mais c'est plus rare. C'est une dentelle assez caractéristique du 18ème siècle, qui sera reprise par les grands relieurs de la fin du 19ème, sur leurs reliures pastiches.
La dentelle est parfois également présente sur les contreplats, mais on parle alors de dentelle intérieure, et non pas de reliure à dentelle.
On connaît aussi la dentelle Pompadour, que l'on peut trouver sur les ouvrages reliés aux armes de la marquise de Pompadour, c'est une dentelle large.
H
Autre type de reliure, que l'on croise encore assez souvent : la reliure à dentelle.
La reliure à dentelle présente une juxtaposition de petits fers sur le bords des plats, qui donne cette apparence de bande de dentelle, plus ou moins large. Les fers sont parfois appliqués à l'aide d'une plaque et d'un balancier. Cette dentelle peut également être à froid, mais c'est plus rare. C'est une dentelle assez caractéristique du 18ème siècle, qui sera reprise par les grands relieurs de la fin du 19ème, sur leurs reliures pastiches.
La dentelle est parfois également présente sur les contreplats, mais on parle alors de dentelle intérieure, et non pas de reliure à dentelle.
On connaît aussi la dentelle Pompadour, que l'on peut trouver sur les ouvrages reliés aux armes de la marquise de Pompadour, c'est une dentelle large.
H
5 commentaires:
La reliure à la dentelle et la reliure mosaïquée sont les deux grands genres de reliure de luxe au XVIIIe s.La paterrnité des dentelles revient à Antoine-Michel Padeloup (1685-1758). Nicolas-Denis Derome le Jeune (1731-1790) a souvent signé ce style de décor.
Pour rebondir sur le message de Jean-Paul, j'ajouterai juste que les relieurs du XVIIIe siècle aimaient conjuger ces deux grands genres de reliure de luxe, et qu'on connait un grand nombre de reliures à la dentelle mosaïquée. J'en possède une, qui est un plein veau brun, avec une large dentelle sur les plats, dentelle qui encadre un rectangle de maroquin rouge.
Hugues, une phrase dans ton message m'interpelle: "Les fers sont en général appliqués à l'aide d'une plaque et d'un balancier." Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer cette question technique? Quel est l'intérêt d'une plaque pour une dentelle: est-ce une dentelle toute faite sur une plaque, qu'on appose? Cela impliquerait que plusieurs reliures présentent exactement la même dentelle (même plaque). Est-ce que cela existe?
Merci d'avance à tous pour vos précisions...
La dentelle montrée plus haut par Hugues n'est pas une dentelle appliquée à la plaque, mais bien appliquée "aux petits fers, c'est à dire que plusieurs petits fers à dorer sont appliqués de manière successive et juxtaposée pour former parfois un décor complexe et harmonieux, comme ici.
Le relieur le plus connu et qui a exercé à partir du milieu du XVIIIè siècle, et qui a utilisé des plaques (décor global gravé sur un grand fer de bronze de la taille des plats du livre) est Pierre-Paul Dubuisson et ensuite son fils.
Voir ici pour un exemple en image :
http://reproductions.chapitre.com/repro/DUBUISSON-PIERRE-PAUL/RELIURES-ATTRIBUES-AU-RELIEUR-DUBUISSON-FILS-OFFICE-DE-LA-SEMAINE-SAINTE-A-L-USAGE-DE-ROME-ET-DE.html
Amitiés, Bertrand
Un peu d'histoire :
Pierre-Paul Dubuisson, l'un des plus fameux relieurs de son temps, succède en 1758 à Antoine-Michel Padeloup comme relieur du roi. Dessinateur et peintre, il est l’auteur de plaques qui ont permis d'orner les plats de la volumineuse série de l'Almanach royal. La reliure de cet Almanach de 1753 est en maroquin vert avec un décor à la dentelle, et les armes du marquis de Paulmy, peintes sous mica, fine pellicule transparente. Bibliophile avisé, Antoine René de Voyer d’Argenson, marquis de Paulmy (1722-1787), fut le fondateur de la bibliothèque de l'Arsenal ; il possédait de très belles reliures comme celle-ci. Le chiffre que l'on peut déchiffrer sur le plat inférieur laisserait penser que cette reliure a appartenu auparavant à Marc-Pierre, comte d'Argenson (1696-1764), oncle du marquis de Paulmy, à qui il légua sa propre bibliothèque. (extrait du site de la BNF).
Amitiés, Bertrand
Gonzalo, je répondrai à tes questions ce soir. Promis.
H
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